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L'article provient de TVA Nouvelles

Lettre au prochain ministre de l’Éducation : sauvez l’école publique !

Photo d'archives, Jean-François Desgagnés
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Catherine Beauvais-St-Pierre | Présidente de l’Alliance des professeures et professeurs de Montréal

2022-10-20T13:52:53Z
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Le premier ministre François Legault annoncera sous peu la composition de son Conseil des ministres. Les préoccupations des milieux montréalais ont trop souvent été ignorées lors du dernier mandat. Nous tendons la main à la prochaine personne responsable du ministère de l’Éducation en souhaitant qu’elle soit à l’écoute de nos réalités. 

L’école publique manque d’amour ! Les maux que la pandémie a révélés aux yeux des Québécoises et Québécois sont présents et identifiés depuis fort longtemps, ici à Montréal. Le système d’éducation souffre de sous-financement : les gestionnaires peinent à recruter et à retenir les profs ; les infrastructures tombent en ruine, etc. Le ministère de l’Éducation doit être à l’écoute des intervenants montréalais.

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Déconnecté

Nous avons vite fait de constater que Jean-François Roberge n’était pas fait pour l’emploi. C’était une grande déception puisque nous étions plusieurs à avoir fondé des espoirs à l’endroit de l’un des nôtres, un enseignant.

Trop souvent à la remorque, il s’est montré complètement déconnecté des enjeux présents dans les écoles de Montréal. Il a plutôt entrepris des chantiers et mis de l’énergie là où ce n’était pas une nécessité. Pariant qu’il existait une personne plus compétente dans l’entourage du premier ministre, les enseignantes et enseignants membres de l’Alliance étaient allés jusqu’à demander la démission du ministre Roberge en janvier 2021.

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Il a peut-être été gagnant pour le parti caquiste de prioriser l’éducation, en parole, lors de la campagne électorale de 2018, mais il n’a visiblement pas pris les moyens et les actions concrètes pour redonner à l’école publique ses lettres de noblesse.

Cette priorité pour tous n’a malheureusement que timidement été abordée dans les dernières semaines de la campagne électorale provinciale, qui semblait annoncer une conjoncture idéale pour tenir un débat de fond en éducation. Les personnes candidates au poste de ministre auraient pu saisir l’occasion pour se faire remarquer, apporter des solutions aux problèmes identifiés et surtout, montrer de l’ouverture, de l’intérêt et de l’écoute pour l’école publique et pour l’école montréalaise.

Écoutez son entrevue au micro de Philippe-Vincent sur QUB radio :

Faire notre travail

L’école à trois vitesses, la ségrégation scolaire, la composition de la classe, la lourdeur du quotidien des profs sont autant de sujets qui devront être attaqués de front dans le prochain mandat de gouvernement caquiste. Il est de plus en plus difficile de faire notre travail : c’est-à-dire enseigner à nos élèves.

Les profs de Montréal connaissent les besoins dans nos écoles et ont des solutions à proposer. Les profs ne peuvent plus seuls tenir l’école publique à bout de bras, nous avons besoin d’un partenaire au Conseil des ministres. Le prochain ou la prochaine ministre de l’Éducation devra être à notre écoute.

-Catherine Beauvais-St-Pierre
Présidente de l’Alliance des professeures et professeurs de Montréal

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