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Culture

Luc Senay et sa conjointe dressent leur bilan après un an à vivre en VR

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2024-02-23T12:00:00Z
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Réglons d’abord une chose pour tous ceux qui se posent la question: oui, Luc Senay et sa femme, Janie Gaumond-Brunet, sont heureux de vivre depuis un an dans leur fourgonnette 4x4 Mercedes-Benz, décision qui a suscité, disent-ils, quantité de «Comment vous faites?». C’est en Floride, à Sarasota, qu’on a rencontré ce couple uni depuis 25 ans pour qu’il nous parle de son mode de vie et de ses projets.

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Leur nouvelle vie de nomades a débuté lorsque le couple a décidé, en 2020, de vendre sa maison située à Shefford et de se défaire d’une foule de choses.Depuis un an, les deux conjoints vivent et travaillent à bord de leur véhicule qui, l’hiver, les amène notamment à parcourir les routes de Floride. «On se promène, on passe trois ou quatre jours au même endroit. On était à Hollywood récemment, et on est revenus à West Palm Beach», nous dit Luc Senay. Bref, lui et sa compagne, Janie, prennent la route et se rendent régulièrement dans des Harvest Hosts. «Tu peux rester dans un vignoble, une distillerie, une brasserie, ou chez des gens qui ont des stationnements assez grands, précise Janie. Et on a accès à l’électricité et à l’eau. On va aussi dans des state parks, et dans des stationnements de Walmart si on ne trouve pas d’autre lieu. À Hollywood, il y a un endroit vraiment bien, le Bass Pro Shops (une chaîne de magasins où l’on vend, entre autres, du matériel de plein air et des accessoires de camping). On a aussi découvert le T.Y. Park, à Hollywood. C’est immense et c’est beau, il y a d’autres VR, des barbecues et des tables de pique-nique. En Floride, il y a plus d’une centaine de parcs où on peut se garer durant la journée, et on peut passer la nuit dans certains d’entre eux.»

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Agir avant qu’il ne soit trop tard

Patrick Seguin / TVA Publication
Patrick Seguin / TVA Publication

Pour plusieurs, il s’agit d’un rêve, un projet qu’ils souhaitent réaliser à la retraite, mais, comme le temps file, il y a une certaine urgence à aller de l’avant. «Depuis trois ans, on voit mourir nos amis qui sont dans la soixantaine. Avant d’avoir trop de bobos, c’est le temps de bouger», souligne Janie. Luc est tout à fait du même avis. «Ça fait beaucoup réfléchir, on se pose la question si on le fait ou si on attend. Et on passe à l’action, parce qu’on n’a aucune idée de ce qui va arriver dans 15 minutes, dans 1 heure, dans 1 semaine. C’est là qu’il faut en profiter. En fait ce n’est pas vivre dans un VR qui inquiète les gens, mais se défaire de ce qu’ils possèdent. On peut vivre dans un VR, mais garder sa maison et y revenir. Décider qu’il n’y aura plus de maison, c’est autre chose. Pour ceux qui ont des enfants et des petits-enfants, leur résidence est souvent le noyau central de la famille, et je comprends que ça puisse être plus difficile de prendre la décision de changer de mode de vie.»

Pas à la retraite!

Patrick Seguin / TVA Publication
Patrick Seguin / TVA Publication

Après un an, trouvent-ils qu’il y a plus d’avantages que d’inconvénients à vivre dans leur fourgonnette aménagée? «Je dirais que oui, répond Janie. Ce qui est compliqué pour nous, c’est de travailler en même temps.» Et Luc d’ajouter: «Les gens qu’on croise sont en vacances, mais nous, on travaille sur des projets et j’ai aussi des textes à apprendre. Pour faire un bilan honnête, il faut d’abord dire que ç’a été une première année d’installation. Construire un studio de production et une résidence permanente dans une van de 22 pieds, c’est tout un défi d’organisation!» Leur mode de vie fascine les gens. «Il y en a beaucoup qui disent que ça les tente d’adopter un style de vie comme le nôtre, mais que faire le move, c’est quelque chose, dit l’acteur. La suggestion qu’on peut faire aux gens est de louer un véhicule et de vivre dedans durant un mois ou deux, pas juste les fins de semaine. Un mois, c’est déjà quelque chose, et ils verront s’ils se sentent bien et s’ils ont la capacité de s’adapter à cette situation.»

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Un nouveau défi chaque jour

Le couple, qui passe tout son temps ensemble, s’est bien adapté à sa nouvelle vie. Janie lance: «On est tellement pareils et tellement différents! On s’adapte, c’est sûr qu’on ne peut pas dire que c’est tout le temps l’harmonie totale. C’est normal, on est deux à vivre dans un petit espace. Je suis hyperactive, et Luc est plutôt le contraire. Mais on évolue.» Comme le dit si bien Luc, «On est nez à nez! Chaque jour a été un nouveau défi, affectivement et techniquement parlant. Entre mes 64 ans de vie sédentaire et ma première année de vie de nomade, je suis le même Luc. Un esprit libre, comme Janie. Mais c’est sûr qu’on grandit, parce que les problèmes de couple dans un espace restreint doivent se régler immédiatement, sinon, c’est toxique. Au rythme des villes et villages qui défilent devant nos yeux, on essaie d’être le meilleur de nous-mêmes pour l’autre et, par-dessus tout, on a du plaisir», confie le voyageur.

Lorsque le travail doit l’amener à Montréal, Luc saute dans un avion puis, une fois le boulot terminé, il retourne aux côtés de sa bien-aimée. «Je suis allé à Montréal durant cinq jours en janvier, et j’y suis retourné à la mi-février pour tourner dans un court-métrage avec Kathleen Fournier et Marie Gignac.» Fin mars, le couple prendra la direction du Québec. «On va continuer d’avoir le même mode de vie, d’aller d’un endroit à l’autre. À part des lieux où on a à travailler (comme aux abords d’un plateau
de tournage), on se promène. C’est une maison qui se déplace, explique Luc.» «Nous, poursuit-il, on était plutôt sédentaires, on allait parfois chez des gens, mais on en invitait à la maison. On s’est dit qu’avec le véhicule, on allait les voir un peu plus, et c’est ce qui est arrivé. On ne peut pas faire de la grande cuisine, préparer des repas pour six ou sept personnes. Alors ce qu’on fait, on demande à des amis s’ils sont disponibles et on va souper chez eux, mais on les invite», dit-il. Une belle idée qui donne lieu à de bons moments. «Il fait les courses, il achète tout ce qu’il faut, et on arrive chez les gens et Luc se charge de faire la bouffe. Et on dort dans notre véhicule, dans le stationnement», ajoute Janie. «Ça nous donne plus de temps pour jaser en préparant le repas. C’est très agréable!» lance son conjoint.

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Divers projets stimulants!

Patrick Seguin / TVA Publication
Patrick Seguin / TVA Publication

L’acteur va participer au spectacle Lucky Pierre: De Valleyfield à Hollywood, sur la formidable carrière de Pierre Cossette, un producteur et agent natif du Québec qui a notamment eu l’idée de retransmettre à la télé la cérémonie des Grammys. Il a été le producteur de ce gala durant plus de 30 ans. «Pour les 150 ans de
la ville de Valleyfield, ils vont célébrer le 100e anniversaire de Pierre Cossette, que je vais incarner. Je vais raconter des anecdotes pour faire avancer l’histoire, ce seront de courtes interventions, des blocs de vie, qui seront arrimés aux chansons interprétées. Et ces chansons, ce sont tous des hits des Grammys!» Dans cette revue musicale très prometteuse créée par l’animateur Mike Gauthier et sa compagne, Geneviève Gélineau, on retrouvera notamment Virginie Cummins, Matt Laurent et Gardy Fury. Par ailleurs, on pourra voir Luc cette année dans le film Ababouiné, d’André Forcier, qui mettra aussi en vedette Éric Bruneau, Rémy Girard, Réal Bossé et Noémie O’Farrell.

Cela dit, le couple a plusieurs idées en tête: il planche depuis un moment déjà sur un projet qui a pour titre L’étoile et l’autre. Il s’agit d’une série documentaire au cours de laquelle il sera question de leur changement de vie, et nous les verrons dans différentes situations en plus de les suivre sur la route. «On veut faire des entrevues, autant avec des gens qu’on rencontre, pour qu’ils nous parlent entre autres de leur perception des Québécois, qu’avec des personnalités. On ne veut pas faire un projet à saveur simplement touristique, et pas juste people non plus», précise Luc.

Suivez Luc Senay dans la dernière saison de 5e rang, le lundi à 20 h, à Radio-Canada. Le spectacle Lucky Pierre sera présenté à la salle Albert-Dumouchel, à Salaberry-de-Valleyfield, les 6 et 7 septembre (info: valspec.com).

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