«Jamais nous ne nous rendrons», lance le maire de Kyïv
Agence France-Presse
«Dans le pire des cas, nous mourrons, mais jamais nous ne nous rendrons», s'est exclamé mardi le maire de Kyïv, Vitali Klitschko, devant le Conseil de l'Europe alors que les troupes russes tentent d'encercler sa ville.
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«En tant que maire de Kyïv, je vous promets une chose, jamais les Russes n'entreront dans Kyïv», a lancé l'ancien champion du monde de boxe, lors d'une visioconférence avec le Congrès des pouvoirs locaux et régionaux, assemblée du Conseil de l'Europe représentant les élus locaux et siégeant à Strasbourg.
«Nous avons fortifié chaque bâtiment, chaque rue, chaque coin de la ville. Nous nous battrons pour défendre notre ville et notre avenir. Nous ne nous mettrons pas à genoux», a-t-il poursuivi. «Dans le pire des cas nous mourrons, mais jamais nous ne nous rendrons».
L'ancien boxeur a appelé les États européens à soutenir «économiquement, politiquement et militairement» l'Ukraine face à la Russie. «Nous avons besoin d'armes, nous combattons l'une des armées les plus puissantes de la planète», a-t-il déclaré.
Mardi, une attaque de drones sur un immeuble de l'Académie nationale des sciences, à Kyïv, a fait au moins un mort, a constaté l'AFP. Dimanche, un missile russe s'était abattu sur un centre commercial de la ville, faisant au moins huit morts. Selon Moscou, le centre commercial était «inopérant» et servait de dépôt d'armements.
La capitale ukrainienne est soumise à un nouveau couvre-feu depuis lundi soir et jusqu'à mercredi matin, le troisième depuis le début de la guerre. Kyïv reste sous la menace d'une offensive de l'armée russe, qui campe dans ses faubourgs nord-ouest et est.
S'exprimant lors de la même réunion, le ministre ukrainien des Collectivités et des Territoires, Oleksiy Chernyshov, a demandé aux «entreprises européennes» présentes en Russie de cesser leurs activités dans ce pays.
«Les entreprises qui continuent de travailler en Russie aujourd'hui, qui remplissent les caisses de l'État, commanditent cette barbarie», a-t-il fait valoir.
«Ce sont vos entreprises. Chaque fois qu'une pièce tombe dans les caisses de l'État russe, il y a des bombes qui tuent des civils ukrainiens», a-t-il insisté.