Leylah Fernandez éliminée au deuxième tour
Jessica Lapinski
Cette fois, il n’y aura pas de conte de fées. Un an après avoir ébloui New York jusqu’en finale, Leylah Fernandez a vu son parcours au US Open prendre fin dès le deuxième tour, mercredi.
La Québécoise a croulé sous les agressions de Liudmila Samsonova, 35e joueuse mondiale, qui s’est imposée 6-3 et 7-6 (3), en soirée, sur le Grandstand.
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Malgré l’aura qu’à Leylah à New York, il n’y avait pas foule sur le deuxième plus grand terrain des Internationaux des États-Unis pour cette confrontation.
C’est qu’à côté, une certaine Serena Williams était en action, dans ce qui aurait pu être le dernier match de son immense carrière. Les clameurs des partisans se faisaient entendre jusque sur le terrain où la 14e favorite tentait de tirer son épingle du jeu.
Étincelante à son premier match lundi, face à la Française Océane Dodin, Fernandez n’a cette fois pas réussi à trouver son rythme en première manche.
La Québécoise de 19 ans s’est fait briser d’entrée de jeu et n’a jamais réussi à remonter la pente contre une adversaire beaucoup plus coriace que celle qu’elle a affrontée au début.
Subissant les frappes de Samsonova, la Lavalloise d’origine a été promenée de droite à gauche pendant une bonne partie de ce set.
«Elle a été solide. Je ne sais pas ce qu’elle a fait de bien en particulier, mais elle n’a pas fait beaucoup d’erreurs, elle a été offensive», a concédé Leylah devant les journalistes.
«Moi, pour l’instant, mon jeu est à environ 30 % de ce qu’il devrait être. Et je suis peut-être généreuse», a regretté la finaliste de l’an dernier.
Cinq balles de match
La seconde manche a toutefois été plus chaudement disputée. Leylah a bataillé jusqu’à la fin. Et surtout à 6-5, quand elle a eu à effacer pas moins de cinq balles de match.
Un scénario que la jeune gauchère a déjà vécu. À quelques occasions dans sa carrière, dont en mars, en finale à Monterrey, Fernandez est parvenue à l’emporter après avoir dû sauver une myriade de points de match.
Mais cette fois, elle s’est accrochée en vain. La Russe, plus puissante, a dominé le bris d’égalité de la seconde manche, s’offrant du même coup son billet pour une rencontre face à la Serbe Aleksandra Krunic, 96e raquette mondiale.
Une blessure qui la hante
Avant le tournoi, Leylah s’était évidemment dite heureuse d’être de retour à New York, une ville dans laquelle elle s’est créé tant de souvenirs impérissables l’an dernier.
Mais elle disait aussi y aller «un match à la fois», elle qui est seulement revenue au jeu il y a trois semaines, après avoir subi à Roland-Garros une fracture de stress au pied droit qui l’a tenue hors des terrains pendant deux mois.
Une blessure, dit-elle, qui a eu un impact plus grand que ce qu’elle anticipait, même si, pendant six semaines, elle n’a pas été en mesure de s’entraîner.
«C’est plus difficile que je croyais de retrouver mon niveau de jeu, a-t-elle concédé. Il y a cette citation que j’ai lue, qui dit: “C’est dur d’atteindre le sommet, mais c’est facile de redescendre."»
«J’ai joué du bon tennis à Roland-Garros et, malheureusement, je me suis blessée, a ajouté l’athlète. Après tout ça, bien sûr que mon rythme allait être moins bon, bien sûr que je n’allais pas prendre de décisions aussi rapidement sur le terrain. Je ne dois pas être trop dure envers moi-même, mais en même temps, je ne veux pas trouver d’excuses.»
Au 38e rang?
Depuis son retour, à Toronto, la Québécoise montre une fiche de deux victoires contre trois revers.
Et en raison de sa sortie expéditive à New York, la 14e joueuse mondiale devrait chuter au 38e rang, lors de la prochaine parution du classement de la WTA, dans deux semaines.
«Bien sûr, mon but est de gagner, de me retrouver à nouveau en deuxième semaine d’un Grand Chelem, en finale, a-t-elle souligné. Mais pour l’instant, les attentes n’étaient pas si hautes. Je tente juste de retrouver mon niveau.»