L’inflation touche les popotes roulantes
Simon Gamache-Fortin | TVA Nouvelles
Les hausses successives du prix des aliments et du prix de l'essence ont un impact sur les organismes qui offrent les services de popote roulante.
Les centres d’action bénévole travaillent à offrir les repas au plus bas prix possible pour sa clientèle. La hausse du prix du panier d’épicerie, qui se répercute sur leurs finances, les oblige à trouver de nouvelles façons de s’organiser.
Le Centre d'action bénévole le Virage de Sept-Îles, par exemple, planifie à l'avance les menus. La direction achète le plus possible à rabais les aliments et les produits.
«On regarde les circulaires, on regarde les spéciaux, on essaie d’acheter quand c’est le plus à rabais possible. On fonctionne aussi avec des partenaires comme le comptoir alimentaire de Sept-Îles qui eux, quand ils ont des surplus, ils peuvent nous en faire don», a expliqué sa directrice générale Karoline Gilbert.
«C’est une chose de plus qui s’ajoute en termes de gestion, parce que nous ultimement, on ne veut pas augmenter les frais pour nos gens, mais c’est parce que c’est notre organisation qui va devoir les absorber. C'est un peu pour ça qu'on demande des indexations au coût de la vie au gouvernement pour nos augmentations de financement de base à la mission», a-t-elle ajouté.
La hausse du prix de l'essence a aussi un impact sur les livraisons des repas de la popote roulante.
En région, le territoire est vaste.
Au Centre d'action bénévole Rimouski-Neigette, entre 325 et 350 repas sont livrés chaque semaine.
Pour compenser, les trajets de livraison doivent parfois être réorganisés pour limiter les frais de déplacement.
«On va sauver des sous en étant très très précis sur les routes. Un bénévole part avec huit repas, bien on va s’organiser pour qu’il fasse le moins de kilométrage possible pour être sûr de diminuer les coûts. Donc, c’est plus au niveau de la gestion du déplacement des bénévoles», a affirmé le directeur du Centre d'action bénévole Rimouski-Neigette, Bernard Poirier.
Certains organismes regardent l'option de se procurer des véhicules électriques pour les livraisons.
Les défis sont donc nombreux pour offrir des repas abordables à la clientèle.