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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Macron dénonce la «duplicité» de Poutine, mais veut maintenir le dialogue

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Agence France-Presse

2022-02-25T02:47:19Z
2022-02-25T02:59:55Z
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Emmanuel Macron a jugé vendredi utile de «laisser ouvert le chemin» du dialogue avec Moscou pour obtenir un arrêt de son offensive en Ukraine, tout en dénonçant «la duplicité» de son homologue russe Vladimir Poutine. 

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À l’issue d’un sommet de l’UE à Bruxelles, le président français a indiqué avoir eu jeudi «un “échange franc, direct, rapide” avec Vladimir Poutine, pour réclamer “l’arrêt des combats dans les meilleurs délais” et “lui demander de discuter” avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky “dont c’était la demande”.

“Je pense que c’est de ma responsabilité (...) tout en condamnant, tout en sanctionnant, tout en continuant à agir, de laisser ce chemin ouvert pour que le jour où les conditions pourront être remplies, nous puissions obtenir une cessation des hostilités”, a-t-il fait valoir.

Pour autant, le président français, qui avait multiplié les initiatives diplomatiques ces dernières semaines, a déploré la “duplicité” du Kremlin.

Peu de temps avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie, “nous discutions encore des détails de mise en œuvre des accords de Minsk. Donc, oui, il y a eu duplicité, il y a eu un choix délibéré, conscient, du président Poutine de lancer la guerre quand nous pouvions encore négocier la paix”, a-t-il estimé.

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“Nous devons tirer toutes les conclusions du choix du président Poutine de vouloir faire bégayer l’histoire européenne et nous ramener à des logiques d’empire et de confrontation, de bafouer tous les principes qui président au droit international”, a poursuivi Emmanuel Macron.

Accélération du déploiement de soldats français en Roumanie   

Emmanuel Macron a aussi annoncé vendredi à Bruxelles que la France allait accélérer le déploiement de soldats en Roumanie dans le cadre de l’OTAN, en réponse à l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe. 

«La France continuera à jouer pleinement son rôle de réassurance des alliés de l’OTAN en envoyant en Estonie un nouveau contingent au sein de la présence avancée renforcée, en anticipant sa participation à la police du ciel balte dès le mois de mars, et en accélérant aussi son déploiement en Roumanie», a déclaré le président français à l’issue d’un sommet exceptionnel de l’UE à Bruxelles et à la veille d’un sommet de l’OTAN consacré à la crise en Ukraine.

Par ailleurs, «nous sommes prêts à continuer à livrer des matériels militaires et de soutien à la population, comme j’ai pu le dire au président (ukrainien Volodymyr) Zelensky», a ajouté Emmanuel Macron.

La France avait annoncé fin janvier qu’elle comptait envoyer «plusieurs centaines» de ses soldats en Roumanie dans le cadre d’un éventuel déploiement de l’OTAN.

Le président Macron avait auparavant annoncé le 19 janvier la «disponibilité» de la France à s’engager «sur de nouvelles missions», «en particulier en Roumanie».

Ce pays, frontalier de l’Ukraine et qui a un accès à la mer Noire, se trouve «à l’épicentre des tensions» et doit donc être «réassuré», avait expliqué la ministre des Armées Florence Parly.

Paris avait indiqué sa volonté d’être la nation-cadre de cette force.

En Estonie, la France participe, avec quelque 300 soldats mobilisés depuis un an, à la mission permanente de «présence renforcée avancée» (Enhanced Forward Presence, EFP), qui a été déployée après l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014.

Pour Emmanuel Macron, la crise russo-ukrainienne apporte la démonstration que «l’Europe n’est pas simplement un marché de consommateurs, mais bien une puissance qui doit penser son indépendance énergétique, sa transition climatique» et «une Europe de la défense capable de protéger ses frontières, ses citoyens et de se projeter vers ses alliés».

«Dans les temps tragiques que nous vivons, l’Europe n’a d’autre choix que de redevenir, peut-être de devenir oserais-je dire, une puissance», a-t-il insisté.

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