[PHOTOS ET VIDÉO] Une manifestation contre la COP15 sous très haute surveillance à Montréal
Olivier Faucher
Les policiers étaient bien plus nombreux que les protestataires lors de la première manifestation contre la COP15, qui s’ouvre aujourd'hui sous la pluie à Montréal.
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«Les COP sont inefficaces et dangereuses. Les rapports de 2020 nous a dit qu’aucun de ces objectifs [des premières COP] n’a été atteint», résume Yolann Lamarre, membre de la Coalition anticapitaliste et écologiste contre la COP15 qui organise la manifestation.
Il s’agit de la première de deux manifestations organisées par cette coalition.
Pas de débordement
Les manifestants, qui étaient une cinquantaine à braver la pluie, se sont d’abord rassemblés à la Place d’Armes avant de se diriger vers le Palais des congrès. Au moment d’écrire ces lignes, vers 8h35, ils s’étaient arrêtés au cégep du Vieux-Montréal et devaient repartir vers l’UQAM.
Les manifestants, dont plusieurs sont masqués chantaient plusieurs slogans contre la police et le capitalisme.
«Le capital détruit la terre, guerre au capital», ont-ils entre autres scandé.
À quelques reprises, des manifestants ont fait renverser des barrières de la Ville de Montréal et des cônes oranges, mais aucun autre débordement n’a été observé et la démonstration fut somme toute pacifique.
Les policiers en surnombre
La COP15, qui début aujourd’hui et qui doit se terminer le 19 décembre, bénéficie d’un impressionnant dispositif de sécurité. Le Service de police de la Ville de Montréal y a envoyé le plus important déploiement des 20 dernières années dans la métropole.
Les policiers étaient d’ailleurs largement plus nombreux que les manifestants. Des agents à vélo du SPVM, en plus des escouades antiémeute de la Sûreté du Québec et du SPVM ont suivi les protestataires tout au long de leur parcours.
«Marchandisation de la nature»
La coalition qui avait comme objectif de «bloquer la COP15» durant cette manifestation, dénonce la «marchandisation de la nature».
«Il va y avoir crédit à la biodiversité, soutient Yolann Lamarre. Le souci que ça nous donne c’est que ça peut autoriser certaines entreprises à détruire un écosystème si elles peuvent investir ailleurs.»