Louis-Philippe Dandenault travaille maintenant avec ses enfants
Nathalie Slight
Nous pourrons voir Louis-Philippe Dandenault dans la 2e saison du drame d’espionnage Classé secret dès le mois d’octobre. Entre ses rôles au petit écran et ses contrats de doublage, le comédien anime le balado Chez Dandenault, un projet qu’il réalise en compagnie de ses enfants, Olivier et Charlotte.
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Louis-Philippe, comment est né ce projet de balado? Louis-Philippe:
Je suis un amateur de podcasts, depuis une dizaine d’années. J’aime cette formule où les gens peuvent prendre le temps de jaser de ce qui les intéresse. Ça donne des conversations très authentiques. Je voulais depuis longtemps lancer mon balado. Cette année, j’ai célébré mes 50 ans et je me suis dit: «C’est maintenant ou jamais!»
De plus, vous en avez fait un projet familial, n’est-ce pas?
L.-P.: Exact. Mes enfants ont quitté la maison récemment. Je me suis dit que faire un projet ensemble nous permettrait de garder le contact. Je leur ai proposé d’embarquer et, à mon grand bonheur, ils ont accepté... même s’ils étaient un peu sceptiques au départ.
Pourquoi donc?
Olivier: Mon père attendait d’avoir quelques épisodes en banque, avant de lancer officiellement le balado. Ça a pris cinq mois avant que le premier, avec ses amis de Lance et compte, soit en ligne! À un moment donné, on se demandait s’il louait un studio juste pour voir ses vieux chums! (rires)
L.-P.: Le secret pour se bâtir une communauté dans le monde du balado, c’est de sortir des épisodes à intervalles réguliers. Je voulais être prêt avant de me lancer.
Votre père anime. Et vous, Olivier et Charlotte, que faites-vous exactement?
Charlotte: Je suis responsable des réseaux sociaux qui accompagnent le balado. Je lis les commentaires, je réponds à tous les messages et je publie aussi les clips des moments forts de chaque épisode. Je n’avais pas vraiment d’expérience dans le domaine, j’ai appris dans le feu de l’action et depuis, j’ai décroché d’autres contrats de gestionnaire de réseaux sociaux.
O.: De mon côté, je m’occupe de tout ce qui concerne la postproduction. Le montage, la sélection des clips et la mise en ligne. Je réalisais déjà des vidéos YouTube avec mes amis pour le plaisir. À un moment donné, je me suis dit que je pourrais peut-être gagner ma vie avec ça.
Et c’est ce que je fais, puisque j’ai décroché d’autres contrats depuis qu’on a lancé le balado Chez Dandenault.
Avez-vous toujours eu cette complicité père-fils et père-fille?
C.: Moi, oui. Je raconte pas mal tout ce qui se passe dans ma vie à mon père. Je l’appelle et le texte souvent, pour tout et n’importe quoi.
O.: La complicité que j’ai avec mon père est différente de celle de ma sœur. Elle lui raconte tout, alors que je me confie plus à mes amis. Mais je l’appelle souvent.
L.-P.: Il vient de déménager et il m’appelle pour vérifier comment cuisiner telle ou telle recette. Ça me fait vraiment plaisir. Même si la maison est vide après leur départ, ce qu’on veut en tant que parent, c’est que nos enfants volent de leurs propres ailes.
Enfants, regardiez-vous votre père à la télévision?
L.-P.: Je tournais alors dans Lance et compte et 19-2. Ce n’était pas vraiment de leur âge. J’ai essayé de jouer dans des émissions jeunesse, je passais le mot aux agences de casting, mais ça n’a jamais marché.
O.: Tu as quand même prêté ta voix à un personnage dans le film Hot Wheels quand on était jeunes! En plus d’être comédien, mon père fait du doublage. La télé joue constamment chez moi en bruit de fond et parfois, je reconnais sa voix dans un film, une série ou une publicité.
C.: Je me suis plongée dans la série 19-2 cet hiver. Je comprends pourquoi mon père ne voulait pas qu’on regarde ça enfant: il jouait un policier batteur de femme qui va jusqu’à commettre un viol. J’aurais été traumatisée!
Avez-vous déjà pensé exercer le métier d’acteur?
O.: J’ai voulu être comédien pendant longtemps! J’ai d’ailleurs suivi des ateliers de jeu, puis la pandémie a éclaté et je me suis dirigé vers la postproduction. Jouer m’intéresse toujours, mais j’aimerais plus créer mes projets.
C.: J’ai enregistré des épisodes hors série de Chez Dandenault dans lesquels mon père et moi, on discute de divers sujets. Je me suis découvert une aisance que j’ignorais avoir devant les caméras. J’ai eu la piqûre. Mon frère aussi a commencé à enregistrer quelques épisodes
hors série avec papa.
Avez-vous appris des choses sur votre père en travaillant avec lui?
C.: Étant responsable des réseauxsociaux,jelistous les commentaires. La grande majorité est hyper positive, mais si je tombe sur un négatif, ça m’atteint pleinement, alors que mon père, lui, est super zen avec ça.
L.-P.: Quand tu vas voir le profil de la personne qui a écrit un commentaire haineux, tu réalises qu’il y a beaucoup de solitude, de tristesse et peut-être même de la maladie mentale derrière cette colère déversée sur le Web.
O.: Il y a une différence entre «critique» et «insulte». Si c’est une insulte, ça me fâche et je réponds, via mon compte personnel. Ça surprend toujours les gens de voir que quelqu’un leur écrit.
Quel est le secret pour travailler avec ses enfants?
L.-P.: Avoir du plaisir. Bâtir quelque chose ensemble, voir ses enfants s’épanouir à travers ça, ce n’est que du bonheur. Il s’agit de mon plus beau contrat à vie!
C.: Ce que je trouve beau dans ce projet, c’est qu’on joint nos différentes passions, mon père, mon frère et moi. On se complète.
On peut écouter Chez Dandenault sur diverses plateformes. On pourra voir Louis-Philippe dans la saison 2 de Classé secret dès le 18 octobre, sur ADDIK, et dans Les révoltés, offerte dès le 21 septembre sur Club illico.
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