L’intelligence artificielle pourrait avoir capté des signaux extraterrestres

Imaginez que l’intelligence artificielle puisse nous permettre de découvrir si la vie existe ailleurs que sur Terre. Eh bien, justement, cette technologie viendrait d’identifier de potentielles «technosignatures» extraterrestres, cachées dans les signaux radio de l'espace.

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C’est du moins ce qu’avancent un groupe de chercheurs ayant réanalysé des données de l’Institut SETI (Search for Extraterrestrial Intelligence), dont les résultats ont été publiés dans la revue scientifique Nature Astronomy, puis repris par Vice.  

Créé en 1984, SETI a pour mission de balayer le ciel à la recherche de signaux radio composés de signatures technologiques – des technosignatures – qui ne sont pas d’origine naturelle (c’est-à-dire qu’elles ne proviennent pas d’étoiles, de trous noirs ou de supernovae, par exemple).

De tels signaux sont recherchés par les scientifiques qui tentent de trouver des signes de vie extraterrestre. Jusqu'à présent, ces recherches ne nous avaient pas menés sur des pistes convaincantes.  

L’IA à la rescousse  

C’est là que l’IA entre en scène. S’appuyant sur des données recueillies en 2016, un algorithme d'apprentissage automatique a analysé plus de 480 h d’enregistrement de signaux radio en provenance de 820 étoiles. Parmi tous ces signaux, huit, que les algorithmes précédents n'avaient pas détectés, ont été jugés dignes d’intérêt.  

Il faut savoir que les données radio provenant de l'espace peuvent être facilement confondues avec nos propres signaux radio terrestres.   

Comment fonctionne l’IA?  

Pour la première fois, l’IA, qui a permis d’identifier lesdits signaux, a agi seul, sans avoir recours à une aide humaine. Elle est, en quelque sorte, autonome.  

Le travail mené par l’IA «repose entièrement sur le réseau de neurones artificiels, sans aucun algorithme traditionnel le prenant en charge», a expliqué à Vice Peter Ma, étudiant de premier cycle de l’Université de Toronto et auteur principal de l’article dans la revue Nature Astronomy.  

«Les algorithmes traditionnels fonctionnent sur un ensemble d'instructions conçues par nous», a-t-il poursuivi. «Ainsi, l'algorithme ne découvrira jamais plus que ce que nous lui disons de trouver.»  

Peter Ma termine en expliquant que la difficulté repose dans le fait «que la nature d'un signal extraterrestre n'est pas complètement connue».  

Et c’est là que l’IA devient intéressante: elle déploie son propre type de pensée, sans intervention humaine. Elle détermine elle-même, parmi toutes les données du SETI, lesquelles sont les plus importantes. 

Mais attention: bien que huit signaux aient été considérés comme potentiellement extraterrestres, des études devront être réalisées pour déterminer leur origine. En effet, rien ne permet, à l’heure actuelle, d’affirmer qu’il ne s’agit pas de signaux en prévenance de notre planète. 

En gros, la chasse à E.T. continue!