L’humoriste Mario Jean a trouvé sa raison d’être en faisant du bénévolat
L’homme s’implique auprès des familles qui ont des difficultés financières


Raphaël Gendron-Martin
Plonger les mains dans la terre, manger un sandwich avant d'aller au lit, apprécier la beauté du monde: des Québécois ont trouvé leur bonheur dans une panoplie de petites et grandes choses. Voici une série de témoignages pour vous inspirer.
Propager le bonheur et faire des actions directes sur le terrain, voilà ce que l’humoriste Mario Jean a décidé de faire il y a quelques années, en s’impliquant bénévolement auprès d’un organisme d’entraide.
«C’est super gratifiant», dit Mario Jean à propos de son implication depuis cinq ans avec la Maison de l’Entraide, qui soutient les familles de Sainte-Julie éprouvant des difficultés économiques.
Parce qu’il habite lui-même cette ville de la Rive-Sud de Montréal, l’humoriste de 60 ans s’est naturellement tourné vers cet organisme qu’il connaissait depuis des années.
«Je savais qu’ils aidaient les gens démunis et j’avais le goût d’agir sur ma communauté, sur ceux qui m’entourent et que je croise dans la rue. [...] J’ai dit à la directrice que je ne voulais pas qu’ils utilisent mon nom. Je voulais être comme n’importe quel bénévole. Je ne voulais pas être porte-parole.»
«Ça me rend de bonne humeur»
Quand la pandémie a frappé, ce bénévolat a donné une raison d’être à l’humoriste, qui ne pouvait alors plus pratiquer son métier, les salles de spectacle étant fermées.
«Ça m’a donné une raison de me lever le matin. J’allais monter des paniers alimentaires pour des familles ou des gens seuls. Je voyais des visages, des gens directement devant moi. En les aidant, c’était un élan de bonheur incroyable.»
Faisant partie du conseil d’administration de l’organisme, Mario Jean apprécie les actions directes sur le terrain. Il aime aussi être intégré dans l’équipe avec les autres bénévoles.
«Quand j’y vais, les lundis et mercredis matins habituellement, c’est du bonheur total de rencontrer tous les bénévoles qui sont là. Il y en a des plus âgés, d’autres moins âgés. Je les fais rire, je les agace. Ça me rend de bonne humeur.»
Renvoyer l’ascenseur
Dans le passé, Mario Jean s’est souvent impliqué comme porte-parole pour des causes, notamment Mira. Pourquoi cette fois-ci a-t-il voulu aller encore plus loin?
«Je suis satisfait de ce que je fais, de ma carrière. Je n’ai pas besoin de faire le Centre Bell, je n’ai pas besoin d’aller en Europe. Je n’ai pas besoin de pousser plus loin. J’ai un succès qui me satisfait. Et rendu là, c’est un ascenseur à retourner, de dire: la vie m’a gâté et me gâte encore, il faut que je retourne. Je suis tellement heureux dans ce que je fais. Et ce bonheur-là, quand tu le partages, il augmente. Tu as encore plus le goût de le partager. Ça fait boule de neige, c’est un effet qui est extraordinaire.»
Ayant récemment fêté ses 60 ans, Mario Jean a accueilli de façon paisible cette nouvelle décennie, contrairement aux deux précédentes. «C’est paisible parce que t’es heureux de ce que t’as fait dans ta vie, dit ce père de deux garçons dans la vingtaine et qui est en couple avec sa conjointe depuis 40 ans. Tu regardes en avant et tu te dis qu’il n’y a pas de tempête. Il y a juste encore des belles choses qui s’en viennent.»