La SAQ et la SQDC resserrent la sécurité
L’ajout du passeport vaccinal fait craindre le pire
Olivier Bourque et Martin Jolicoeur
La Société des alcools du Québec (SAQ) et la Société québécoise du cannabis (SQDC) se préparent en douce à faire face aux foudres de consommateurs à l’approche de l’imposition du passeport vaccinal à l’entrée de leurs établissements.
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C’est le cas en particulier de la SAQ qui, sans attendre, dès la fin de la conférence du ministre de la Santé, jeudi, communiquait avec son personnel afin de l’informer de la mise en place de nouvelles mesures de sécurité.
« L’annonce du gouvernement réservant l’accès à nos succursales aux personnes adéquatement vaccinées suscite le mécontentement de certains citoyens, peut-on lire en introduction du message électronique de la direction, obtenu par le Journal.
« Afin d’assurer la sécurité de nos employés [...], nous avons pris la décision de verrouiller toutes les portes de nos bâtiments administratifs. À compter de maintenant, votre carte d’accès est obligatoire pour entrer dans les bâtiments SAQ. Notez que des mesures de sécurité additionnelles ont également été prises pour nos succursales. »
- Écoutez Myriam Ségal au micro de Sophie Durocher sur QUB radio:
Encore aucune menace
En entrevue, Linda Bouchard, porte-parole de la société d’État, confirme l’envoi de cette note interne de la direction à ses milliers d’employés. Elle assure toutefois que ce message a été envoyé « de façon préventive » et que la SAQ ou son personnel n’avait, malgré les apparences, fait encore l’objet d’aucune menace.
« La sécurité du personnel et de notre clientèle est notre priorité absolue. Nous voulions simplement le leur rappeler. Et, oui, si le besoin est, nous n’hésiterons pas à ajouter des gardiens de sécurité partout où ce sera jugé nécessaire ».
De son côté, la SQDC soutient ne pas avoir augmenté la sécurité à son siège social, puisqu’à l’instar de celui de la SAQ, les bureaux sont pratiquement vides en raison du télétravail.
Pour ce qui est des succursales, toutes ont déjà un agent de sécurité qui fait la vérification de l’identité et de l’âge du client. Mais au besoin, la SQDC se dit prête à accroître le personnel, assure son porte-parole, Fabrice Giguère.
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