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L'article provient de Le Journal de Montréal

L’heure juste: non, Guilbeault n’a pas autorisé l’importation de déchets dangereux

L’ex-ministre de l’Environnement a seulement gardé le statu quo

L'ex-ministre de l'Environnement, Steven Guilbeault
L'ex-ministre de l'Environnement, Steven Guilbeault Photo d'archives, Stevens LeBlanc
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Photo portrait de Nicolas Brasseur

Nicolas Brasseur

28 mars à 15h
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Débusquer les fausses nouvelles, vérifier les déclarations des politiciens, trouver les vrais chiffres: notre Bureau d’enquête, basé à Montréal, Québec et Ottawa, se spécialise dans l’art de rétablir les faits. Nos recherchistes vous présentent leurs trouvailles pour vous permettre d’y voir plus clair dans l’actualité de la campagne électorale.

L’énoncé

Lors d’un débat sur les tarifs et les paradis fiscaux à Radio-Canada mercredi, le candidat du Nouveau parti démocratique (NPD) Alexandre Boulerice a interpellé le candidat du Parti libéral du Canada (PLC) Steven Guilbeault sur sa gestion dans le dossier des déchets électriques dangereux.

« C'est vous qui avez autorisé l'importation de déchets électriques pour que la Fonderie Horne à Rouyn-Noranda puisse les brûler, alors qu'ils ont déjà des problèmes de qualité de l'air. [...] Et ça, c'était mettre en danger la santé publique, la santé des gens de Rouyn-Noranda qui ont déjà de la difficulté avec leur qualité de l'air », a-t-il affirmé.

« Vous faites erreur », s’est pour sa part défendu M. Guilbeault au cours de l’échange.

Les faits

Les candidats du NPD et du PLC manquent tous les deux de nuance. Alexandre Boulerice n’a pas raison de dire que M. Guilbeault a autorisé l’importation de déchets électriques afin que la Fonderie Horne puisse les brûler.

Même s’il ne l'a pas formellement autorisé, l’ex-ministre de l’Environnement Steven Guilbeault ne peut pas se dégager de toutes ses responsabilités dans ce dossier. En effet, ce dernier a gardé le statu quo lorsqu'on l’a convaincu de ne pas resserrer les mesures sur l’importation des déchets électroniques dangereux, selon une enquête de Radio-Canada publiée en janvier dernier.

Le reportage dévoile que Glencore, propriétaire de la Fonderie Horne, avec l'aide de deux ministères, a fait pression afin de faire plier le ministère de l’Environnement et des Changements climatiques, même si ce revirement de situation pouvait entraîner des risques sur la qualité de l’air et la santé des gens de Rouyn-Noranda.

L'HEURE JUSTE

Vous avez repéré une déclaration fausse ou douteuse pendant la campagne électorale?

Écrivez-nous à heurejuste@quebecormedia.com et nous vérifierons les faits.

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