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Culture

Marc Beaupré considère son rôle dans STAT comme un cadeau

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Steve Martin

2024-01-29T13:00:00Z
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Il a incarné des hommes qui, par leur impulsivité ou leur moralité élastique, ont provoqué bien des bouleversements dans des émissions comme Série noire, 2 frères, Plan B et Ruptures. Désormais, le brillant comédien et papa gâteau avoué a l’opportunité de nous démontrer une autre facette de son talent en incarnant un chirurgien bienveillant mais bipolaire dans STAT. Entre deux coups de scalpel, l’interprète se dévoile cette fois à travers le jeu des choix que nous lui avons proposé.

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Marc, tes parents diraient que, enfant, tu étais davantage un petit ange ou un petit diable?

Un petit diable. Je n’étais pas un enfant «malin», mais j’ai toujours eu l’espiè-glerie étampée dans la face. Encore récemment, je jasais avec Sarah-Jeanne Labrosse sur le plateau de tournage de Madame Lebrun, mais je suis le seul qui s’est fait chicaner quand René Richard Cyr nous a demandé d’arrêter de parler! J’ai toujours attiré les réprimandes, parce que j’ai l’énergie de celui qui va commencer les choses. 

Tu es le bouc émissaire tout désigné!

Oui! (rires) Et j’ai un frère jumeau, mais malheureusement, il n’était jamais dans la même classe que moi. Notre mère a toujours demandé aux directions de nous séparer. Sinon, j’aurais peut-être eu la chance que ce soit lui le bouc émissaire! Cela dit, je n’ai jamais senti d’animosité de la part des professeurs. Je n’étais pas celui qu’on voulait suspendre ou à qui on donnait des mesures disciplinaires. Il y avait un fond d’amour dans leur façon de dire: (il prend un ton exaspéré) «Marc, Marc...» J’étais un bon diable, en fait. 

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Bruno Petrozza
Bruno Petrozza

Et tu étais plutôt un fils à maman ou à papa? 

À maman. Il faut dire qu’elle a fait le sacrifice de mettre son travail sur pause pendant des années pour rester à la maison plutôt que de nous envoyer à la garderie. C’est un choix que nos parents ont fait et je trouve ça très beau. Ça m’a appris la valeur du sacrifice familial. Elle a aussi eu l’aide de notre grand-mère, alors quand ma fille est née, elle a été très présente, parce qu’elle voulait redonner ce qu’elle avait reçu. J’espère que je pourrai être là de la même manière pour ma fille si elle a des enfants un jour. 

En revanche, as-tu l’impression que ton frère était plus près de votre père? 

Il y a des gens qui nous connaissent, Benoît et moi, et qui nous disent que, sur le plan de l’attitude, il ressemble plus à notre père et moi, à notre mère. Pourtant, on est des jumeaux identiques. Mon frère a peut-être une attitude plus masculine, et ce, même si je me considère très «gars». Il est plus tranché, plus affirmé. Plus bougonneux aussi! (Il éclate de rire.)

Bruno Petrozza
Bruno Petrozza

Ta conjointe, la comédienne et auteure Catherine Larochelle, dit que tu es un bon critique pour son travail. Quand tu donnes ton opinion, tu es diplomate ou tu ne mets pas de gants blancs?

Je suis bienveillant et diplomate. C’est important pour moi quand je dois critiquer un travail ou que je fais partie d’un jury, et c’est encore plus vrai avec ma blonde. Je sais que je peux me tromper, alors j’essaie d’avoir un regard plus large. Au-delà des réticences que je peux avoir, je veux donner de l’amour. Je suis beaucoup plus du type renforcement positif que tough love

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Citoyen obéissant ou rebelle?

Les deux, vraiment. Je suis quelqu’un qui fait preuve de beaucoup de civisme dans la vie. C’est extrêmement important pour moi, la poursuite d’un objectif commun pour une société, pour une démocratie. En même temps, je ne suis pas capable de m’empêcher de faire quelque chose que ma blonde trouve insupportable. C’est systématique. Quand il y a un consensus et que tout le monde va dans une direction, je vais jouer l’avocat du diable. Pas par volonté de confronter, mais parce que je vois justement ça comme une façon d’être un bon citoyen. Je pense que c’est en brassant des idées qu’on finit par trouver des façons d’améliorer les choses. 

Et de nature, es-tu zen ou impulsif?

Ça dépend de la situation dans laquelle je suis plongé. Dans un groupe, j’ai une zénitude incroyable, parce que je sais que je fais partie d’un tout, mais tout seul dans mon char, en train de conduire, je peux devenir extrêmement impatient, au point où il faut que je me parle. Ma nature profonde, c’est d’être impulsif, ça, c’est clair. Cependant, je suis capable de me recentrer parce que je comprends les enjeux. 

Bruno Petrozza
Bruno Petrozza

Plutôt rap ou métal?

Métal. Je peux avoir une admiration profonde pour la poésie qui se dégage du rap, mais je ne suis pas transporté par ce genre comme je le suis par le métal, qui touche plus ma sensibilité. C’est beaucoup plus viscéral, alors que le rap fait appel à mon esprit. Ça se passe plus dans ma tête. Et puis, je suis de la génération qui a grandi avec Metallica et Guns N’ Roses. Par contre, comme mon frère tripait sur Metallica avant moi, je ne pouvais pas dire que j’aimais ça. (rires) Il fallait que je sois différent alors, même si ça me faisait capoter et que je trouvais ça super bon, je disais que je tripais plutôt sur Pink Floyd!

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Samedi soir réussi: bon resto et théâtre ou pizza devant la télé en linge mou?

Je suis une personne très sociable, alors avant, j’aurais dit restaurant, sortie culturelle et bar ensuite, mais depuis que je suis papa, ça a changé. Mon grand plaisir, c’est de m’écraser sur le divan avec ma blonde et ma fille. Par contre, quand Romane va grandir et qu’elle va commencer à sortir plus souvent de la maison, j’ai l’impression que je vais redevenir l’animal social que j’ai été. 

Est-ce que Romane te ressemble davantage ou est-elle plutôt une copie de sa maman?

Elle ressemble beaucoup à sa mère. Quand elle fait des singeries dans la maison, qu’elle fait le clown ou le lutteur de sumo en bobettes, Catherine se dit: «Mon Dieu, c’est moi quand j’étais jeune!» Mais c’est une fille à papa. Ma blonde peut être sévère, et moi, je suis papa gâteau, au point où ce n’est pas toujours cool. Catherine est beaucoup plus forte. C’est bien, parce que c’est bon pour un enfant d’être bien encadré, mais je ne l’aide pas beaucoup. Ma fille sait que, si elle me demande quelque chose, je vais dire: «Ben oui, ben oui.» J’ai de la misère à dire non... 

Bruno Petrozza
Bruno Petrozza

En vacances, destination exotique ou cabane au fond des bois?

Une destination exotique. Comme je le disais, je suis un animal social et je suis curieux, alors j’ai une volonté de découvrir, d’apprendre et d’aller vers la différence. J’ai une nature impulsive, mais peut-être aussi urbaine. Je ne suis pas du genre à m’isoler. J’ai déjà fait de la montagne et du trekking, mais il n’y a rien que j’aime plus que d’aller dans une ville du monde et visiter ses musées pour essayer de comprendre ce qu’il y a derrière cette culture. Je suis un grand fan d’histoire.

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Et derrière les fourneaux, émule de Ricardo ou calamité sur deux pattes?

J’aurais aimé apprendre à plus cuisiner et devenir un Ricardo, mais je suis une calamité. Je suis toujours impressionné quand je vois des gens qui disent en ouvrant un frigo: «OK, je vais faire des pâtes, prendre des chanterelles, ajouter de la crème et telle ou telle chose...» Même si je m’améliore et que je fais de plus en plus de recettes, je suis encore assez limité! 

CHIRURGIEN DANS STAT

Depuis qu’il incarne un chirurgien dans STAT, Marc peut, d’une certaine manière, dire qu’il a enfin suivi les traces de ses parents, qui ont tous deux œuvré dans le milieu de la santé dans la région de Joliette. «Sauf que, quand les gens leur disent qu’ils ont un médecin dans la famille, les deux prennent vraiment le temps de dire: “Oui, mais je ne me ferais pas traiter par Marc!” s’amuse le comédien de 47 ans. Et ils ont bien raison! (rires) Je suis content, parce que je me suis fait dire à quelques reprises par des gens du milieu que je me débrouillais bien dans les scènes médicales, sur le plan de l’attitude, la façon d’opérer... Le rôle de Steve, c’est une des plus belles choses qui me soient arrivées dans ma carrière.» Rappelons que Marc avait, au début de la série, été pressenti pour un autre rôle qu’il n’a pu accepter, faute de disponibilité. Ce n’était que partie remise puisque l’équipe d’Aetios lui a proposé cette année d’incarner Steve Jolicoeur, un as du scalpel doué, bienveillant et à des années-lumière des personnages antagonistes qu’il a pu jouer par le passé. «J’ai la chance de pouvoir profiter de la plateforme télé la plus importante de la culture québécoise et de démontrer que j’ai la sensibilité pour jouer dans un autre registre que celui d’antagoniste, qui va me suivre pour le reste de mes jours. C’est un méga cadeau que m’ont fait Marie-Andrée Labbé et Fabienne Larouche. Je n’ai pas eu besoin d’auditionner et j’aime travailler sur une quotidienne plus que je ne l’aurais cru. C’est un rythme qui te permet d’apporter tellement de nuances à ton personnage. Je connais de mieux en mieux Steve, et je sais qu’il va devenir de plus en plus complexe.» 

STAT, du lundi au jeudi 19 h, à Radio-Canada. L’aréna, mercredi 19 h 30, à Noovo.  

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