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L'article provient de Le Journal de Québec
Politique

Libéraux et conservateurs à couteaux tirés

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Raphaël Pirro

2022-02-01T10:00:00Z
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Le gouvernement Trudeau ne se laissera «pas intimider» par les manifestants irresponsables qui ont «choqué et dégoûté» les Canadiens dans les derniers jours, a déclaré le premier ministre lundi. 

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S’exprimant pour la première fois depuis l’arrivée des premiers camions vendredi, Justin Trudeau a demandé aux manifestants «inconfortables avec les symboles de haine et de division» de s’en dissocier.

Il a interpellé son vis-à-vis conservateur pour qu’il fasse de même.

«En ces temps difficiles, tous les politiciens doivent démontrer du leadership responsable», a déclaré le premier ministre, en ajoutant qu’Erin O’Toole devrait «réfléchir attentivement à la manière dont il soutient ces gens qui ne représentent pas les camionneurs».

Les insinuations des libéraux ont provoqué la colère des conservateurs, qui appuient le droit des camionneurs de manifester et dénoncent les excès et les symboles de haine dont les images ont fait le tour des réseaux sociaux. 

  • Écoutez Philippe-Vincent Foisy et Antoine Robitaille au micro de Benoit Dutrizac sur QUB radio : 

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Dans une vidéo publiée sur son compte Facebook, le chef conservateur a accusé le premier ministre de «diaboliser les Canadiens» en mettant tous les manifestants dans le même panier.

«Malgré les propos alarmistes du premier ministre et d'autres, nous n'avons assisté qu'à une poignée d'incidents inacceptables ce week-end, a déclaré M. O'Toole. Les drapeaux haineux, le manque de respect pour la tombe du Soldat inconnu: je les condamne sans équivoque.»

La situation a aussi donné lieu à des échanges très corsés lors de la période de questions en Chambre, au cours de l’après-midi. Des conservateurs bien en vue ont demandé au premier ministre de «tendre l’oreille» aux doléances des camionneurs qui ne demandent qu’à être «écoutés».

Le ton a monté d’un cran lorsque Pierre Poilièvre a pris la parole, déplorant que personne n'osât accuser les libéraux de racisme, leur chef s'étant déjà affiché avec le «blackface» ou avec des «costumes racistes», y voyant un double standard par rapport aux manifestants.

Mark Holland, leader du gouvernement, a tenté de faire descendre la température en «encourageant» son collègue à adopter un discours plus «civilisé». «C’est le temps de passer à autre chose», a-t-il dit.

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