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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Les tueries de civils en Syrie «doivent cesser immédiatement», affirme l’ONU

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AFP

9 mars à 10h23
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Les tueries de civils en Syrie «doivent cesser immédiatement», ont affirmé dimanche les Nations Unies, précisant qu’elles recevaient des rapports «extrêmement inquiétants» faisant état de familles entières tuées dans le nord-ouest de la Syrie.

«Les tueries de civils dans les zones côtières du nord-ouest de la Syrie doivent cesser, immédiatement», a déclaré Volker Türk, Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme dans un communiqué.

Le dirigeant syrien Ahmad Al-Chareh a appelé dimanche à l’unité nationale et à la paix civile en Syrie après la mort selon une ONG de centaines de personnes, en majorité des civils, dans des violences sans précédent depuis la chute de Bachar Al-Assad.

Les violences ont été déclenchées par une attaque sanglante jeudi de partisans de M. Assad contre les forces de sécurité à Jablé, près de la ville de Lattaquié (ouest), ex-bastion du pouvoir déchu et berceau de la communauté alaouite, une branche de l’islam chiite dont est issu le clan Assad.

Les autorités ont ensuite envoyé des renforts dans les provinces de Lattaquié et Tartous, sur la côte ouest, où les forces de sécurité ont lancé d’importantes opérations pour traquer les partisans de l’ex-président.

D’après l’Observatoire des droits de l’Homme, qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie, «745 civils alaouites ont été tués dans les régions de la côte et les montagnes de Lattaquié par les forces de sécurité et des groupes affiliés» depuis jeudi.

Au moins 273 membres des forces de sécurité et des combattants pro-Assad ont aussi péri, a précisé l’Observatoire, qui a fait état d’«exécutions sur des bases confessionnelles».

Les autorités n’ont pas fourni de bilan de victimes.

«À la suite d’une série d’attaques coordonnées qui auraient été lancées par des membres de l’ancien gouvernement et d’autres hommes armés locaux, nous recevons des rapports extrêmement inquiétants faisant état de familles entières, y compris des femmes, des enfants [...] qui ont été tués», a déclaré M. Türk.

«Des enquêtes rapides, transparentes et impartiales doivent être menées sur tous les meurtres et autres violations, et les responsables doivent être amenés à rendre des comptes conformément aux normes et règles du droit international», a-t-il encore estimé.

M. Chareh, alors à la tête du groupe islamiste sunnite radical Hay’at Tahrir al-Sham, a dirigé la coalition des factions rebelles qui a renversé le 8 décembre M. Assad. Ce dernier a fui à Moscou avec sa famille.

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