Letang est le premier surpris
TVA Sports
De son propre aveu, Kristopher Letang connaît une saison au-delà de ses espérances.
Les résultats des Penguins de Pittsburgh dépassent aussi ses attentes.
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Avec 47 points en 48 matchs, il se classe actuellement au sixième rang des défenseurs les plus productifs de la LNH, à une longueur seulement d’Aaron Ekblad et d’Adam Fox. Roman Josi et Cale Makar dominent leurs homologues avec chacun 53 points.
Letang est surtout surpris d’avoir obtenu autant de succès alors que son équipe a été décimée en début de campagne.
«Si on parle strictement en termes de statistiques, je ne m’imaginais pas connaître ce type de saison. La saison des Penguins en général est surprenante. Individuellement, je suis autant surpris. Je ne m’attendais pas à ça», a-t-il affirmé dans la troisième édition de l’année du balado de TVA Sports «Lavoie-Letang». À écouter ici:
«En début de saison, il nous manquait beaucoup de gros morceaux, comme Sidney Crosby et Evgeni Malkin, nos deux meilleurs joueurs. Certains joueurs ont attrapé la COVID-19 et d’autres se sont blessés, alors c’était difficile de bien jouer en avantage numérique, mais on a trouvé une façon de gagner, avec notre jeu à cinq contre cinq et en désavantage numérique», a-t-il souligné.
En tant qu’éternel perfectionniste, il n’est toutefois pas pleinement satisfait.
«Il y a toujours place à l’amélioration. Il y a des petits détails que j’aimerais corriger. Ce n’est pas parfait et ça ne le sera jamais. Mais c’est agréable d’avoir d’aussi bons résultats.»
Maintenant âgé de 34 ans, le vétéran est loin de ralentir. À son plus grand plaisir!
«C’est plaisant, parce que quand j’ai atteint la trentaine, il y a bientôt cinq ans, beaucoup de gens disaient que j’allais ralentir, que j’allais être moins productif et moins bon. Toute ma vie, on a douté de moi. C’est toujours une satisfaction personnelle de prouver le contraire aux gens.»
Quel privilège!
Letang n’est pas le seul joueur de son équipe à faire taire ses dénigreurs. C’est aussi le cas d’un certain Sidney Crosby.
Le capitaine des Penguins, qui a également 34 ans, fait encore partie de l’élite. Il figure au 18e rang de la LNH pour le nombre de point par match (1,18) avec 47 en 40 rencontres.
«Beaucoup de gens doutent aussi de lui. Plusieurs ne le voient plus dans le top 10 des meilleurs attaquants de la LNH. Peut-être que ça le motive et qu’il veut encore plus prouver qu’il est toujours dans le top 3.
«Comme je le répète souvent, c’est un privilège de jouer avec Crosby. C’est la plus belle chose qui est arrivée au hockey dans les dernières années.»
Plus tard dans le balado, Letang est revenu sur la soirée «irréelle» du 15 février, lorsque Crosby a atteint le prestigieux plateau des 500 buts.
«C’était une soirée extraordinaire. Ces moments sont tellement rares. C’était fou et irréel! On voulait tellement qu’il marque son 500e but.»
Pour rendre le tout encore plus mémorable pour Letang, c’est lui qui a inscrit le but de la victoire en prolongation.
«Il fallait absolument qu’on gagne. On a tout donné pour y arriver. En plus, j’ai marqué le but gagnant, alors c’était très spécial.»
Toujours aussi intense
Parlant de franc-tireur, l’unique autre joueur actif avec au moins 500 buts au compteur, Alexander Ovechkin (761), est toujours au cœur d’une forte rivalité entre les Capitals de Washington et les Penguins. Foi de Letang, celle-ci n’a pas perdu en intensité avec les années.
«Les matchs contre les Capitals sont toujours drainants physiquement et mentalement. L’animosité entre les deux équipes est encore là, a-t-il soutenu. Il y a toujours un petit quelque chose dans les matchs contre eux.»
D’autant plus que seulement cinq points séparent les deux clubs. Ce sera une chaude lutte jusqu’à la toute fin dans la section Métropolitaine, qui est particulièrement relevée cette année.
«La première position a changé d’équipe à 30 reprises. Ça veut donc dire que la marge d’erreur est minime», a-t-il dit à juste titre.
Pour l’instant, les Hurricanes de la Caroline trônent en tête avec 74 points, devant les Penguins (70), les Rangers de New York (69) et la bande à «Ovi» (65). Mais attention, le classement peut changer rapidement!
Des standards élevés
En raison de l’excellente performance des «Pens» en 2021-2022, Letang voit grand. Il ne vise rien d’autre que la coupe Stanley.
«Si je voulais être politiquement correct, je dirais qu’on veut juste faire les séries et qu’après on pensera à gagner une ronde. Mais la vérité, c’est que le standard de cette équipe est de gagner une coupe Stanley et rien de moins. C’est de notre faute si on a établi ces standards!»
Letang est cependant bien conscient que la route vers les séries risque d’être ardue. Il l’a lui-même constaté en analysant le reste du calendrier.
«Statistiquement, on a le troisième calendrier le plus dur de la ligue dans les 30 matchs qu’il nous reste. On sait qu’on va faire les séries, mais on ne voit pas ça comme ça. On le voit comme une chance en or de se préparer pour les séries.»
Il a révélé avoir dû se défendre à de maintes reprises sur les médias sociaux au cours des derniers jours.
Il a tenu à remettre les pendules à l’heure : il n’a jamais voulu se porter à la défense de l’agitateur des Bruins de Boston, mais il a réitéré que Marchand ne méritait pas une aussi longue suspension pour ses gestes commis aux dépens de Tristan Jarry, étant donné les conséquences minimes de ses actions sur le gardien des Penguins.
Letang a vu bien pire de la part de Marchand... et de bien d’autres adversaires.