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L'article provient de TVA Sports
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L’heure a-t-elle sonné pour McIlroy?

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Photo portrait de François-David Rouleau

François-David Rouleau

2022-07-14T03:52:23Z
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 McIlroy ne veut surtout pas se projeter trop rapidement vers dimanche soir. Même pas dans ses rêves les plus fous. Une consécration à l’Omnium britannique sur le Old Course de St Andrews viendrait toutefois au sommet de ses 30 victoires en carrière.

Dans le berceau du golf à ce 150e Open, son heure est-elle venue d’intégrer un groupuscule de golfeurs ayant gagné la Claret Jug en terre sainte?

Rory le souhaite. Mais avant même d’avoir frappé son premier coup de départ, il ne souhaitait pas mettre la charrue avant les bœufs. Pas sur un parcours si particulier, où tout peut dérailler en quelques minutes.

Le Nord-Irlandais de 33 ans en sait quelque chose. À sa première présence à St Andrews en 2010, il avait démarré sur les chapeaux de roue en retranchant neuf coups à la normale. Du haut de ses 21 ans et avec ses quelques poils au menton, il avait égalé la meilleure carte en enregistrant un 63 en ronde d’ouverture de l’Open, et la huitième de l’histoire.

Une leçon

S’il n’avait pas raté ce roulé pour l’oiselet de trois pieds au 17e trou, McIlroy serait devenu le premier golfeur à signer une carte de 62 dans un tournoi du Grand Chelem. Cet honneur est revenu au Sud-Africain Branden Grace à Royal Birkdale, en 2017.

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«Tout ce que je me rappelle de cette ronde, c’est d’avoir frappé mon fer 6 à trois pieds du 17e fanion et d’avoir raté le roulé. J’avais ensuite conclu avec un oiselet. À ma sortie du parcours, je me disais que je venais de rater la plus belle occasion d’entrer dans l’histoire, avec le premier 62 dans un majeur. Je devais encore m’améliorer.»

Comme les jours se suivent mais ne se ressemblent pas au golf, les dieux de ce sport lui ont réservé une ronde exécrable le lendemain. Pris dans la tempête, il a enchaîné avec un pointage de 80 (+8) en perdant la position de tête du classement. Il a finalement terminé au troisième rang, à huit coups du champion, Louis Oosthuizen.

«J’ai appris toute une leçon à cette édition. C’était une bonne chose.»

On peut donc croire que les dieux du golf lui en doivent une. Attendons à dimanche afin de savoir s’ils sont si généreux.

L’excellence

«Je ne peux me dire que c’est mon heure, a dit prudemment celui qui a mis la patte sur la Claret Jug au Royal Liverpool en 2014. Il faut que je dispute un excellent tournoi en alignant quatre excellentes rondes. Si j’y arrive, je peux espérer que ce sera suffisant pour gagner.

«C’est un moment auquel on rêve, spécifiquement pour les Européens, a ajouté McIlroy, qui se rappelle la sensation d’être nommé Champion Golfer of the Year. C’est le premier championnat majeur auquel j’ai assisté quand j’étais enfant. C’est pourquoi on rêve à ces moments.

«J’aimerais bien revivre ça ici même dans quelques jours.»

Un rêve qu’il souhaite évidemment concrétiser, alors que son sport se trouve dans la tourmente et qu’il est plus divisé que jamais depuis quelques mois. Ardent défenseur des circuits de la PGA et du DP World en Europe, il veut devancer les déserteurs qui ont tourné le dos à ceux-ci en rejoignant la nouvelle série LIV Golf.

Une cruche convoitée

Exprimant haut et fort son opinion sur le sujet et lançant fréquemment des fléchettes empoisonnées aux acteurs de ce nouveau «circuit», McIlroy fera tout en son pouvoir pour éviter que la Claret Jug ne tombe entre les mains d’un représentant de LIV Golf.

Depuis le Tournoi des Maîtres, au terme duquel il a pris le deuxième rang en avril, McIlroy a enchaîné les bonnes performances. Il compte des tops 10 à quatre de ses six plus récentes sorties, gagnant au passage l’Omnium canadien. Les deux autres fois, il a terminé dans le top 20.

Il a assuré qu’il y a longtemps qu’il ne s’est pas senti en aussi bonne forme et en confiance.

Il est temps que l’horloge du Old Course sonne en sa faveur.

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