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Culture

Louise Sigouin estime que Si on s'aimait a changé sa vie

Photo : Julien Faugere / TVA Pu
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Michèle Lemieux

2023-11-13T11:00:00Z
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Grâce à Si on s’aimait et Si on s’aimait encore, Louise Sigouin prend soin des gens et les accompagne dans le but de les amener à vivre un mieux-être relationnel. Ces émissions à succès ont littéralement changé sa vie. Pour avoir affronté ses propres périodes délicates, l’experte en relations interpersonnelles sait pertinemment que pour donner à l’autre, il faut d’abord donner à soi-même, et c’est ce qu’elle fait régulièrement en accordant une place privilégiée à son ressourcement.      

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Louise, l’émission Si on s’aimait obtient un succès indéniable. C’est un projet déterminant dans votre parcours professionnel?
Ce projet a changé ma vie! Grâce à la confiance d’Anne Boyer, l’idéatrice et productrice de l’émission, j’ai intégré un milieu professionnel qui m’était totalement inconnu. Ça m’a permis de participer à la création d’un nouveau concept éducatif qui permet d’accompagner le public sur les plans affectif, amoureux et sexuel. C’est un énorme privilège et un cadeau que je chéris. Nous venons de terminer les tournages de Si on s’aimait encore 2. C’est un concept très enrichissant, très stimulant. Ce sont des couples en crise, qui vivent des enjeux importants devant lesquels ils doivent prendre des décisions pour sauver leur relation. La réussite de Si on s’aimait et de Si on s’aimait encore vient de la grande implication des participants, qui nous donnent accès à leur intimité. Ça me permet des interventions authentiques.      

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Photo : Dominic Gouin / TVA Pub
Photo : Dominic Gouin / TVA Pub

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Non seulement ces émissions ont un impact dans la vie des gens qui vous consultent, mais je présume qu’ils aident aussi les téléspectateurs.
Oui, c’est un témoignage que je reçois souvent. D’un point de vue plus personnel, poursuivre ma mission à plus grande échelle, de façon collective plus qu’individuelle, m’a permis de me sentir utile et de m’accomplir. Avoir la chance d’apporter ma contribution dans la vie des gens, c’est extraordinaire et je suis profondément reconnaissante pour ce privilège.

Avez-vous toujours été animée par le désir d’aider les gens?
Oui, et j’ai toujours souhaité trouver une manière de rendre l’information disponible pour permettre au plus grand nombre de personnes possible d’avoir accès à des outils et à une façon d’être bien en relation. Avec Si on s’aimait, l’objectif est plus qu’atteint. Les gens me confient régulièrement à quel point ça a fait une différence dans leur vie.

Des gens vous disent-ils que vous avez sauvé leur couple?
Oui, des gens m’abordent régulièrement pour me dire que l’émission leur fait du bien, qu’elle a changé leur vie. Ils me disent aussi souvent qu’ils apprécient mon travail. Ils m’abordent avec une grande familiarité, que j’adore. Ils m’appellent par mon prénom, comme s’ils avaient le sentiment de me connaître. Moi, ça me fait le plus grand bien.

Le livre a-t-il aussi eu un impact positif auprès des gens?
Oui, grâce à mon coauteur François De Falkensteen, c’est aussi un privilège, car c’était pour moi une manière de présenter mon approche des cinq dualités, avec lesquelles je travaille depuis 30 ans. C’est une approche qui se veut accessible. C'est ce que j'ai toujours eu à coeur: que ce soit facile et qu'on puisse atteindre le mieux-être sur les plans relationnel, amoureux et sexuel. Ça donne l'impression qu'on n'est pas le seul dans notre saga. Les cinq dualités peuvent aussi s'appliquer à toutes les relations: amoureuses, familiales, amicales, ou même avec des collègues de travail.

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Vous disiez précédemment que Si on s'aimait a changé votre vie. En quoi l'a-t-elle fait?
Ça a engendré des virages professionnels importants. Grâce au soutien et à la confiance de ma clientèle, j'ai choisi mon appartenance, et Si on s'aimait l'a emporté sur mon ordre professionel. Cela dit, je poursuis mon accompagnement relationnel en privé. C'est important pour moi de maintenir ma pratique, car c'est ce qui me permet de demeurer disponible pour ma clientèle.

Vous souhaitiez avoir plus de lassitude?
Je sentais qu'à cette étape-ci de ma vie, mon appartenance était plus à Si on s'aimait, je souhaite avoir cet impact depuis toujours, et lorsque j'ai vu l'ampleur de celui de la télévision, ç'a été clair pour moi que je devais choisir l'émission.

Lorsque vous vous êtes dirigée vers cette professions, qu'est-ce qui vous guidait ou vous appelait?
Je désirais accompagner les gens, parce que nous traversons tous un jour ou l'autre une étape où nous sentons de l'isolement, de la solitude. Un jour, je me suis dit que ça devait être extraordinaire d'être la personne à qui on ouvre son coeur et à qui on fait confiance pour être accompagné, quel que soit le souci. Bien sûr, j'ai une attirance particulière pour tout ce qui concerne l'amour, la vie amoureuse. Tranquillement, mon choix d'est fait dans cette direction.

Il n'y a jamais eu d'alternative, de plan B?
Non, c'était clair que je voulais accompagner les gens. Ça s'est niché dans une spécialité qui était la sexologie, et ce, pendant 30 ans. C'est la vie amoureuse en général qui m'a toujours intéressée, qui a suscité mon intérêt depuis le premier jour.

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Êtes-vous capable d'expliquer pourquoi ce volet de la vie vous interpelle autant?
Je pense que personne ne peut rester insensible à l'amour, à la vie amoureuse. Je le constate à travers mon expérience même s'il y a eu des périodes où ç'a été extrêmement souffrant et d'autres où on a eu envie d'abandonner, de jeter l'éponge et de s'engager à ne plus se faire prendre, on souhaite tous, malgré tout, retrouver un sentiment amoureux, que ce soit avec la personne choisie ou avec une nouvelle personne. Même si c'est souffrant, ça reste un besoin inassouvi devant lequel on n'abandonne jamais. Même si c'est difficile, on n'abandonne pas, car la vie amoureuse répond à un besoin spécifique auquel aucune autre relation ne peut répondre.

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Avez-vous grandi auprès de parents qui auraient pu vous inspirer cette profession?
Pas nécessairement. Déjà toute petite, je cherchais toujours à être en contact avec les gens. Encore aujourd'hui, c'est facile pour moi d'entrer en relation avec les gens et c'est important dans ma vie de tous les jours, peu importe où je me trouve. C'est une force dans mon travail: être capable de créer rapidement un lien et un climat de confiance. Je portais ça en moi, comme un don, un talent, une aptitude que j'ai su reconnaître tôt dans ma vie.

Est-ce parfois lourd de toujours être dans l'écoute, de devoir accueillir l'autre sans jugement?
C'est quelque chose qu'on a naturellement, ce qui fait en sorte qu'on ne trouve jamais que c'est lourd. À partir du moment où ça le devient, je crois qu'il faut revoir notre choix de carrière. C'est comme une seconde nature. Ça se fait naturellement, sans forcer.

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Par moments, ressentez-vous le besoin de prendre du recul?
Je le fais régulièrement. Le ressourcement est essentiel, et il est très facile et accessible. La nature et la marche sont deux modes de ressourcement très importants pour moi. Ça me permet de revenir à l'essentiel et de ressentir toute la gratitude que j'ai face à la vie. C'est ma façon de recharger mes batteries.

C'est souvent dans la simplicité qu'on arrive à se reconnecter à soi-même?
Oui, il faut prendre du temps avec soi pour pouvoir ressentir: «Où est-ce que j'en suis?» «Qu'est-ce qui est essentiel?» «Qu'est-ce qui est important?» J'aime bien travailler avec les trois dimensions tête, coeur et corps. Je trouve que marcher, ça repose le mental, ça nous remet en contact avec notre corps et avec plus grand que soi. Ça nous oblige à ralentir. La marche a quelque chose de méditatif. On fait un pas à la fois. C'est simple, mais très ressourçant. Moi, depuis toujours, ça me fait le plus grand bien. Pour prendre soin des autres, vous devez nécessairement prendre soin de vous?
Absolument. C'est un rappel: on enseigne ce qu'on a le plus besoin d'apprendre. À force de donner des conseils, on finit par les appliquer pour soi-même. Comme je suis mon outil de travail, c'est important que je sois bien pour être totalement et entièrement disponible pour la personne qui accepte, avec toute sa vulnérabilité et son authenticité, de me présenter ce qu'elle vit intérieurement. C’est une marque de respect. 

Louise Sigouin, la femme, traverse-t-elle des moments difficiles, de remise en question, de crise?
Je ne serais pas un être normal si ça n’était pas le cas. Après 30 ans de carrière, il y a eu des périodes plus houleuses que d’autres. En même temps, je trouve ça bien: le travail a toujours été un ressourcement pour moi et j’ai toujours réussi à me rendre disponible. Durant ces périodes, les fins de journée sont plus épuisantes, parce qu’on a donné, puisé dans des ressources qu’on ne soupçonnait pas, mais effectivement, comme tout être humain, j’ai des périodes un peu plus houleuses et d’autres un peu plus heureuses... (rires)

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Diriez-vous que vous avez plus d’outils que la moyenne des gens?
Je pense qu’on trouve les outils quand on les cherche. Un outil qui est bon pour moi ne l’est pas nécessairement pour l’autre. Il ne faut jamais perdre de vue que nous avons tous nos ressources intérieures. Il s’agit de prendre le temps d’en essayer quelques-unes, pour voir ce qui fait du bien et ce qui résonne à l’intérieur de soi. Ça évolue, tout comme on évolue en tant qu’être humain. Les choses qui nous faisaient du bien à 18 ans n’ont plus le même effet à 35 ou 55 ans. Il faut faire l’exercice de rester fidèle à soi-même, d’entrer en contact avec soi-même et de se demander ce dont on a besoin aujourd’hui pour se faire du bien émotivement, intellectuellement et physiquement.

Photo : Patrick Seguin / TVA Pu
Photo : Patrick Seguin / TVA Pu

Qu’est-ce qui vous permet de vous divertir?
J’ai besoin de me retrouver chez moi, en famille, entre amis, où je peux juste être Louise, en toute simplicité, en toute liberté, en toute authenticité. Quand je réussis à avoir ces moments où je ne fais que me déposer et être entièrement moi-même, c’est le plus beau des ressourcements. J’ai la possibilité de le faire avec des gens avec lesquels j’ai le sentiment de rentrer à la maison. Je trouve que c’est très nourrissant. Durant l’été, j’ai profité de la belle saison pour rencontrer des amis, partir en région, voir des gens que je n’avais pas eu le temps de voir depuis la pandémie. J’en ai donc profité pour me mettre à jour dans mes relations et mes escapades.

Famille et amis sont deux piliers importants de votre vie?
Absolument, et ç’a toujours été important pour moi. En même temps, j’ai aussi besoin de me retrouver chez moi, seule, tranquille, pour me reposer. Je peux alors me ressourcer en toute quiétude. Autant la famille et les amis sont importants dans ma vie, autant j’ai aussi besoin de me retrouver seule. 

Encore faut-il être bien avec soi-même...
Oui, c’est la clé. Apprivoiser ce temps en solitaire, c’est important. Ça se peut qu’on ne soit pas bien, mais on tente de le faire 20 minutes, puis une demi-journée. Ceux qui sont habitués à être seuls doivent quant à eux veiller à ne pas plonger dans l’isolement. Il faut s’exercer à voir quelqu’un au moins une fois par jour.

Si on s’aimait est diffusée du lundi au jeudi à 19 h 30 sur le Réseau TVA.
Les livres Si on s’aimait tomes 1, 2 et 3, et le coffret de 52 cartes qui répondent à 194 questions sont publiés aux Éditions de l’Homme.

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