Ludivine Reding s’ouvre sur son rôle dans STAT
Patrick Delisle-Crevier
Dans la quotidienne STAT, Ludivine Reding incarne l’infirmière Sophia St-Jean, un rôle qui a toute son importance pour la comédienne, car il s’agit du premier dans lequel elle incarne une jeune femme de son âge et non une adolescente. D’autant plus que ce personnage marque une rupture avec Fanny, de la série Fugueuse.
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Ludivine, qu’est-ce que ça représente pour toi de faire partie de la série STAT?
C’est comme un nouveau départ pour moi, parce que je joue un personnage de mon âge pour la première fois. Sophia est quelqu’un de posé, qui travaille fort. Elle est toujours la première à accepter de faire des heures supplémentaires... et disons que cela finit par la rattraper. Mais je m’estime chanceuse de pouvoir relever un tel défi, soit celui d’une quotidienne. Je suis la plus jeune du groupe et j’apprends beaucoup sur mon métier en côtoyant de grands acteurs tels que Suzanne Clément, Geneviève Schmidt et les autres.
Est-ce un gros défi pour toi de jouer dans une quotidienne?
C’est certain que oui. Il y a une grande préparation qui vient avec ça. Plus les semaines avancent, plus on prend un rythme de travail. Un de mes amis, qui est comédien, m’aide beaucoup à préparer mes textes pour la semaine suivante. Je pense que tout est dans la préparation. Pour apprendre à jouer une infirmière, je suis d’ailleurs allée en observation, comme la plupart des comédiens de la série. J’ai passé du temps avec une infirmière à l’hôpital afin de voir comment elle interagissait avec les patients et j’ai trouvé ça super intéressant.
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Parle-moi de l’après-Fugueuse. Est-ce que ç’a été difficile de briser l’image de ce personnage qui t’a vraiment fait connaître du grand public?
Oui, l’étiquette collée au personnage a été difficile à faire oublier, mais j’ai tout de même participé à trois saisons de Clash tout de suite après et à deux saisons de Cerebrum. Aussi, cette année, je joue l’un des cas dans la deuxième saison de Portrait-robot. Prendre part à cette série a été un autre beau défi, donc je n’ai pas eu le temps de trop m’ennuyer entre les rôles. Il y a eu une période où ç’a été plus tranquille, et j’en ai profité pour suivre un cours d’agent immobilier, mais j’ai dû abandonner tout ça, car je n’ai plus le temps. Mon rôle dans STAT me rassure, car je suis contente qu’on me fasse confiance pour autre chose et qu’on cesse de penser à mon personnage de Fanny dans Fugueuse.
As-tu eu peur que ce personnage soit trop marquant et qu’il nuise à ta carrière?
Oui, ça m’a traversé l’esprit, et j’avais hâte de faire autre chose pour faire oublier ce personnage, que j’ai aimé, mais qui fut marquant. Je suis aussi quelqu’un de très positif dans la vie et je fais beaucoup de doublage, donc je ne manquais pas de travail. Puis il y a eu la pandémie dans tout ça qui est venue ralentir les projets. Mais j’avais hâte d’aller ailleurs avec un autre personnage et de me faire voir d’une façon différente.
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Dis-moi, quel genre d’été as-tu passé?
Je suis partie en Albanie avec Antoine, mon amoureux des trois dernières années, parce que c'est un pays qui m’a toujours intéressée et que je voulais aller dans un endroit qui ne fait pas partie des destinations touristiques habituelles. Ç’a été de brèves vacances étant donné que je commençais des tournages ensuite. Je n’ai pas eu le temps de prendre d’autres congés depuis. Mais récemment, nous sommes partis, mon amoureux et moi, à Toronto pour un roadtrip de deux jours afin d’aller voir Elton John. Nous sommes des fans de ce chanteur, et c’était probablement son dernier spectacle à vie ici, donc nous ne voulions pas manquer ça.
Faire partie d’une quotidienne, c’est aussi devoir dire non à plusieurs autres projets. Est-ce difficile pour toi?
Je suis bien consciente que ça vient avec cette contrainte. D’ailleurs, dernièrement, j’ai dû dire non à un beau projet, et ç’a été difficile. J’aurais vraiment aimé tenir ce rôle, mais c’était impossible. Je me consacre beaucoup à mon travail en ce moment; j’en profite parce que je n’ai pas d’enfant: j’ai un chum et deux chiens-saucisses. Mon chum fait partie du milieu de la finance, mais il comprend bien la réalité de mon métier de comédienne et les horaires un peu fous qui viennent avec ça. Antoine est compréhensif et exceptionnel. J’aime être avec quelqu’un qui mène une vie totalement différente de la mienne; il me recentre. J’aime mon métier, mais même mes amis ne font pas nécessairement partie du milieu. Je préfère avoir une vie en dehors de mon travail. J’ai besoin d’avoir mon univers et mon monde.
Tu me parlais, ce printemps, d’un projet personnel que tu souhaitais réaliser...
Oui, c’est un projet qui n’est pas une fiction, donc je ne vais pas y jouer un rôle. Ce sera plutôt de style documentaire et ça va porter sur un sujet qui me tient à cœur. C’est encore flou, et je suis toujours en mode développement.
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Tu exerces ce métier depuis l’enfance. Qu’est-ce qui t’a menée à vouloir le faire?
Mon père est dans ce métier. Il fait beaucoup de doublage, et je gravite donc dans ce domaine depuis que j’ai huit ans. J’ai eu envie de devenir comédienne tôt durant mon enfance. Mais c’est vraiment avec Fugueuse que ma carrière a connu un gros boum.
As-tu eu peur?
Sur le coup, j’ai trouvé que ça allait vite et je n’ai justement pas eu le temps de réaliser tout ce qui se passait. Je l’ai constaté un an plus tard. Je savais que le rôle de Fanny était gros et que c’était tout un personnage à porter, et ç’a été une chance de décrocher ça. Le métier de comédienne est exactement celui que je pensais que ce serait, mais en plus beau encore. Je me lève le matin pour aller jouer un personnage, je m’amuse, et chaque journée en est une qui est différente. Je suis certaine que j’étais faite pour pratiquer ce métier. Je regarde mon chum, qui a un travail qui comporte un horaire stable et une routine, et je sais que je me serais ennuyée dans tout ça. Je suis choyée de faire ce métier, et c’est juste parfait pour moi. Quand il y a une période plus calme, je me dis que c’est bien correct et j’en profite pour faire autre chose.
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STAT, du lundi au jeudi 19 h, et Cerebrum, mardi 21 h, à Radio-Canada. Ludivine est le nouveau visage de la gamme Oceanly, de la marque Attitude. attitudeliving.com
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