LPHF: Kristin O'Neill revient à Montréal avec une confiance acquise au Championnat du monde de hockey féminin

Mylène Richard
Si Kristin O’Neill parvient à maintenir le rythme amorcé au Championnat du monde, c’est l’équipe de Montréal qui en sortira gagnante, dans le dernier droit vers les séries.
• À lire aussi: LPHF: trois points pour Marie-Philip Poulin avant le Centre Bell
• À lire aussi: Mondial de hockey féminin: une joueuse de Montréal sort de l’ombre
• À lire aussi: Ann-Renée Desbiens et ses coéquipières anticipent un match «mémorable» au Centre Bell
L’Ontarienne de 26 ans, révélée à la planète en étant choisie la meilleure attaquante canadienne durant le Mondial par les instructeurs avec ses deux buts et trois aides en sept parties, a poursuivi son bon travail dans la Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF), jeudi soir, en réussissant le but victorieux dans un gain de 4 à 3 face à Minnesota.
«Contribuer offensivement au Mondial a grandement aidé ma confiance. Mon objectif était d’amener cette confiance avec moi à Montréal. J’ai éprouvé beaucoup de plaisir avec “Pou” [Marie-Philip Poulin] et Laura [Stacey] et c’est de là que tout part. Même quand nous perdions, nous avons joué avec détermination», a raconté aux journalistes O'Neill, qui a été jumelée à Poulin et Stacey en cours de rencontre.
Avant son doublé réalisé lors de deux jeux de puissance à l’Auditorium de Verdun, O’Neill n’avait enfilé l’aiguille qu’une fois en saison régulière. Elle a maintenant sept points en 19 rencontres.
«Nous savions qu’elle avait ce talent, mais Kristin se concentre en premier lieu sur sa défensive, a expliqué son entraîneuse Kori Cheverie, qui était aussi derrière le banc d’Équipe Canada à Utica en tant qu’adjointe. Juste avant le Championnat du monde et pendant le tournoi, elle a eu des chances de s’exprimer offensivement et elle a pris cette liberté. On l’agace en disant qu’elle est maintenant une spécialiste de l’avantage numérique!»
Chaque fois, O’Neill était libre à l’embouchure de la cage adverse.
Quatre points pour Ambrose
S’il y en a une autre qui ne ralentit pas, c’est bien Erin Ambrose. Après avoir notamment inscrit le premier but et participé au dernier filet en finale du Mondial, dimanche, dans un triomphe de 6 à 5 en prolongation face aux États-Unis, elle a été complice des quatre réalisations de Montréal.
L’Ontarienne de 29 ans s’est ainsi emparée du premier rang chez les défenseures de la LPHF avec 14 points, dont trois buts, en 20 matchs.
«Tout le monde sait qu’elle est une très bonne joueuse, mais elle est aussi une personne extraordinaire à l’extérieur de la patinoire, a dit Poulin au sujet d’Ambrose. On a vu ce soir [jeudi] ce qu’elle peut apporter à notre équipe. Sa vision du jeu n’a que très peu d’égal. Elle peut faire des passes exceptionnelles, comme sur le tir sur réception de Laura Stacey [but égalisateur en fin de troisième période]. Si le relais n’est pas parfait, la rondelle ne pénètre pas dans le filet. Elle est aussi très calme et elle est l’une des meilleures défenseures de cette ligue.»
Ambrose devance par un point sa coéquipière championne du monde Ella Shelton, du club de New York, et par deux points l’Américaine Megan Keller, de Boston.