Luc Dionne dévoile ce qu’il a fait de sa récente année de congé

La nouvelle série Dumas, de Luc Dionne, se concentre sur le milieu des enquêtes privées. Et avec un tel thème, le créateur de la série a bénéficié d’un beau terrain de jeu...

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Luc, après six saisons de District 31, vous disiez avoir besoin d’un temps d’arrêt. Or, dès septembre, on découvrira votre nouvelle série, Dumas. Ce temps d’arrêt fut de courte durée!

J’ai vraiment pris une pause de l’écriture, mais quand j’ai terminé District 31, j’avais déjà en tête d’écrire Dumas. Je savais déjà que ce serait mon prochain projet. Mon but après District 31 était d’aller au Festival de Cannes avec ma blonde, comme chaque année, et ensuite de prendre mon été de congé avant de replonger dans l’écriture.

Comment s’est déroulée l’écriture de Dumas?

J’ai commencé à travailler sur le scénario en septembre, mais rendu en novembre, je n’avais que trois paragraphes d’écrits. (rires) Pourtant, tout était dans ma tête, mais la fatigue était encore beaucoup trop présente. Je me trouvais dans le Sud à ce moment-là, tout comme Fabienne Larouche, et je l’ai appelée pour l’inviter à souper. Quand je lui ai dit à quel point j’étais encore fatigué, elle m’a simplement répondu: «Bien voyons, Luc! Y’a rien qui presse, prends le temps qu’il faut. Ce n’est pas un concours de vitesse.» À partir de ce moment-là, je me suis dit que j’allais vraiment me reposer et que je prendrais un an de congé.

Et qu’avez-vous fait durant votre année de congé?

J’ai vraiment pris du temps pour moi. Mais j’ai quand même écrit les quatre premiers épisodes... Finalement, je n’ai pas pris beaucoup de temps pour moi! (rires) J’ai dû écouter environ 50 fois les neuf premières symphonies de Mahler, j’ai beaucoup voyagé. Je suis allé trois fois en Bourgogne, car j’aime beaucoup le bon vin et je connais des gens là-bas. J’ai pris le temps de vivre plein de choses et de prendre ça un peu plus relaxe, mais j’écrivais quand même tous les jours. Je plaçais certaines affaires dans l’histoire, et ça se bâtissait tranquillement. Habituellement, vous avez de très bonnes sources pour écrire vos séries.

Était-ce aussi le cas pour Dumas?

Oui. C’est le producteur Michel Trudeau, qui est également le conjoint de Fabienne, qui m’a présenté Claude Sarrazin, le président du Groupe Sirco. Sirco est probablement la plus grosse compagnie de sécurité privée au Québec. Ce qui est le fun avec les firmes d’enquêtes privées, c’est qu’elles peuvent faire des choses que la police ne peut pas faire. En parlant avec lui, j’ai eu droit à toutes sortes d’histoires et d’anecdotes qui se sont passées sur des enquêtes et j’ai tripé. Il existe vraiment beaucoup de gens bizarres... Je pense sincèrement que les téléspectateurs vont aimer les intrigues, c’est assez solide! Cette fois-ci, je pense que le public va s’exclamer «Bien, voyons donc!» dès les 15 premières minutes. (rires) Ça part fort, mais je ne peux rien dire de plus.

Gildor Roy tient le rôle de Jean Dumas, le propriétaire de cette firme d’enquêtes...

Oui et autant les gens ont aimé Gildor dans son rôle du commandant Chiasson, autant ils risquent de le détester dans le personnage de Jean Dumas. C’est un homme qui a réussi dans la vie, mais qui n’a pas réussi sa vie. Il est en instance de divorce, et sa femme, jouée par Isabel Richer, détient 40 % des parts de la compagnie. Ça brasse fort. On est très loin de District 31, et j’ai hâte de savoir ce que les gens en pensent.

En écrivant Dumas, saviez-vous que Gildor jouerait Jean Dumas?

Oui, mais c’était le seul personnage de la série pour lequel l’interprète était choisi. C’est mieux de ne pas savoir d’avance qui jouera qui. Je ne connais pas les comédiens, mais je connais mes personnages, et c’est pour eux que j’écris mes intrigues. Si je savais d’avance qui interprétera qui, ça pourrait me jouer des tours et trop m’influencer dans mon écriture. En ne sachant rien du casting, je me laisse aller, et ça, c’est le fun!

Vous êtes producteur associé de la série avec Fabienne Larouche. À quoi ressemble votre relation?

Fabienne et moi sommes presque toujours en symbiose, on ne s’obstine jamais. Quand il y a quelque chose, on discute et on se comprend, alors ça se règle vite.

Parmi tous les personnages que vous avez créés pour vos séries, y en a-t-il un que vous auriez aimé jouer?

Pas du tout! J’aime les personnages que j’ai créés au fil des années, mais en les créant, je les entends, je les connais. Et quand c’est le temps de laisser aller le projet, il faut que je me détache et que je fasse confiance au réalisateur et aux comédiens.

Peut-on espérer d’autres saisons de Dumas?

Absolument! Je n’ai certainement pas écrit ça juste pour une année! (rires)

Les six saisons de District 31 sont disponibles sur Ici.Tout.tv Extra. Dumas, de Luc Dionne, sera diffusée dès le 9 septembre à Radio-Canada.

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