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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Submergés par le variant Omicron: les Texans se ruent sur les tests

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AFP

2022-01-09T05:50:00Z
2022-01-09T05:54:00Z
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Rupture de stock d’autotests dans les pharmacies et longues files d’attente devant les centres pratiquant le dépistage de la COVID-19, les Texans se précipitent pour se faire tester au moment où l’État connaît une flambée sans précédent de contaminations due au variant Omicron.

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«Nous avons tout vendu ce matin», explique un vendeur de la chaîne de pharmacies Walgreen, près de Houston, capitale économique du Texas, quand on lui demande des autotests COVID. «Vous pouvez revenir dans six jours» lance-t-il. 

Chez le concurrent CVS ou ailleurs, la situation est similaire. 

Les Texans ont pourtant un besoin urgent de se faire tester, presque 54 000 cas positifs ont été rapportés vendredi, contre un peu plus de 20 000 aux pics des vagues de contamination de janvier et septembre derniers.

La pénurie de tests est un des principaux reproches faits au président Joe Biden dans sa gestion de l’épidémie.

Fin décembre, il s’est engagé à envoyer 500 millions d’autotests aux Américains et la Maison-Blanche a annoncé vendredi la signature d’un premier contrat de 51,6 M$ avec l’entreprise Goldbelt Security, afin de concrétiser cette promesse.

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3 à 5 heures de file d'attente

A El Paso, à l’extrême ouest du Texas, la chaîne de télévision KVIA ABC-7 rapportait jeudi qu’il fallait attendre de 3 à 5 heures pour se faire tester dans les méga sites mis en place par la ville.

Face à cette affluence, les autorités locales ouvrent de nouveaux sites de tests, notamment à San Antonio où le taux de positivité a bondi à 27% en deux semaines, selon le maire de la ville, Ron Nirenberg, mais aussi à Houston, qui revendique pouvoir dorénavant tester 30 000 personnes par jour.

Fraîchement arrivé au Texas, Aaron McKenzie gère un des deux méga sites ouverts jeudi dans la ville de 2,3 millions d’habitants.

«Je viens de l’État ensoleillé de Floride, précise-t-il. Et avec une équipe de 75 infirmiers, docteurs et techniciens médicaux, nous réalisons les prélèvements nasaux des Houstoniens.»

Plus de 600 personnes sont passées par leurs écouvillons jeudi et 1000 suivent chaque jour depuis.

«Il y a un taux de positivité de 30% sur l’ensemble de la ville de Houston», déclare Aaron McKenzie.

Résultats retardés

En milieu de matinée, des dizaines d’automobilistes affluaient sous un ciel nuageux, roulant d’un stand à l’autre pour laisser leurs coordonnées et passer leur test PCR sans sortir de leur voiture.

Parmi eux, un travailleur hispanique (45% des Houstoniens sont hispaniques ou latinos) qui présente des symptômes. 

Travaillant dans le service à domicile, il est inquiet car il visite une demi-dizaine de foyers chaque jour.

Plusieurs personnes sont venues avec leurs enfants, dont un père de famille stressé car sans assurance maladie.

Deux mères de famille espèrent, elles, le retour rapide de leurs enfants en classe. «L’établissement veut que tout le monde soit en sécurité et qu’employés et étudiants se fassent tester», confie l’une d’elles, Eunice Chang, à l’AFP, après que son fils Kethan, 4 ans, a vu passer un écouvillon dans ses narines.

Un résultat est promis dans les 48 heures, mais nombreux sont les prestataires qui ne tiennent pas les délais annoncés, obligeant dans l’urgence les habitants à se tourner vers des prestataires effectuant des tests antigéniques pour au moins 120$.

À Dallas, les files d’attente pour être testé et les retards dans l’envoi des résultats ont été tels que GeneIQ, un des grands laboratoires responsables notamment des tests sur des campus universitaires, a fini par s’engager à augmenter ses effectifs.

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