Les revenus en chute libre pour l’industrie du ski
TVA Nouvelles
Bien que la tempête de neige profite aux pentes de ski, les coffres de l’industrie, eux, souffrent depuis le début de la pandémie de COVID-19.
Les pertes de revenus s’accumulent et se compte désormais en dizaines de millions de dollars. Si bien que l’on craint ne pas être capable de ramener le bateau à flots.
Malgré tout, l’industrie connait un bon début de saison cette année.
«Pour nous, c’est un bon début de saison. On a de la neige naturelle, mais on n’a aussi pas eu de redoux. Ça fait que la météo, c’est mieux que l’année dernière. On a aussi le fait que, l’année passée, on a eu une croissance dans la popularité du ski, ce qui fait que cette année les ventes d’abonnements sont en croissance. Pour nous, c’est un excellent début de saison», explique Yves Juneau, pdg de l’Association des stations de ski du Québec.
Toutefois, les mesures sanitaires imposées par le gouvernement du Québec n’aident pas la cause des centres de ski.
«On a aussi le passeport vaccinal cette année qui est une restriction majeure. Là, on continue avec les restrictions restaurations et bars. L’année passée, c’est 55 millions $ de revenus d’hiver qu’on a perdus», mentionne M. Juneau.
En fonction des catégories des stations, les baisses de revenus ont chuté de 79 à 85% au niveau de la restauration. Étant donné la fermeture des chalets, le scénario va sans doute se répéter cette année, estime-t-il.
L’absence de touristes pèse aussi lourd sur le portefeuille de l’industrie.
«C’est encore difficile parce que les restrictions au niveau des hébergements touristiques impactent grandement. On l’a vu l’hiver dernier, 48,5% de baisse au niveau de la clientèle hors Québec, mentionne Yves Juneau. Normalement, c’est 20% de l’achalandage, principalement des Ontariens et des Américains, et ces gens-là dépensent plus que les Québécois.»
Qui dit baisse de revenus significative dit aussi baisse des investissements pour moderniser les stations.
«C’est une des préoccupations qu’on a en ce moment. Une bonne année, on a entre 50 et 75 millions $ d’investissements. L’hiver dernier, on a reculé à 22 [millions $] et c’est principalement dans les bâtiments pour l’accueil des skieurs», indique-t-il.