Sondage: baromètre des sites naturels préférés des Québécois
Le Journal
Chaque semaine, Le Journal, en collaboration avec la firme Léger, dévoile un coup de sonde sur une variété de sujets qui vous touchent de près ou de loin. Notre Baromètre mesure ainsi ce qui vous fait vibrer ou sourciller en tant que Québécoise et Québécois, jeune et moins jeune, francophone, anglophone ou allophone, à Montréal ou en région.
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La question : Parmi les sites naturels québécois suivants, lesquels sont vos trois préférés ?
1. Le Mont Tremblant : 17 %
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2. Le Mont Royal : 15 %
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3. Le fleuve Saint-Laurent : 13 %
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4. Le Rocher Percé : 13 %
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5. La chute Montmorency : 11 %
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6. L’île d’Orléans : 11 %
7. Les îles de la Madeleine 10 %
8. Les plaines d’Abraham : 9 %
9. Le fjord du Saguenay : 9 %
10. Le mont Saint-Sauveur : 8 %
11. Le Massif de Charlevoix : 7 %
12. Le parc national de la Gaspésie : 6 %
13. Le canal de Lachine : 6 %
14. Le parc national du Bic : 5 %
15. Le mont Saint-Hilaire : 5 %
16. Le parc de la Gatineau : 5 %
17. La baie des Chaleurs : 5 %
18. L’île Sainte-Hélène : 5 %
19. Le parc Oméga : 5 %
20. L’île Bonaventure : 5 %
21. Le parc national du Mont-Orford : 4 %
22. Le parc national de la Jacques-Cartier : 4 %
23. Le parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie : 4 %
24. La rivière Saint-Maurice : 4 %
25. Le parc national Forillon : 4 %
► Méthodologie
Le sondage a été réalisé en deux temps. Une question ouverte a été posée aux panélistes LEO (Léger Opinion) pour qu’ils soumettent leurs sites naturels préférés. Ensuite, un sondage scientifique a été réalisé auprès d’un millier de Québécoises et Québécois représentatifs du 11 au 13 décembre 2020 sur la base des sites naturels les plus mentionnés. Chaque répondant pouvait choisir jusqu’à trois sites naturels. Seuls les 25 sites naturels préférés sont présentés.
- Philippe Léger, Le Journal de Montréal
Le constat
Le Québec, on l’a exploré, défriché, labouré, érigé et habité, mais on le connaît encore trop peu. Toutes les régions ont leurs propres merveilles naturelles. Nous en avons sondé 70. C’est finalement le mont Tremblant (1er) qui est le site naturel préféré des Québécois. Le mont Royal (2e) est notre repère naturel dans notre métropole agitée, comme l’est Central Park à New York ou le jardin du Luxembourg à Paris. Le fleuve Saint-Laurent (3e), lui, est plutôt notre boussole nationale, là où on divise notre territoire en deux et là où notre aventure en Amérique a débuté.
La surprise
Bien des Québécois ont eu l’appel de la Gaspésie cet été en raison de la pandémie. C’est d’ailleurs la région la plus représentée dans le baromètre, avec six sites naturels sur 25. Difficile de rester impassible devant le majestueux rocher Percé (4e), le côté sauvage du parc Forillon (25e), ainsi que la beauté naturelle des îles de la Madeleine (7e) et du parc de la Gaspésie (12e). Si le Québec a un havre de paix, c’est bien la Gaspésie.
La déception
Certaines régions ne sont pas représentées dans le top 25. Lanaudière, l’Abitibi-Témiscamingue, le Nord-du-Québec et la Côte-Nord ne retrouvent aucune merveille de leur région dans le top. Ces régions recèlent pourtant des trésors magnifiques qu’on sous-estime. Les îles de Mingan en Côte-Nord, l’île des Moulins dans Lanaudière ou le parc d’Aiguebelle en Abitibi sont des lieux éblouissants, mais encore méconnus des Québécois.
On aime ce que l'on connaît
- Laure Waridel, Le Journal de Montréal
L’amour des Québécois pour leurs sites naturels se conjugue au pluriel. Nos préférences sont dispersées sur un vaste territoire. On y chérit nos montagnes, notre fleuve, la mer et de nombreux parcs nationaux.
Les résultats de ce sondage témoignent de la diversité de nos attachements à la beauté du territoire que l’on habite et qui nous habite. Ces lieux font partie de notre identité profonde. On gagnerait à les fréquenter davantage.
Pas de consensus
Ainsi, contrairement à d’autres baromètres, l’écart est relativement faible entre la première position de nos sites préférés (Mont Tremblant 17 %) et la 25e (Parc national Forillon 4 %).
Plusieurs sont en milieu urbain ou à proximité. C’est le cas du mont Royal (2e position), de la chute Montmorency (5e), de l’île d’Orléans (6e), des plaines d’Abraham (8e) et du canal de Lachine (13e).
On remarque d’ailleurs que l’on aime ce que l’on connaît et que l’on connaît mieux ce qui est près de nous ou sur les trajets balisés par les vacanciers. C’est aussi vrai pour ce que l’on protège.
Loin des yeux...
Imaginez la levée de boucliers si on envisageait de remblayer le lac du mont Saint-Hilaire (15e position) avec des déchets miniers ? L’idée ne viendrait même pas à l’esprit.
Pourtant c’est ce que l’on considère faire sur la Côte-Nord à la mine du Lac Bloom. Personne n’en parle. Loin des yeux, loin du cœur.
Je serais bien curieuse de savoir quel pourcentage des répondants est déjà allé dans les montagnes des Chic-Chocs en Gaspésie, à Anticosti ou aux îles de Mingan, comparativement aux Alpes ou aux plages de la Floride.
Notre territoire est si vaste qu’on le connaît peu. Combien de nos 4500 rivières et de notre demi-million de lacs sommes-nous capables de nommer ?
Ces richesses naturelles fabuleuses nous dépassent. On gagnerait pourtant tellement à mieux les connaître, pour mieux les aimer et les protéger. Ce serait prendre soin de nous.
On mérite bien ça, il me semble : s’aimer un peu plus !