Publicité
L'article provient de 24 heures

Guerre en Ukraine: une grande ville prise par les Russes, des «couloirs humanitaires» pour les civils

AFP
Partager

AFP, Journal de Montréal, Journal de Québec, Agence QMI, TVA Nouvelles

2022-03-03T11:00:00Z
2022-03-03T12:42:24Z
Partager

Alors que les russes ont pris le contrôle d’une premières villes ukrainiennes, les deux parties se sont entendus pour organiser des «couloirs humanitaires» dans les zones de combats. Voici tout ce qu'il faut savoir des derniers développements en Ukraine.

• À lire aussi: Comment les Ukrainiens contrôlent le récit de la guerre sur les réseaux sociaux

• À lire aussi: On a comparé l'armée russe à celles d'autres pays 

«Couloirs humanitaires» 

L’Ukraine et la Russie ont convenu jeudi, à l’issue d’une deuxième session de pourparlers, d’organiser des «couloirs humanitaires» pour l’évacuation des civils des zones de combats, ont annoncé les deux parties.

«La deuxième session de négociations est terminée. Malheureusement, il n’y a pas encore les résultats escomptés pour l’Ukraine. Il n’y a qu’une solution pour organiser des couloirs humanitaires», a écrit sur Twitter Mikhaïlo Podoliak,conseiller de la présidence ukrainienne et membre de la délégation de son pays.

Un pompier parmi des débris à Kharkiv.
Un pompier parmi des débris à Kharkiv. AFP

«La seule chose que je peux dire est que nous avons discuté en détail des aspects humanitaires parce que beaucoup de villes sont actuellement encerclées» par les forces russes, a-t-il ajouté.

Il s’est inquiété d’une «situation dramatique avec la nourriture, les médicaments, les possibilités d’évacuation».

Publicité

Selon une déclaration ensuite lue par M. Podoliak, Moscou et Kiev vont mettre en place des «couloirs humanitaires pour l’évacuation de la population civile, ainsi que pour l’acheminement de médicaments et de vivres vers les zones où les combats sont les plus violents».

Cela inclut «la possibilité d’un cessez-le-feu temporaire pendant la période d’évacuation, dans les secteurs où elle a lieu».

Le chef de la délégation russe, Vladimir Medinski, a quant à lui indiqué que les pourparlers avaient porté sur les questions humanitaire, militaire et de «règlement politique futur du conflit». Selon lui, il y a une « compréhension mutuelle» sur «certains points».

«La question principale qui a été résolue aujourd’hui est celle du sauvetage des civils qui se sont retrouvés dans la zone des affrontements», a-t-il ajouté, confirmant le projet de «couloirs humanitaires».

Les négociations se tenaient dans la région bélarusse de Brest, à Belovejskaïa Poucha, une localité proche de la frontière avec la Pologne.

Une première rencontre s’était terminée lundi sans avancées concrètes.


Une ville sous contrôle russe  

Sur le terrain, des responsables ukrainiens ont confirmé dans la nuit de mercredi à jeudi que l’armée russe contrôlait Kherson, métropole de 290 000 habitants proche de la péninsule de Crimée, après de violents bombardements.

Son maire, Igor Kolykhaïev, a annoncé avoir discuté avec des «invités armés», sous-entendant des troupes russes.

«Nous n’avions pas d’armes et n’étions pas agressifs. Nous avons montré que nous travaillons à sécuriser la ville et essayons de parer aux conséquences de l’invasion», a-t-il écrit sur Facebook.

Publicité

Le chef de l’administration régionale, Guennadi Lakhouta, a appelé sur Telegram les habitants à rester chez eux, indiquant que «les occupants (russes) sont dans tous les quartiers de la ville et très dangereux».

  


 

Les soldats russes sont sans pitié  

Le degré de violence de l’armée de Vladimir Poutine continue de grimper en Ukraine, tout comme le nombre de civils tués par les bombardements. Dans les plus grandes villes d’Ukraine comme Kyïv et Kharkiv, les frappes des troupes russes donnent lieu à des scènes désolantes, où l’on voit d’impuissantes victimes jonchant le sol et des quartiers dévastés.

Photo AFP
Photo AFP

Dans le nord du pays, Kharkiv, deuxième ville du pays proche de la frontière russe et déjà frappée par des bombardements meurtriers mardi et mercredi, a été pilonnée toute la nuit, selon les autorités régionales.

• À lire aussi: Des Ukrainiens avaient un message clair et ingénieux pour la Russie

Les forces russes se trouvaient aussi dans les villes de Tcherniguiv et Nijyne, à quelque 150 km au nord-est et à l’est de Kyïv, ainsi qu’à Sumy et Okhtyrka, à quelque 350 km à l’est de la capitale, mais «essaient d’éviter les combats» avec l’armée ukrainienne, selon cette dernière.

A Kyïv, de fortes explosions ont été entendues pendant la nuit de mercredi à jeudi, selon des messages sur les réseaux sociaux.

• À lire aussi: Ukraine: «La photo que le monde entier doit voir»

Plus à l’est, à Marioupol, la situation «se dégrade d’heure en heure», a témoigné une de ses habitantes, Maryna, 28 ans.

Publicité

Ce grand port ukrainien de la mer d’Azov, site clé pour permettre aux forces russes arrivant du Donbass, au nord-est, et de Crimée, au sud-ouest, de se rejoindre, «résiste» pour l’instant, selon l’armée ukrainienne.

«Nous allons reconstruire chaque immeuble, chaque rue, chaque ville», a lancé le président ukrainien Volodymyr Zelensky une semaine après le début de l’invasion russe. «Vous allez nous rembourser pleinement tout ce que vous avait fait contre notre Etat», a-t-il ajouté à l’adresse de Moscou


La force nucléaire à nouveau brandie      

• À lire aussi: À part la Russie, quels pays possèdent l’arme nucléaire?

Côté russe, le chef de la diplomatie Sergueï Lavrov a brandi à nouveau la menace d’un conflit nucléaire, en imputant la responsabilité aux Occidentaux.

«Tout le monde sait qu’une troisième guerre mondiale ne peut être que nucléaire, mais j’attire votre attention sur le fait que c’est dans l’esprit des politiques occidentaux, pas dans celui des Russes», a-t-il dit lors d’un point presse en ligne.


Macron a parlé avec Poutine et Zelensky      

Emmanuel Macron a de nouveau parlé jeudi avec son homologue russe Vladimir Poutine, puis a appelé le président ukrainien Volodymyr Zelensky, a annoncé l’Élysée.

Emmanuel Macron
Emmanuel Macron AFP

L’échange avec le président russe, qui a duré 1h30 selon la présidence, est le troisième entre les deux hommes depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe le 24 février.

Publicité


 L’Allemagne va livrer 2700 missiles antiaériens supplémentaires à l'Ukraine  

AFP
AFP

L'Allemagne a décidé d'accroître ses livraisons d'armes à l'Ukraine en guerre en lui dépêchant 2700 missiles antiaériens supplémentaires, a indiqué jeudi à l'AFP une source gouvernementale. 


  

Sommet virtuel entre Biden et les dirigeants japonais, australien et indien de l'alliance QUAD  

Un sommet virtuel se tiendra jeudi entre le président américain Joe Biden et les dirigeants japonais, indien et australien de l’alliance QUAD, a annoncé New Delhi. Le QUAD (Quadrilateral security dialogue), une alliance stratégique informelle entre les États-Unis, l’Australie, le Japon et l’Inde initiée en 2007, a été relancée en 2017 pour contrer l’influence chinoise. 

Ce sommet pourrait être l’occasion pour les autres dirigeants de faire pression sur le Premier ministre indien pour qu’il adopte une position plus claire par rapport à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.


BRP songe à quitter la Russie  

Alors que des géants comme Apple ou Ford ont annoncé leur sortie de la Russie, la pression est de plus en plus forte sur les entreprises québécoises qui font affaire là-bas. 

Capture d’écran tirée de la version russe du site de BRP
Capture d’écran tirée de la version russe du site de BRP

La multinationale québécoise BRP évalue la situation « très sérieusement » et pourrait même, elle aussi, sortir du pays du dictateur Vladimir Poutine. 


Le baril de Brent frôle 120 dollars      

Les cours du pétrole ont repris leur course folle jeudi, le WTI américain dépassant les 115 dollars le baril, un record depuis 2008, et le Brent frôlant 120 dollars, toujours dopés par les incertitudes sur l’approvisionnement en or noir dans la foulée de la guerre en Ukraine.


 

Toyota et Volkswagen suspendent leurs opérations en Russie      

Les deux plus grands groupes automobiles mondiaux, Toyota et Volkswagen, ont annoncé jeudi la suspension de leur production en Russie, en raison des répercussions de la guerre en Ukraine.

Le constructeur japonais va arrêter sa production «jusqu’à nouvel ordre» à partir de vendredi, ainsi que ses importations, invoquant des «perturbations de la chaîne d’approvisionnement» liées au conflit russo-ukrainien.

Volkswagen va «interrompre à effet immédiat les exportations vers la Russie», qui représentait avec 220 000 unités en 2020 et 2,4% des ventes, a indiqué un porte-parole, alors que les livraisons aux concessionnaires étaient déjà à l’arrêt.

Publicité
Publicité