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L'article provient de TVA Sports
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Leylah et son clan à la recherche de la perle rare

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Photo portrait de Jessica Lapinski

Jessica Lapinski

2022-08-07T03:54:31Z
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Il y a un an que le clan Fernandez cherche à agrandir l’équipe en ajoutant un entraîneur qui pourrait épauler Jorge, le père de Leylah. Une quête compliquée, a expliqué la Québécoise samedi.

«On cherche, mais on est très patients, a expliqué Fernandez, dans une conférence de presse tenue en marge de l’Omnium Banque Nationale. On veut trouver quelqu’un de bon, mais qui va aussi bien s’intégrer dans l’équipe.»

Les Fernandez forment un clan tissé serré. Pendant près de deux ans, le Français Romain Deridder s’est greffé à leur entourage, mais l’union a pris fin en juillet 2021.

Depuis, Leylah et son père cherchent la perle rare. La joueuse de 19 ans, 13e favorite à Toronto, précise qu’ils souhaitent dénicher quelqu’un qui saura se concilier avec les particularités dans son jeu et bien le comprendre.

Le fait qu’elle soit gauchère, notamment, mais aussi qu’elle pratique un tennis «un peu différent».

«Je suis le type de joueuse qui ouvre beaucoup le terrain [avec ses coups], a-t-elle souligné. Trouver l’entraîneur parfait pour nous sera difficile et long. Alors on sera très patient.»

«L’un des meilleurs»

À Toronto, pour son retour à la compétition après deux mois de pause forcée par sa fracture de stress au pied droit, Fernandez sera accompagnée par son père, un partenaire de frappe, sa sœur cadette Bianca et d’autres membres de sa famille.

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Si Jorge faisait parfois l’impasse sur certains tournois par le passé – il était notamment absent lorsque sa fille a atteint la finale à New York, l’an dernier – ce n’est plus le cas cette année.

Ce scénario convient parfaitement à la Lavalloise d’origine. «En attendant d’avoir un autre entraîneur, je sais que je pourrai toujours compter sur mon père, a-t-elle souligné. Il est l’un des meilleurs entraîneurs que j’ai eus.»

«Il prend le temps de préparer mon calendrier, mes entraînements, a-t-elle renchéri. Et pas seulement ceux de tennis, mais aussi la préparation physique et mentale. Il m’aide à passer à travers les moments plus difficiles.»

Moins impressionnée cette fois

Leylah n’avait que 16 ans à sa dernière présence à Toronto. Elle occupait le 260e rang mondial et avait sèchement perdu dès son premier match, devant Marie Bouzkova, une qualifiée Tchèque classée 91e.

«Il s’est passé beaucoup de choses depuis! a reconnu la Québécoise. Je me rappelle qu’à cette époque, j’avais été impressionnée quand j’avais vu Venus Williams passer à côté de moi. J’étais éblouie de voir ces grandes vedettes!»

La petite joueuse avait aussi joué en double aux côtés de la Roumaine Simona Halep.

Elles s’étaient inclinées au premier tour, mais Fernandez se souvient surtout de la nervosité qui l’habitait quand elle a sauté sur le terrain aux côtés de l’ancienne numéro 1 mondiale.

«Je ne savais pas comment lui parler, s’est-elle remémoré en riant, mais par chance, elle m’avait beaucoup aidée.»

Leylah amorcera son tournoi lundi soir, face à une qualifiée. Serena Williams et sa sœur Venus, qui ont reçu des laissez-passer des organisateurs, seront aussi en action ce jour-là.

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UNE BOTTE PLUTÔT QUE WIMBLEDON

Portée par son superbe parcours jusqu’en quarts de finale à Roland-Garros, Leylah Fernandez rêvait de Wimbledon.

La Québécoise de 19 ans s’est plutôt retrouvée avec au pied droit une botte de marche, résultat de sa fracture de stress subie sur l’ocre de Paris.

«Les dernières semaines ont été très, très difficiles, a reconnu la joueuse la mieux classée au Canada. Je pensais que j’étais une fille patiente, d’accepter cette période de pause, mais je me suis rendu compte que je l’étais moins que ce que je croyais.»

«Ç’a été une montagne russe d’émotions, a-t-elle ajouté. Au départ, je me sentais triste. J’avais le cœur brisé.»

Elle voulait jouer

Depuis le début de sa carrière professionnelle, jamais Leylah n’avait connu une aussi longue période d’inactivité.

«Dans les semaines qui ont suivi ma blessure, je tentais de prendre ma raquette et d’aller jouer, a-t-elle raconté. Mais mon père me disait : “Non! Ne fais pas ça !”»

La jeune athlète s’est finalement résignée à ranger ses raquettes dans un placard et à ne les sortir que lorsqu’elle serait rétablie.

Télé et romans policiers

Jusqu’à ce qu’elle puisse reprendre l’entraînement, il y a quelques jours, Leylah les a troquées pour des séries télévisées et des romans policiers.

Et aussi, pour du temps en famille, ce qu’elle a peu lorsqu’elle parcourt la planète pour jouer au tennis.

«Ce fut ma consolation, de passer du temps avec mes proches», a-t-elle pointé.

«Comme neuf»

Mais la voici de retour, avec un pied droit «comme neuf». Après cette absence des terrains, Fernandez dit être extrêmement motivée, surtout qu’elle jouera devant famille et amis.

Car, si elle a grandi à Laval, avant que son clan ne déménage en Floride, Leylah compte plusieurs membres de sa parenté à Toronto.

«Beaucoup y sont. Des oncles, des tantes, des cousins, a énuméré la 13e tête de série. J’espère avoir un peu de temps pour les voir!»

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