M. Fitzgibbon, à quoi servent les élections ?

Des projets, des projets, amenez-en des projets !

Depuis qu’il a été confirmé dans son rôle de superministre, Pierre Fitzgibbon ne cesse de parler des projets sur son bureau.

Il y en aurait plus de 30. Il y en a surtout 5 fois plus que ce qu’Hydro Québec est capable de fournir comme énergie au cours des prochaines années.

Quelle sorte de projets ? Comment seront-ils choisis ? Quel sera leur impact ?

Ça, on ne le sait pas.

Mais ce qu’on sait, c’est que ce mariage économie et énergie, François Legault et Pierre Fitzgibbon le préparent de longue date. Depuis au moins le printemps dernier, a reconnu le superministre en entrevue avec Mario Dumont.

Marier économie et énergie, on le comprend. C’est devenu un slogan pour le chef de la CAQ « Moins de GES, plus de richesse. »

Mais encore ?

La campagne électorale n’aurait-elle pas été le moment privilégié pour expliquer les détails de cette vision ? Donner voix au chapitre aux Québécois ? Il faut croire que non.

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Les symboles avant tout

Des 18 engagements de la CAQ en économie, aucun ne fait référence à la grande vision exposée par Pierre Fitzgibbon. Tout au plus évoque-t-on des généralités du genre « devenir un leader de l’économie verte. »

On comprend pourquoi. C’est compliqué, surtout face à la PDG d’Hydro Québec, Sophie Brochu, qui craint de voir ce fleuron québécois transformé en « Dollarama » de l’énergie.

Il semble clair que François Legault a fait le pari d’axer sa campagne sur l’identité pour plutôt concentrer ses efforts, une fois au pouvoir, sur sa vraie passion, l’économie.

S’il sait où il s’en va, c’est malheureux qu’il n’ait pas daigné l’expliquer quand nous avions encore voix au chapitre.

La CAQ aura ainsi raté une occasion unique d’embarquer tous les Québécois dans son aventure énergétique.