Manifestation pour le climat et contre l’arsenic à Rouyn-Noranda
Émilie Parent-Bouchard | Agence QMI
À Rouyn-Noranda, c’est une foule bigarrée composée de familles, de médecins, d’artistes et de militants communautaires et environnementaux qui s’est rassemblée dans le quartier Notre-Dame pour une marche sous le thème « Ensemble pour le 3ng/m3 », une référence à la norme québécoise d’émissions d’arsenic que la Fonderie Horne est autorisée à dépasser, et qui fait les manchettes depuis plusieurs mois.
«Ce n’est pas la mobilisation citoyenne qui donne une mauvaise réputation à Rouyn-Noranda, c’est l’arsenic qui l’empoisonne», a lancé Laurie Paquin du Regroupement d’éducation populaire de l’Abitibi-Témiscamingue (REPAT) pour donner le ton.
La Dre Marie-Pierre Lemieux, signataire avec une cinquantaine de médecins d’une lettre ouverte interpellant le premier ministre à régler ce dossier a aussi réitéré son appui à la population de Rouyn-Noranda. « [Cette lettre] a été appuyée par le Collège des médecins du Québec (CMQ) et l’appui nous a été réitéré ce matin même par le Dr [Mauril] Gaudreault qui était ici aujourd’hui », a-t-elle dit.
L’événement, auquel ont participé plus de 800 personnes, a culminé avec une allocution de l’auteur-compositeur-interprète Richard Desjardins. Le poète et militant a rappelé l’historique de sa vie avec la Fonderie Horne, notamment la réalisation, dans les années 1980, du film Noranda.
« L’Action boréale réclame la suspension immédiate des opérations à la Fonderie Honte », a-t-il lancé à la foule qui l’a chaleureusement applaudi.
L’événement, organisé par la Planète s’invite au Parlement, Mères au front, le Regroupement d’éducation populaire de l’Abitibi-Témiscamingue (REPAT) et le Comité Arrêt des Rejets et Émissions Toxiques (ARET), s’est déroulé dans la bonne humeur.