Ligne défensive : un changement était nécessaire
Tommy Thurber
Le récent changement de garde au poste d’entraîneur de la ligne défensive chez les Alouettes de Montréal était rendu nécessaire en raison des lacunes au système mis en place par Todd Howard.
C’est du moins l’avis du joueur québécois David Ménard, qui a totalement appuyé la décision de l’entraîneur-chef Khari Jones d’écarter Howard pour le remplacer par Greg Quick. Selon lui, le changement se fera sentir dès le prochain match, samedi, contre les Tiger-Cats de Hamilton.
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«Sur le front défensif, on avait de petites lacunes au niveau des assignations, des "gap" et tout, a commencé par dire Ménard en vidéoconférence, mardi. Je pense que l’une des bonnes choses à faire était d’effectuer un changement et l’organisation a décidé d’aller vers ça.»
«On ne va pas inventer des jeux non plus, a-t-il tranché. On effectue les jeux appelés, on joue selon les concepts que les "coachs" amènent. Si les concepts sont poreux, si je peux me permettre l’expression, nous, on ne va pas se dupliquer pour être capable de couvrir les trous dans le front. On fait notre possible, et l’organisation a décidé d’opter pour un changement afin de pallier ces petits manquements. Moi, je pense que c’est positif et je suis optimiste pour la suite.»
Compatibilité
Jones a pour sa part été beaucoup plus nuancé dans ses propos.
Les Moineaux ont donné en moyenne 25,6 points par rencontre depuis le début de la saison, le deuxième pire rendement du circuit derrière le Rouge et Noir d’Ottawa. Ils montrent une fiche décevante de 2-4. Ainsi, un changement était nécessaire.
«La principale raison était que je sentais que c’était la bonne chose à faire pour l’équipe, a expliqué le pilote. J’ai senti que je devais faire ce changement.»
«C’est évidemment difficile puisque j’ai travaillé avec Todd avant. C’est un très bon entraîneur et je n’ai que de bonnes choses à dire à son sujet. J’ai juste senti qu’il ne cadrait plus avec l’équipe. Quand tu as une équipe et différentes personnes en place, tu veux que ça clique partout. Ce n’était pas le cas.»
Sentiment d’urgence
Quick a quant à lui refusé d’élaborer sur les ennuis vécus par la défensive jusqu’ici cette saison, indiquant qu’il préférait se tourner vers l’avenir. Dans cette optique, il a bien voulu expliquer quelle sera son approche dans ses nouvelles fonctions.
«Ce n’est pas mon rôle d’analyser cela, a-t-il dit. Mon rôle est de regarder vers l’avant, de trouver ce que nous devons faire pour connaître du succès. Ce qui est important, particulièrement maintenant, il doit y avoir un certain sentiment d’urgence à chaque instant qu’on travaille, que ce soit en réunion, à l’entraînement ou durant les matchs.»
«Il apporte beaucoup d’énergie et de savoir-faire, a dit Jones, au sujet de Quick. Il a été coordonnateur défensif dans cette ligue et je me sens bien avec ce qu’il apporte aux joueurs.»
Ne pas réinventer la roue
Quick était auparavant adjoint en défensive et aux unités spéciales, et il semble que la chimie a rapidement fait sa place avec les joueurs. Ménard, notamment, n’a pas caché son bonheur de travailler avec lui.
«Ce qu’il veut, c’est simplifier pour qu’on puisse jouer plus intense, en une phrase courte, a expliqué Ménard. Il ne cherche pas à réinventer la roue; il veut juste qu’on joue vite et qu’on fasse des jeux.»
«Je crois que j’ai un niveau d’expérience et d’interaction ainsi qu’une façon d’opérer qui cadrent bien avec les joueurs en place, a fait valoir Quick. Ils sont tous prêts, ils ont une attitude très positive. J’étais vraiment impressionné par le niveau de professionnalisme.»