Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Lviv à son tour bombardée par les missiles russes

Un secteur bombardé par l’armée russe à Lviv vendredi.
Un secteur bombardé par l’armée russe à Lviv vendredi. Photo Latin America News Age
Partager

Agence France-Presse

2022-03-19T10:14:58Z
Partager

Le fragile sentiment de sécurité a été ébranlé hier à Lviv, devenue un refuge pour les Ukrainiens tentant de fuir vers la Pologne, alors que les forces russes ont attaqué la ville pour la première fois à coups de missiles.

• À lire aussi: Moscou emploie une arme hypersonique, Zelensky appelle à parler sérieusement de paix

« C’est une frappe sur un hub humanitaire où se trouvent plus de 200 000 déplacés. [Cela montre] qu’ils se battent non pas contre des militaires, mais contre la population », a affirmé hier Maksym Kozytsky, le gouverneur régional de Lviv. 

Photo AFP
Photo AFP

En matinée hier, un premier missile a frappé la cité située à l’ouest du pays, à quelques kilomètres du centre-ville, près d’un aéroport, a indiqué le maire, selon le New York Times (NYT). Au total, six missiles ont été lancés. 

Symbole de sécurité, Lviv a vu passer plus de deux millions de réfugiés depuis le début de l’invasion russe, en route vers la Pologne, dont la frontière est à 80 km.

La ville, qui avait jusqu’à présent été relativement épargnée, a rendu hommage hier aux enfants tués dans le pays, en alignant 109 poussettes sur la place du marché.

109 landaus ont été alignés sur la place du marché à Lviv à la mémoire des enfants tués par la guerre.
109 landaus ont été alignés sur la place du marché à Lviv à la mémoire des enfants tués par la guerre. Photo AFP

Publicité

Douleur et fuite

« Peut-être faut-il que j’emmène mes enfants encore plus loin », lâche Katerina Bandjanova, la petite Solomia, âgée de moins d’un an, dans sa poussette à ses côtés. La femme de 28 ans a quitté son appartement aux abords de l’aéroport de Kyïv. 

Des attaques, notamment à Kyïv et à Kramatorsk, dans l’est de l’Ukraine, ont continué d’alourdir le sombre bilan de morts hier. 

Les Ukrainiens qui ont fui ces derniers jours sont plus traumatisés que ceux qui sont partis au début, a indiqué hier le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Plus de 3,2 millions d’habitants ont fui le pays depuis trois semaines.

« Beaucoup d’entre eux ont subi un choc. Ils ont moins de moyens que ceux qui sont arrivés [au début] de cette crise », a indiqué le porte-parole, Matthew Saltmarsh. Car ceux qui ont pris tôt la décision de partir avaient souvent des relations à l’étranger et un endroit où aller. Ceux qui partent maintenant n’ont pas de plan, a-t-il noté.

Tuée dans son appartement

Évacué d’urgence à Kyïv, Volodymyr Skakodob a raconté hier au NYT le moment où un éclat d’obus a tué sa femme de 36 ans, Anna Shemanskaya​, qui préparait de la soupe dans leur logement à Irpin, lundi. 

« Je l’ai vu moi-même. Ça l’a coupée et son sang a coulé. Je la tenais dans mes bras et j’ai vu le fragment. Je la tenais dans mes bras... », a-t-il relaté, la voix se brisant par l’émotion. Silencieux à ses côtés, ses trois enfants essuyaient leurs larmes.  

Neuf couloirs d’évacuation de civils ont encore été durement touchés par les attaques russes hier, rapportait le gouvernement ukrainien selon CNN.

– Avec Roxane Trudel | Journal de Montréal

Publicité
Publicité