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L'article provient de TVA Nouvelles

Les travailleuses du sexe dénoncent les impacts négatifs du couvre-feu

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Agence QMI

2022-01-09T13:40:59Z
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Comme plusieurs autres secteurs du service à la clientèle, l’industrie des travailleuses du sexe a été grandement affectée par le couvre-feu et plusieurs d’entre elles se demandent comment elles vont faire pour payer leur épicerie.

«On est consciente de l’ampleur de la crise, mais en fin de compte, on a encore un loyer à payer!» a dénoncé dimanche par voie de communiqué une militante du Comité autonome du travail du sexe (CATS) qui travaille dans un salon de massage. En raison de la criminalisation de leur métier, les travailleuses du sexe n’ont pas accès aux aides financières du gouvernement fédéral.

De plus, les femmes dénoncent la hausse de la répression policière lorsque cette mesure est mise en place. «Des mesures comme le couvre-feu, ça accentue la répression policière à notre égard, surtout pour celles qui travaillent à l’extérieur», dénonce une autre militante. «Il y a aussi des TDS qui vont avoir peur de fuire des situations de violence si elles sont avec un client après le couvre-feu!» rappelle-t-elle.

Pour préserver leur santé et leur sécurité, ces femmes revendiquent la décriminalisation immédiate et complète de leur travail. «La décriminalisation nous permettrait d’avoir accès aux droits du travail. Ça ferait en sorte que nos milieux de travail reçoivent des recommandations de la part de la santé publique comme dans les autres industries et qu’on puisse dénoncer nos employeur. euses quand ils ne s’y plient pas, comme c’est le cas en Nouvelle-Zélande où le travail du sexe est décriminalisé!» dénonce une autre militante du CATS.

Lorsqu’il a instauré le couvre-feu le 30 décembre, le premier ministre François Legault a promis qu’il s’agira de la première mesure levée lorsque la situation dans les hôpitaux s’améliorera. 

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