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L'article provient de Le Journal de Québec
Politique

Marchand impose ses couleurs

Photo Stevens Leblanc
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Photo portrait de Karine Gagnon

Karine Gagnon

2021-12-08T10:00:00Z
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Bien conscient qu’il ne pourrait tout révolutionner à quelques semaines d’avis, Bruno Marchand est tout de même parvenu à imposer ses couleurs dans son premier budget de la Ville de Québec.

Le maire l’admet sans détour : en campagne, il est demeuré « assez réservé » sur les promesses pour la première année du mandat.

Au fait de la réalité qu’impose l’adoption d’un budget quelques semaines après une élection, il s’est fait un devoir de demeurer pragmatique.

Mais malgré les contraintes de temps et de latitude, Bruno Marchand s’est dit surpris par l’ouverture et le grand professionnalisme de l’administration en place.

Le directeur général, Luc Monty, avait en effet prévu des « disponibilités » pour permettre d’insérer la signature de la nouvelle équipe dans ce budget. 

Pas d’omission

« Il n’y avait rien à quoi je tenais pour la première année et qui n’est pas là, a exposé le maire. On a réussi à jouer avec des leviers que je ne pensais même pas possibles, donc je suis très content. »

Au point que M. Marchand est désormais beaucoup plus mitigé quant à savoir s’il faudrait déplacer les élections municipales au printemps, au Québec. 

Les mesures ajoutées, sans être transcendantes, constituent des pistes de solution qui respectent des engagements et orientations pris durant la campagne.

Crédit de taxes pour les commerçants, plus d’investissements en itinérance, pour l’entretien des pistes cyclables et la protection des boisés en sont quelques exemples. 

Le maire a aussi réitéré son appui au tramway, confirmant des investissements substantiels dans le projet qu’il souhaite mieux communiquer et pour lequel il négocie avec le gouvernement du Québec. 

Table mise

M. Marchand croit à la transition déjà amorcée vers le développement durable, concept très large dont les assises reposent sur la lutte aux changements climatiques et aux inégalités sociales. Il entend y investir encore plus d’énergie.

Ce premier budget vient donc mettre la table pour la suite. Il serait étonnant qu’il ne soit pas adopté malgré un conseil minoritaire.

On verra dans un an si le maire parviendra à manœuvrer avec les partis d’opposition avec la même habileté.  

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