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Société

L’Ozempic pour perdre du poids: «Pas recommandé actuellement au Québec»

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        TVA Nouvelles

        20 janvier 2023
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        L’Ozempic, un médicament destiné à soigner le diabète de type 2, est de plus en plus prescrit pour aider à perdre du poids, mais faut-il s’en inquiéter?

        L’endocrinologue et directeur du Conseil professionnel de Diabète Québec, Rémi Rabasa-Lhoret, de passage à l’émission «Le Bilan», ne recommande pas son utilisation en dehors de son utilité première.

        «Il y a des effets secondaires non négligeables et une utilisation en dehors de son cadre, à titre de médecin et de directeur du conseil de Diabète Québec, me met extrêmement mal à l’aise», partage-t-il.

        Ce médicament permet notamment de contrôler le taux de sucre, prévenir les maladies cardiovasculaires et faire perdre du poids, en indiquant au cerveau que l’on est rassasié plus tôt, faisant en sorte que l’on mange moins.

        «C’est un excellent médicament pour le diabète de type 2, dit-il. Quand les médicaments par la bouche ne suffisent plus, on utilise ça bien avant l’insuline.»

        Son utilisation pour perdre du poids gagne en popularité aux États-Unis, notamment car il est devenu viral sur les médias sociaux.

        «Ce n’est pas quelque chose qui est recommandé actuellement au Québec, et certainement pas remboursé par la RAMQ», indique le docteur.

        Cependant, selon M. Rabasa-Lhoret, les recommandations d’Obésité Canada font foi d’une utilité pour la perte de poids, mais seulement dans un cadre très précis.

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        «Il y a une place pour l’Ozempic, mais seulement à des degrés de surpoids et d’obésité importants et souvent quand ça coexiste avec des maladies comme le diabète ou des maladies cardiovasculaires. Ce n’est pas impossible, mais c’est une place limitée dans un arsenal thérapeutique bien précis et bien encadré.»

        Effets secondaires

        L’utilisation en dehors de ce cadre pourrait exposer les patients à un bon nombre de risques.

        «En supportant ce genre de chose, on aggrave quelque chose qui est très présent dans notre société qu’on appelle les troubles du comportement alimentaire, c’est-à-dire d’avoir des attentes irréalistes et inappropriées par rapport à la perte de poids, dit-il. Cette volonté de maigrir à tout prix aboutie souvent dans une impasse malheureusement.»

        Dans la majorité des cas, les patients qui arrêtent de prendre le médicament regagnent le poids qu’ils ont perdu.

        «C’est le cas la plupart du temps, continue-t-il. Il faut que nous trouvions un cadre pour que ce soit utilisé de la bonne façon, chez les bonnes personnes et pas que ce soit quelque chose que l’on prenne comme un bonbon.»

        Sa popularité a mené à des pénuries aux États-Unis ainsi qu’en Australie, ce qui fait craindre que ce soit le cas également au Québec, privant ainsi l’accès à ce médicament pour ceux qui vivent avec le diabète de type 2.

        Voyez l’entièreté des explications dans la vidéo ci-dessus

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