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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Trump renonce à doubler les taxes sur l'acier et l'aluminium

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Raphaël Pirro et Patrick Bellerose

11 mars à 10h13
11 mars à 15h52
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Un proche conseiller de Donald Trump a confirmé mardi que les droits de douane sur l'acier et l'aluminium canadiens ne seront finalement pas doublés, après le retrait par Doug Ford de sa surtaxe sur l’électricité. 

• À lire aussi: Tarifs de demain sur l’acier et l’aluminium: «On ne fait pas le poids pour casser les États-Unis» 

• À lire aussi: Surtaxe de 25% sur l’électricité: Doug Ford attaque, François Legault protège ses liens d’affaires

• À lire aussi: Aide de Québec pour répondre aux tarifs de Trump: les entreprises américaines qui emploient des Québécois vont aussi toucher chacune 50 M$

Interrogé à savoir si le président américain renoncera bel et bien à sa menace, comme il l'avait laissé entendre un peu plus tôt à la Maison-Blanche, le conseiller au commerce et à l’industrie Peter Navarro, a répondu qu'il «peut vous confirmer cela».

Peu avant, Donald Trump avait déclaré qu'il allait «sans doute» revenir sur les droits de douane de 25% supplémentaires visant l'acier et l'aluminium provenant du Canada, annoncés un peu plus tôt dans la journée.

Citant la surtaxe de 25 % sur l’électricité imposée par l’Ontario de Doug Ford hier, Donald Trump comptait doubler les tarifs sur ces métaux qui doivent entrer en vigueur demain, les faisant passer de 25 % à 50 %.

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Journée en yo-yo

«Étant donné qu'en Ontario, il y a un tarif de 25% appliqué à l'"électricité" entrant aux États-Unis, j'ai ordonné à mon secrétaire au Commerce d'ajouter un tarif supplémentaire de 25 %, portant le total à 50 %, sur tout l'acier et l'aluminium entrant aux États-Unis en provenance du Canada, l'un des pays imposant les droits de douane les plus élevés au monde», a indiqué le président sur sa plateforme Truth Social.

Il a par ailleurs écrit qu'il imposerait, le 2 avril, de telles taxes douanières sur les voitures que cela «mettra à l'arrêt définitivement l'industrie automobile au Canada».

La «seule chose sensée» à faire pour le pays est de devenir le «51ème Etat américain», ce qui mettrait fin de facto à la guerre commerciale, a répété le républicain de 78 ans, pour qui l'annexion du Canada est une véritable idée fixe depuis son retour au pouvoir.

• Sur le même sujet, écoutez cet épisode balado tiré de l'émission de Benoit Dutrizac, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

Doug Ford répond

Invité sur les ondes de MSNBC pour répondre à M. Trump, le premier ministre Doug Ford a réitéré que son gouvernement «ne reculera pas» et plaidé au président pour qu’il «arrête le chaos».

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«Si nous allons en récession, ce sera entièrement de la faute d’une seule personne : ça s’appelle la récession du président Trump. Ça ne devrait pas se passer comme ça», a déclaré le premier ministre ontarien.

«Ça va faire mal à votre manufacture. Vous avez besoin de notre aluminium, vous avez besoin de notre nickel», a-t-il déclaré à l’animatrice.

Ottawa prépare une réponse ferme

De son côté, le nouveau chef du PLC, Mark Carney, a indiqué qu’Ottawa aurait une «réponse ferme» si les tarifs bonifiés de Trump vont de l’avant demain.

Cette nouvelle annonce représente «une attaque envers les travailleurs, les familles et les entreprises canadiennes» et Ottawa répliquera avec une réponse qui aura un «impact maximal» pour les États-Unis, tout en s'assurant de protéger l'économie canadienne, a-t-il fait savoir dans une publication sur X.

Le Canada maintiendra en place ses mesures jusqu'à ce que l'administration de Donald Trump fasse preuve de «respect» et propose des engagements «crédibles et fiables» sur la relation entre les deux pays.

Ce dernier avait d'ailleurs assuré dimanche soir dans un discours offensif que son pays «gagnerait» et «ne ferait jamais partie des États-Unis, de quelque façon que ce soit».

«Les Canadiens sont toujours prêts quand quelqu'un lance le gant. Que les Américains ne s'y trompent pas. Dans le commerce comme au hockey, le Canada gagnera», a-t-il lancé dimanche soir, en référence à la rivalité sportive des deux pays, instrumentalisée récemment par Donald Trump.

De son côté, le chef conservateur Pierre Poilievre a condamné cette hausse «injustifiée» des tarifs et accuse le président Trump de trahir à nouveau «la longue amitié» entre les deux voisins. Il a également appelé les libéraux à répliquer aux Américains en imposant, entre autres, «des tarifs douaniers de 50%» sur leur acier et leur aluminium importés au Canada.

«Ne confondez pas notre gentillesse pour de la faiblesse, nous sommes un pays fort, fier et souverain et nous riposterons contre ces attaques contre notre économie et nos travailleurs», ajoute Poilievre.

Donald Trump, dans le même message publié sur Truth Social mercredi, qui marque une nouvelle escalade dans les tensions déjà extrêmes entre deux pays historiquement alliés, écrit que si les Canadiens devenaient américains «il n'y aurait plus de droits de douane, ni rien d'autre. Les Canadiens paieraient significativement moins d'impôts, ils seraient plus en sécurité (...) qu'avant, il n'y aurait plus de problème à la frontière nord et la plus grande nation du monde serait plus forte que jamais.»

Il a par ailleurs qualifié de «ligne artificielle» la frontière séparant les deux pays.

- Avec l'Agence QMI

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