Les vaches de Saint-Barnabé doivent être envoyées dans des sanctuaires
Collectif de signataires
En ce début de décembre, une opération était toujours en cours à Saint-Sévère afin de capturer les vaches de Saint-Barnabé, lesquelles ont fait couler beaucoup d’encre depuis leur évasion l’été dernier. Même les huit cowboys dépêchés directement de Saint-Tite ne sont pas venus à bout du troupeau en cavale. La fuite rocambolesque de ces vaches déterminées à demeurer libres nous a fait sourire, nous a fait rêver.
Bon nombre de Québécois ont notamment été émus par la présence de veaux au sein du troupeau rebelle. Nous nous sommes tous attendris devant les images des petits gambadant dans la neige aux côtés de leur mère et trouvant refuge dans la chaleur de leur maman.
nous intéresse.
Vous avez une opinion à partager ? Un texte entre 300 et 600 mots que vous aimeriez nous soumettre ?

Des «vaches à lait»
L’arrivée au monde de ces petits est d’autant plus attendrissante que l’amour intense des vaches envers leur progéniture est bien connu. Les vaches aiment profondément leur bébé, ressentent de l’empathie lorsque celui-ci est en détresse, et souffrent terriblement de la séparation imposée par l’industrie laitière et l’industrie de la viande de veau. Certaines vaches en ont même été traumatisées. C’est le cas, par exemple, d’une vache en Pennsylvanie qui avait tenté de cacher son veau pour éviter que celui-ci lui soit enlevé, à l’instar de ses autres bébés. D’autres ont développé une profonde méfiance à l’endroit des êtres humains. On peut penser à Clarabelle, une vache rescapée de l’industrie laitière par le sanctuaire Edgar’s Mission en Australie. Clarabelle, qui était enceinte au moment de son sauvetage, avait ressenti le besoin de se cacher dans les bois pour pouvoir mettre au monde son petit en toute tranquillité d’esprit, et s’était même montrée distante dans les jours précédant la mise-bas.
Ces anecdotes illustrent une triste réalité de l’industrie laitière au Québec et dans le monde: vaches et veaux ne peuvent vivre ensemble. La raison de cette séparation est simple: il ne peut y avoir deux bouches s’abreuvant aux mamelles de la vache. Le veau doit être envoyé à l’abattoir pour que nous puissions boire le lait qui lui était destiné.
C’est une existence de véritable «vache à lait» qui attend les fugueuses de Saint-Barnabé si elles sont retournées à leur propriétaire. Comme la vaste majorité de leurs congénères, elles se verront refuser la compagnie de leur petit, on traira leurs pis, puis elles seront mises enceintes à nouveau pour produire plus de lait. Il s’agit d’une existence si éreintante pour ces animaux que leur espérance de vie est estimée à huit ans dans l’industrie, alors qu’une vache peut vivre jusqu’à 20 ans en refuge. Et si les vaches de Saint-Barnabé ne peuvent pas produire de lait, elles devront directement prendre le chemin de l’abattoir.
Du rêve à la réalité
Ces courageuses ont osé rêver à une existence plus libre et plus heureuse. Elles ont préféré une vie de cavale dans les champs du Québec à une vie dans une ferme, sans doute parce que les contrées verdoyantes leur apparaissaient comme plus attrayantes que le métal de leur enclos et de la sonde trayeuse.
Plutôt que de terminer ici la formidable aventure des vaches en les renvoyant à leur propriétaire ou, pire, en les abattant, nous demandons au producteur laitier Pierre Lapointe et à l’Union des producteurs agricoles de la Mauricie d’envoyer les fugitives vers des sanctuaires prêts à les accueillir. Nous demandons également au public de signer la pétition allant en ce sens. Alors que les journées se font de plus en plus froides, il est impératif de trouver aux vaches un foyer chaleureux et respectueux de leur personnalité unique.
Un sanctuaire dédié à la protection des animaux d’élevage serait l’endroit tout désigné. Là, les vaches pourraient non seulement vivre en paix avec leur petit, mais également avoir une existence longue et stimulante. Les bovines y rencontreraient d’autres animaux rescapés, qu’ils soient vaches, poules ou cochons, avec qui elles pourraient se lier d’amitié. Un sanctuaire permettrait aux évadées de Saint-Barnabé de faire de leur rêve de liberté une réalité durable.
Autrices :
- Virginie Simoneau-Gilbert, autrice, boursière Rhodes et doctorante en philosophie à l’Université d’Oxford
- Marilie Cantin, militante antispéciste
Ont également signé 190 personnes :
- Shahrzad Adle, militante pour le droit des êtres animaux
- Véronique Armstrong, environnementaliste et doctorante en philosophie à l’UdeM
- Jude Arsenault, activiste antispéciste
- Me Sarah-Isabelle Avril, avocate
- Carine Baccavin Christelle Baccigotti, militante antispéciste
- Christiane Bailey, autrice et coordinatrice du Centre de justice sociale de l'Université Concordia
- Corinne Baillargeon, juriste
- Katherine Baker, traductrice
- Chantelle Barrette, technicienne en santé animale
- Natalie Bartosek, activiste
- Élie Beauchemin, enseignant en philosophie au Cégep de Trois-Rivières
- Geneviève Beaulieu, musicienne
- Isabelle Beaulne
- Pascal Bédard, économiste et maître d'enseignement à HEC Montréal
- Me Frédéric Bérard, docteur en droit et chroniqueur
- Johanne Bernier, administrateur pour les animaux perdus trouvés en Mauricie et dans le centre du Québec
- Annie-Claude Bertrand, spécialiste en comportement animal
- Richard Blanchette, narrateur, Longueuil
- Marie-Ève Bolduc, intervenante à la Parolière; en voie d'obtenir son permis de psychothérapeute
- Jade Boss, activiste pour les droits des animaux
- Me Alexandra Boulanger, avocate
- Lise (Marie Anna) Bourcier, antispéciste
- Donna Byrne, activiste pour les droits des animaux, Montréal
- Coco Cantara, militante pour les êtres animaux
- Isabelle Caron, militante
- Sebastian Carausu, végan
- Me Jessica Céré, avocate
- Ryoa Chung, professeure titulaire, philosophie, Université de Montréal
- Iwonka Ciombor, militante antispéciste
- Johanne Clouet, docteure en droit et professeure à la Faculté de droit de l’Université de Montréal
- Florence Coderre, étudiante en médecine vétérinaire
- Frédéric Côté-Boudreau, docteur en philosophie et enseignant au collégial
- Marie-Eve Cotton, médecin psychiatre
- Geneviève Dagenais-Armand, militante antispéciste
- Lise Dallaire, activiste pour les animaux
- René De Moors, militant antispéciste
- Richard de Montigny, auteur, conférencier et professeur
- Chantal Denis, orthopédagogue
- Anastassia Depauld, enseignante de philosophie
- Me Clara-Élodie De Pue, avocate et superviseure à la clinique juridique de l'Université de Montréal
- Élise Desaulniers, autrice
- Geneviève Deschênes, Rebelle et délicieux – ateliers de cuisine végétale
- Jade Dexter, militante pour le droit des animaux et analyste pour la Banque Nationale du Canada
- Philippe Dor
- Jean-François Dubé, auteur et militant antispéciste
- Marie-Josée Dufour, rédactrice-réviseure
- Nathaly Dufour, autrice
- Louise Dugas, autrice
- Vincent Duhamel, docteur en philosophie et enseignant au Collège Maisonneuve
- Alexandra Dupuy, étudiante au doctorat en linguistique à l’Université de Montréal
- Mylène Durocher, végane, étudiante en finances à l'UQÀM et conseillère au sein du Mouvement Desjardins
- Stephanie Eccles, PhD researcher, Concordia University
- Suzie Estrela, technicienne en santé animale
- Me Sarah Élizabeth Fortin, avocate
- Jacinthe Fournier
- Ginette Fréchette, Longueuil
- Me Sophie Gaillard, directrice de la défense des animaux et des affaires juridiques et directrice générale par intérim à la SPCA de Montréal
- Louis-Alexandre Gagnon, président-fondateur du Festival végane de Montréal
- Sandra Gajdos, activiste environnementale et pour les droits des animaux
- Annick Galarneau
- Marie-Hélène Ganster, artiste et amie des animaux
- Me Marie-Laure Généreux, avocate
- Martin Gibert, chercheur en éthique à Université de Montréal
- Marianne Giguère, conseillère municipale
- Anne Gilbert, assistante technique
- Jean Gilbert, M.Sc. en physique et militant pour la reconnaissance des droits fondamentaux des animaux
- Eve Marie Gingras, bédéiste
- Marie-Noël Gingras, autrice
- Rick Giovannini, entrepreneur expert en traitement d'eau industrielle et activiste pour le droit des animaux
- May-Linda Girard, intervenante au CALACS agression Estrie; en voie d'obtenir son permis de psychothérapeute
- Valéry Giroux, Ph.D en philosophie et directrice adjointe du Centre de recherche en éthique
- Valérie Goineau, médecin vétérinaire
- Geneviève Goizioux
- Ariane Goupil, étudiante à la Faculté de droit de l’Université de Montréal et présidente du FEDJA
- Sylvie Gourdy, enseignante à la retraite
- Patricia Groleau, comédienne et metteure en scène
- Stéphane Groleau
- Shirley Groves, activiste pour les droits des animaux, Pointe-Claire
- Nir Guzinski, acteur
- Louise Hallé, militante antispéciste
- Joanne Hamel
- Naïma Hamrouni, professeure en philosophie éthique et politique à l’UQTR
- Stevan Harnad (psychologie, UQÀM)
- Stéphanie Haubert, ludothérapeute et étudiante en relation d'aide au CRAM
- Francis Hemmings, avocat
- Léandre Houde-Labrecque, étudiant à la maîtrise en science de l'atmosphère
- Dr Jean-Jacques Kona-Boun, médecin vétérinaire
- Me Gynet Gloria Kozub, notaire
- Margo Kurgan
- Guylaine Labonté, amoureuse des animaux
- Johanne Lacas, hygiéniste dentaire
- Isabelle Lacombe, vétérinaire, IPSAV
- Josiane Laferrière, Shawinigan
- Nathalie Lagacé, enseignante
- Kimberly Lamontagne, activiste pour les droits des animaux Montréal et candidate pour le Animal Protection Party of Canada
- Steve Lamothe, designer graphique
- Dre Patricia Lanoie-Brien, médecin vétérinaire, enseignante en techniques de santé animale, Cégep de Saint-Hyacinthe
- Maxime Laporte, avocat
- Sophie Lecompte, travailleuse sociale
- Edmund Leduc, designer d'expérience
- Shay Lee, animal activist and photojournalist
- Charles Lefrançois
- Jean-Yves Lemay, entrepreneur, sauveteur et militant pour les animaux
- Vincent Lemay
- José Leroux
- Dr Julien Leroux, médecin
- Patrice Le Saux, militant pour les animaux
- Alexanne Lessard, psychologue
- Michaël Lessard, avocat et doctorant en droit à l’Université de Toronto
- Chrystophe Letendre, étudiant à la maîtrise en droit et société, Université du Québec à Montréal
- Sébastien Lévesque, professeur de philosophie et chroniqueur
- Benjamin Maître, photographe
- Chantal Manouk, Montréal
- Benoit Marcil, candidat à la profession d’ingénieur
- Patsy Marsh, Trois-Rivières, Refuge La Petite Truffe, militante active pour les animaux
- Amélie Martel, LL. B., responsable de campagne séniore à Humane Society International/Canada
- Josée Masse, ex-inspectrice en abattoir pour l’Agence canadienne d’inspection aliments
- Jenny McQueen, activiste pour les droits des animaux
- Danielle Megalizzi, retraitée et militante pour les animaux
- Mike Mekal, B.SC, M.SC, MBA, L.LB, J.D.
- Lise Melançon, militante antispéciste
- Florence Meney, autrice
- Samira Meshkin, bibliothécaire et activiste pour les droits des animaux
- Sabrina Mignacca, éducateur canin
- Sylvie Morel, militante pour les animaux
- Joëlle Morin, comédienne
- Evelyne Nadeau, technicienne en santé animale au CHUV de l'Université de Montréal
- Jessie Nadeau, entrepreneure et militante
- Danielle Niquet
- Me Nicholas Ouellet, avocat
- Claire Oechslin, retraitée
- Jean-Christophe Pagé, bachelier en philosophie, militant antispéciste
- Delphine Palluy, militante animaliste et commerçante
- Géraldine Panier, enseignante
- Me Maryse Paquin, notaire
- Sylvie Paradis, rescue végane et antispéciste
- Joël Payeur
- Manon Pelchat, activiste pour les droits des animaux
- Carole Péloquin, militante pour les droits des animaux
- Nathe Perrone, premier.ere dirigeant.e de l’ACÉ Hochelaga du Parti vert du Canada et militant.e
- Me André Phan, notaire et doctorant en droit à l’Université de Sherbrooke
- Stéphanie Plamondon, anthropologue, activiste pour les droits des animaux
- Marlène Plourde, militante pour les êtres animaux
- Me Isabelle Poitras, avocate
- Liane Poliquin, technicienne en santé animale et doctorante en psychologie
- Chantal Poulin, artiviste pour les animaux
- Diane Poupart, courtier immobilier
- Gabriel Prince, militant antispéciste
- Karen Racicot, actrice-chanteuse
- Alexia Renard, autrice et doctorante en science politique
- Sylvia Ribeiro, enseignante
- Manon Robert, végane et activiste
- Lucie Robichaud, enseignante
- Micheline Robitaille, présidente fondatrice du Centre Intervention Animale
- Mathieu Roux, activiste pour le droit des animaux
- Anne-Sophie Roy, étudiante au baccalauréat en enseignement en adaptation scolaire
- Me Alain Roy, docteur en droit et professeur titulaire à la Faculté de droit de l’Université de Montréal
- Camille Roy, enseignante en adaptation scolaire
- Emy Ruel, militante antispéciste
- Zeinab Sadek, bachelière de l'Université McGill en nutrition humaine et enseignante au CSSMV
- Claude Samson, travailleur social
- Catherine Sandovala, activiste pour les droits des animaux
- Émilie-L. Sauvé, coordonnatrice à la défense des animaux, SPCA de Montréal
- Me Camille Savard, avocate
- Anne Shaughnessy, retraitée et militante pour les animaux
- Felix Sieder, militant antispéciste
- Félix St-Germain, enseignant en philosophie au Cégep de Trois-Rivières
- Me Chloé Surprenant, avocate
- Dre Debra Tacium, médecin vétérinaire
- Christine Tappolet, professeure titulaire, philosophie, Université de Montréal
- Marie-Christine Tétreault, CPA, LL.M. Fisc, antispéciste
- Lynn Thomas, MBA RH
- François Tousignant, président du Minifest
- Daphney Trottier, technicienne en santé animale
- Julie Turcotte, traductrice-réviseur
- Patricia Tulasne, comédienne et militante pour les animaux
- Alex Tyrrell, chef du Parti Vert du Québec
- Me Martine Valois, docteure en droit et professeure à la Faculté de droit de l’Université de Montréal
- Valérie Valois-Morin
- Joanie Venne, militante pour les animaux
- Elyzabeth Walling, comédienne
- Judith Weissmann, médecin vétérinaire
- Carole Wilson, militante pour les animaux
- Daniel Xenos, technicien en santé animale
- Alexandra Yaksich, technicienne en santé animale
- Suzanne Zaccour, chercheuse et autrice féministe
- Lora Zepam, autrice et militante antispéciste