Liban: le Hezbollah intensifie ses attaques contre Israël
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Agence France Presse
Le Hezbollah pro-iranien a intensifié jeudi ses attaques contre Israël depuis le sud du Liban où il a perdu sept de ses combattants, dont des membres de son unité d'élite, dans des bombardements israéliens.
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Dans des communiqués successifs, le Hezbollah, qui intervient contre Israël pour soutenir le Hamas palestinien, son allié, a revendiqué plus de 20 attaques contre des positions militaires israéliennes.
Parmi ces attaques figure le tir de 48 roquettes Katioucha sur une base militaire près de la ville de Safed, dans le nord d'Israël, la plus importante salve de roquettes tirée du Liban depuis le début des violences le 7 octobre, et l'emploi d'un missile Burkan, qui peut transporter d'énormes charges explosives.
«En réponse aux tirs vers Israël (..), des hélicoptères et des avions de combat de Tsahal ont frappé des infrastructures terroristes du Hezbollah et des sites de lancement de roquettes au Liban», a pour sa part indiqué l'armée israélienne.
Israël a également bombardé intensivement des villages frontaliers du sud du Liban, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle) qui n'a pas fait état de victimes.
Cette escalade intervient à la suite de la mort de cinq combattants du parti chiite, dont le fils du chef du bloc parlementaire du Hezbollah, Mohamed Raad, dans des bombardements israéliens.
Abbas Raad a été tué avec quatre autres membres du Hezbollah dans une frappe israélienne sur une maison du village de Beit Yahoun mercredi soir, a indiqué à l'AFP une source proche de la famille, qui a requis l'anonymat.
Selon une source proche du parti chiite, deux chefs de la force al-Radwan, l'unité d'élite du Hezbollah, figurent parmi les cinq tués.
Jeudi, le Hezbollah a annoncé que deux autres de ses combattants sont «tombés en martyrs sur la route de Jérusalem», terme employé par la formation chiite pour désigner ses militants tombés depuis le début le 7 octobre de la guerre entre Israël et Gaza.
«La résistance est forte»
Plusieurs milliers de personnes ont participé aux funérailles de Abbas Raad dans la localité de Jbaa dans le sud du pays jeudi, certains brandissant des drapeaux du Hezbollah et des drapeaux palestiniens.
«La résistance fait de grands sacrifices, mais elle prouve aussi qu’elle est une résistance forte, du Liban à la Palestine, en passant par le Yémen et l'Irak», a déclaré durant les funérailles un haut responsable du parti, Hachem Safieddine.
Évoquant la trêve qui devrait entrer en vigueur vendredi entre Israël et le Hamas, il a estimé que le fait que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu l'ait acceptée prouvait «qu'il est incapable de libérer les prisonniers par la force (...) et d'éliminer le Hamas et la résistance».
Les affrontements transfrontaliers ont fait 109 morts côté libanais, selon un décompte de l'AFP. Au moins 77 sont des combattants du Hezbollah, mais on compte également au moins 14 civils, dont trois journalistes.
Parmi les tués figurent un responsable de la branche militaire du Hamas au Liban, tué mardi dans une frappe israélienne qui a visé une voiture dans le sud. Deux Turcs et deux Libanais qui se trouvaient en sa compagnie ont également été tués, selon le Hamas.
Côté israélien, six soldats et trois civils ont été tués, selon les autorités.
Lors d'une visite à Beyrouth durant laquelle il a rencontré le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah, le chef de la diplomatie iranienne, Hossein Amir-Abdollahian a prévenu mercredi que la guerre pourrait s'étendre si la trêve n'était pas durable.
Le Hezbollah dit intervenir en soutien du Hamas depuis l'attaque sanglante du mouvement islamiste sur le territoire israélien qui a fait 1 200 morts selon les autorités.
Israël, qui a promis «d'anéantir» le Hamas, bombarde depuis sans relâche la bande de Gaza, où plus de 14 000 personnes ont été tuées d'après le gouvernement du mouvement islamiste.