Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

«Lueur d'espoir» en Ukraine selon le chef du CICR

Partager

Agnès Pedrero | Agence France-Presse

2022-03-17T17:21:06Z
Partager

Le président du CICR, Peter Maurer, en visite cette semaine en Ukraine, a appelé jeudi les belligérants à alléger les souffrances des civils, saluant une «lueur d'espoir» après des évacuations cette semaine.

• À lire aussi: Les auteurs de crimes de guerre «devront rendre des comptes», prévient le G7

• À lire aussi: 30 000 personnes évacuées de Marioupol

• À lire aussi: L'armée russe en quête de succès militaires

«Je suis à KyÏv cette semaine pour lancer un appel urgent aux parties à ce conflit. Ce sont elles qui peuvent agir maintenant pour apporter un réel répit aux civils et aux personnes qui ne participent plus aux combats», a déclaré le Suisse Peter Maurer, lors d'une conférence de presse en ligne.

Il a également indiqué que les 30 à 40 membres du personnel du CICR qui se trouvaient encore à Marioupol avec leurs familles - avant l'invasion russe - avaient pu quitter mercredi la ville qui est assiégée par les forces russes.

Mais l'organisation souhaite y envoyer une nouvelle équipe ainsi qu'une assistance humanitaire dès que la situation le permet.

«Les souffrances à Marioupol ne doivent pas devenir l'avenir de l'Ukraine», a-t-il insisté.

Lors de sa visite en Ukraine, Peter Maurer a notamment rencontré le premier ministre Denys Shmyhal et divers ministres.

Publicité

L'ampleur de la dévastation est «immense» en Ukraine, a affirmé M. Maurer aux journalistes.

Mais il a salué l'évacuation cette semaine par le CICR et la Croix-Rouge ukrainienne de «milliers de personnes» de Soumy, une ville du nord-est de l'Ukraine, qualifiant l'opération de «lueur d'espoir».

«Cet aperçu d'humanité est quelque chose dont nous avons cruellement besoin. Mais cela m'attriste que des enfants montent dans des bus vers l'inconnu au lieu de monter dans des bus pour rejoindre leurs écoles», a indiqué M. Maurer.

Le responsable humanitaire a par ailleurs fait preuve d'un certain optimisme quant aux chances de réussite des évacuations de civils, contrairement à ce qui s'est passé dans certains cas en Syrie, où ces opérations ont été parfois instrumentalisées.

«Je suis un peu plus confiant quant au fait que la situation sera plus favorable en Ukraine que dans d'autres contextes, une fois que les parties se seront mises d'accord et qu'elles auront fait des progrès dans les pourparlers et sur la question des corridors», a-t-il estimé.

«Comme vous l'avez vu ces derniers jours (...), il a été convenu que les civils auraient le choix de la direction où aller. C'est une évolution très positive par rapport à d'autres contextes où ils n'avaient pas le choix», a-t-il relevé.

Peter Maurer a appelé «les parties à saisir toutes les occasions (...) pour alléger les souffrances». Il a notamment demandé la mise en place d'«accords concrets» - dont les détails doivent être réglés à l'avance et partagés - pour permettre l'évacuation des civils des zones en proie à la violence.

Il a également demandé également aux parties de traiter les prisonniers de guerre «avec dignité» et de permettre l'acheminement de l'aide humanitaire, de garantir la protection des civils, peu importe où ils se trouvent.

«Les civils touchés par le conflit en Ukraine sont terrifiés par ce que l'avenir leur réserve. Des familles se blottissent dans des sous-sols non chauffés, sachant que leurs quartiers sont désormais des lignes de front. Des femmes et des enfants marchent dans le froid à la recherche d'un abri», a décrit M. Maurer.

À KyÏv, a-t-il dit, les habitants qui s'y cachent ont encore pour la plupart accès à l'eau courante, l'électricité et aux soins médicaux, mais «dans trop de villes, les familles sont prises au piège et luttent pour trouver de l'eau et de la nourriture pour survivre».

Publicité
Publicité