Louise Laparé se confie sur 44 ans d’amour avec Gaston Lepage
Carolyn Richard
Elle a 50 ans de carrière à son actif, vit un grand amour avec Gaston Lepage depuis bientôt 44 ans et s’occupe de sa famille et de ses amitiés avec beaucoup d’amour. Pour ajouter à son bonheur, Louise Laparé effectue un retour au petit écran dans Sorcières, où elle incarne avec brio Manon Lussier, un personnage aussi troublé que troublant...
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Louise, après 10 ans d’absence, on vous retrouve au petit écran dans la série Sorcières. C’est un beau retour!
C’est vrai que ça faisait longtemps que je n’avais pas joué dans une série télé traditionnelle, car les gens qui me croisent prennent la peine de me dire qu’on ne me voit plus. Pourtant, dans les dernières années, j’ai quand même travaillé sur de multiples projets différents et j’ai aussi fait du coaching d’acteur, alors je n’ai pas eu de pause professionnelle. Je viens de jouer dans un film d’André Forcier, j’ai coanimé Elles pêchent avec mon amie Suzanne Beaudet pendant trois ans et j’ai aussi joué une mamie qui cuisinait avec son petit-fils dans l’émission de cuisine Miam. Si on m’avait dit que je ferais un jour une émission de cuisine, je ne l’aurais probablement pas cru. (rires)
Revenons à votre rôle de Manon Lussier... Est-ce la première fois qu’on vous voit incarner ce genre de personnage déséquilibré?
Oui. Et dès la première lecture du scénario de Sorcières, j’ai trouvé cet univers fascinant, même que je l’ai lu comme un roman. En plus, on m’a offert ce rôle; je n’ai pas eu à passer d’audition. Quel beau cadeau! Je n’ai jamais joué un personnage complexe comme Manon, et c’est ce qui m’a poussée à relever le défi. C’est une femme marquée par la vie et qui est très fragile. C’est très intéressant de la jouer, car elle se trouve dans des zones d’ombre et de lumière. J’adore explorer tout ça.
Et on vous a transformée pour ce rôle...
Absolument! J’ai adoré être transformée pour Manon. Alors, même si on me dit souvent que je ne fais pas mon âge dans la vie, je vous jure que dans la peau de Manon, on le voit un peu plus que j’aurai bientôt 74 ans! (rires) J’ai aimé travailler sur cette série, j’étais entourée d’acteurs et d’actrices d’exception. Et c’est fou à quel point j’ai fait de belles rencontres. C’est un projet qui m’a énormément nourrie.
Vous avez fait vos débuts dans La Petite Patrie... Vous avez donc 50 ans de carrière à votre actif. Ça vous donne le vertige quand vous y pensez?
(Moment de silence) Mais oui, c’est bien vrai. Je n’avais même pas encore réalisé ça! (rires)
J’ai terminé mes études en théâtre en 1972 et j’ai joué dans quelques pièces avant La Petite Patrie. Mais je ne suis pas quelqu’un qui regarde en arrière dans la vie. J’aime mieux regarder en avant, car à l’âge que j’ai, le vent commence à être épeurant. (rires)
Et vous avez toujours conservé cette passion pour votre métier?
Absolument! Depuis ma sortie de l’école, j’ai toujours voulu m’accomplir et j’ai donné tout ce que je pouvais donner. Rendue à mon âge, j’ai encore le goût de participer à des projets qui m’allument. Aujourd’hui, je travaille beaucoup avec les jeunes qui commencent dans le métier. Je vois des passions éclore, alors ça renouvelle constamment ma propre passion et c’est un privilège exceptionnel. Quand je fais du coaching avec les jeunes, j’ai l’impression que je leur donne des ailes. C’est extraordinaire, et tout ça me nourrit et m’allume profondément.
Ça vous garde jeune dans le cœur et dans la tête?
Oui, exactement! Ça, c’est ce qui me garde jeune, mais pour le reste, pas tant par contre. (éclat de rire) Mais j’ai une bonne génétique, je crois: ma mère est décédée à 96 ans et mon père, à 94 ans. Je me sens privilégiée de ce côté-là. J’ai toujours dit que la chose la plus importante dans ma vie, c’est la famille, autant la mienne que celle de mon chum, ainsi que mes amitiés de longue date, et pour ça, je sais que j’ai une chance exceptionnelle. J’ai même dit à mon chum: «Tiens-toi bien, mon amour, et arme-toi de patience, car je suis là pour encore un bon bout!» (rires)
Vous êtes loyale dans la vie. Ça fait combien d’années que vous êtes en couple avec Gaston Lepage?
Le 24 novembre prochain, soit le jour de mon anniversaire, ça fera 44 ans que je suis avec Gaston. Et juste à dire le chiffre, les jambes me ramollissent. (rires) Je l’ai rencontré le jour de ma fête quand j’ai eu 30 ans. Et si je suis avec Gaston aujourd’hui, c’est de la faute de ma grande amie Francine Ruel.
Elle a joué les entremetteuses?
En fait, elle avait demandé à Gaston qu’il sorte la grosse Bentley qu’il avait à l’époque et qu’il me promène pour la soirée avant les célébrations, parce qu’elle m’avait organisé un surprise party qui commençait à 23 h. J’avais enfilé une superbe robe des années 1950. Comme on avait passé la soirée ensemble, le déclic s’est fait, car on avait beaucoup d’atomes crochus et d’intérêts communs. C’est fou de penser que ça fait déjà 44 ans qu’on est en couple. Ça va tellement vite, je n’ai rien vu passer!
Vous et Gaston faites partie des plus belles histoires d’amour de la colonie artistique. Quelle est votre recette?
Je crois que ça part toujours de la même chose: il faut vraiment le vouloir tous les deux. Pour réussir son couple, je crois que la prémisse est de commencer par se choisir soi-même à la base, et ensuite de choisir de faire un bout de chemin avec l’autre. Et comme tout le monde, on a des périodes où ça va bien et d’autres où ça va moins bien, mais il faut se respecter à travers tout ça, et surtout, l’amour et la passion, dans n’importe quoi, c’est toujours plus fort que tout.
Louise Laparé joue dans Sorcières diffusée les lundis, à 20 h, à TVA.
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