L’impact de Hutson devrait lui valoir le trophée Calder

Pour les amateurs québécois, Lane Hutson est le choix logique au titre de recrue de l’année dans la Ligue nationale de hockey. Mais il n’est pas seul dans la course. Macklin Celebrini, des Sharks de San Jose, et Matvei Michkov, des Flyers de Philadelphie, constituent des candidats de choix. Du côté des gardiens, Dustin Wolf connaît lui aussi des débuts impressionnants devant le filet des Flames de Calgary.

Examinons la contribution de chacun.

Hutson trône au sommet des marqueurs chez les recrues de la LNH en vertu d’une fiche de cinq buts et 48 mentions d’aide pour un total de 53 points en 69 matchs. Ses 23 points (1-22) en supériorité numérique lui confèrent le deuxième rang chez le Canadien derrière Nick Suzuki, qui en totalise 25 (4-21-25).

Le défenseur de 21 ans pourrait être premier, puisqu’il n’a commencé à être utilisé au sein de la première vague de l’attaque à cinq qu’à partir du 21^e match des siens. Martin St-Louis l’a délégué au sein de cette unité en relève de Mike Matheson, qu’une blessure a tenu à l’écart du jeu pendant deux matchs. Sa promotion combinée à l’entrée en scène de Patrik Laine, quelques matchs plus tard, a donné un bel élan à cette unité spéciale, qui en arrachait depuis des années.

De plus, Hutson est le deuxième patineur le plus utilisé du Tricolore avec un temps de jeu moyen de 22 min 49 s comparativement à 25 min 02 s pour Matheson.

Pas le pire pour les revirements

Les deux sont les joueurs du Tricolore commettant le plus de revirements avec 92 pour Matheson et 89 pour Hutson. Mais il en est souvent ainsi pour les joueurs passant beaucoup de temps sur la glace, et particulièrement pour les défenseurs qui prennent des risques.

Matheson et Hutson sont quand même loin des meneurs de la ligue. MacKenzie Weegar, des Flames, totalise 133 revirements. Il est suivi d’Erik Karlsson, des Penguins, et d’Evan Bouchard, des Oilers avec 117.

Hutson montre un différentiel de -11, mais Celebrini, à -28, et Michkov, à -15, accusent aussi des fiches déficitaires à ce chapitre.

Facteur à l’avantage de Celebrini

Celebrini (21-31-52) ne totalise qu’un point de moins que Hutson tout en ayant disputé 11 rencontres de moins (58 contre 69). Sa fiche de sept buts et 12 mentions d’aide en fait aussi le meilleur pointeur des Sharks à l’attaque massive. Son temps de jeu moyen s’élève à 19 min 47 s.

Celebrini assure en ce moment l’avenir des Sharks avec William Eklund et Will Smith. D’autres jeunes espoirs se grefferont à ces trois joueurs de talent au cours des prochaines années.

La jeunesse de Celebrini, qui n’a que 18 ans, pourrait faire pencher la balance en sa faveur auprès des journalistes admissibles à voter pour le trophée Calder.

La fiche offensive de Michkov, qui a eu 20 ans en décembre, se compose de 20 buts et 28 mentions d’aide pour un total de 48 points en 69 matchs. Lors du match qui opposait les Flyers aux Blackhawks de Chicago dimanche après-midi, il occupait le deuxième rang chez les siens en supériorité numérique avec 15 points (7-8).

Son temps de jeu, qui se situe à 16 min 18 s, est moins élevé que ceux de Hutson et Celebrini. Son entraîneur, John Tortorella, n’est pas étranger à ça.

Quant à Wolf, il montre une fiche de 23-14-5 en 42 départs devant la cage des Flames. Sa moyenne d’efficacité est de ,911; sa moyenne de buts accordés, de 2,63.

Originaire de Californie, il célébrera son 24e anniversaire de naissance le 16 avril. Il obtiendra probablement des votes, mais pas suffisamment pour être dans la course aux honneurs.

Tel que mentionné plus haut, Celebrini pourrait l’emporter en raison de son jeune âge, mais ma préférence va à Hutson.

Pourquoi?

Parce que de toutes les recrues mentionnées ici, il est celui qui exerce le plus grand impact sur son équipe. Il est déjà l’un des chefs de file du Tricolore avec Nick Suzuki, Cole Caufield, Juraj Slafkovsky, Mike Matheson, Jake Evans, Brendan Gallagher et Samuel Montembeault.

Et ça ne fait que commencer.