Manifestation à Montréal: «Israël terroriste, Trudeau complice!» – Adil Charkaoui
Camille Payant
Quelques centaines de personnes ont répondu à l’appel de l’imam controversé Adil Charkaoui et se sont rassemblées dans un parc de Villeray pour exhorter la classe politique canadienne à dénoncer les bombardements à Gaza.
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«En tant que musulmans canadiens, nous devons secourir nos frères et dénoncer le mutisme de la classe politique canadienne», a indiqué au micro le prédicateur, samedi après-midi, dans un parc de la circonscription du premier ministre Justin Trudeau.
Quelques centaines de personnes ont répondu à l’appel du Collectif canadien anti-islamophobie, dont Charkaoui est le président, et du Conseil musulman de Montréal.
«Israël terroriste, Trudeau complice! Israël terroriste, Mélanie [Joly] complice!» a notamment fait scander à la foule Adil Charkaoui.
Adil Charkaoui a dénoncé la «position honteuse» du premier ministre canadien, qui a refusé de condamner les bombardements israéliens dans la bande de Gaza.
«On va se souvenir que le Parti libéral, le NPD, les conservateurs et le Bloc Québécois nous ont tourné le dos lorsqu’on avait besoin d’eux», a-t-il déclaré.
«Nous sommes insurgés, nous sommes indignés, nous sommes choqués par ce gouvernement canadien qui se targue devant les Nations unies de respecter le droit international, mais qui ne daigne pas condamner ce que fait l’entité sioniste avec la population civile de Gaza», a scandé l’imam intégriste.
Devant les bureaux de Trudeau
Vers 14h20, les manifestants se sont dirigés vers le bureau de circonscription de Justin Trudeau, situé sur le boulevard Crémazie Est.
«Trudoniste Zioniste» et «Trudeau, il n’y a pas de différence entre vous et Hitler», lisait-on sur certaines pancartes.
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Une fois sur les lieux, Charkaoui a indiqué qu’il ne s’agissait que d’une première manifestation pour soutenir la cause palestinienne.
«Aujourd’hui nous sommes devant le bureau de Trudeau, demain ce sera d’autres manifestations. Nous allons lancer des pétitions, nous n’allons pas baisser les bras», a-t-il indiqué.
Passé controversé
En 2003, l’imam Charkaoui avait été soupçonné par le gouvernement canadien d’appartenir à une organisation terroriste associée à Al-Qaïda. Après 21 mois d’incarcération, Adil Charkaoui a dû porter un bracelet électronique durant plusieurs années avant de finalement retrouver sa liberté totale en 2009.
En 2015, environ une dizaine de jeunes Québécois qui suivaient ses enseignements dans des locaux des collèges de Rosemont et de Maisonneuve sont partis pour la Syrie ou ont tenté de le faire.
Puis, l’an dernier, La Presse avait révélé qu’Adil Charkaoui avait pu brièvement enseigner dans une école publique de Sainte-Thérèse, malgré son passé controversé.
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