Allégements sanitaires: les restaurateurs et tenanciers sur leur appétit
Jean Houle
Entrés en vigueur lundi, les plus récents allégements annoncés par Québec dans le milieu de la restauration et des bars ont provoqué des sentiments partagés chez les propriétaires au Saguenay–Lac-Saint-Jean.
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Les groupes de 10 personnes de trois adresses différentes sont désormais acceptés dans ces établissements, où la distanciation a été réduite de deux à un mètre.
À l’approche du temps des Fêtes, ces allégements sont les bienvenus, même s’ils ne règlent pas le problème récurrent du manque de main-d’œuvre.
Certains restaurants et bars ont tout de même sorti lundi les tables rangées dans le sous-sol.
«Ce sera certainement plus facile de gérer les groupes», a expliqué Valérie Tremblay, de la Pizzeria Sorrento de Chicoutimi, à Saguenay. «Avec une distanciation d’un mètre, on peut mettre des tables pour quatre personnes, ou coller deux tables pour huit personnes.»
«C’est certain que ça nous aide à respirer», a avancé Charles Roberge, du restaurant Aux deux As de Chicoutimi, à Saguenay. «On peut remplir un peu plus le restaurant maintenant.»
«C’est la vie qui reprend son cours!», a d’ailleurs souligné un client du restaurant.
Le restaurant Sorrento cherche toutefois encore des aides-cuisiniers et du personnel pour servir, alors que quatre soirs de fermeture prématurée sont prévus jusqu’à nouvel ordre au Resto Roberto.
«On n’a pas le personnel pour recevoir plus de clients», a déploré Patricia Delisle, du Resto Roberto. «Ce serait bien de dire que la COVID est derrière nous, mais pas dans notre cas. On doit refuser des réservations.»
«La pénurie de main-d’œuvre, on ne sait pas quand on va en sortir», a renchéri Valérie Tremblay. «Ça nous prend plus de personnel pour faire rouler le restaurant à 100% de sa capacité.»
Les bars sont également autorisés à servir de l’alcool jusqu’à 3h00 du matin.
«Ça ne change pas grand-chose si les gens ne peuvent pas danser», a cependant constaté Chantal Perron, du Bistrot du Fjord. «Oui, on peut accueillir plus de monde, mais est-ce qu’on va vraiment augmenter notre chiffre d’affaires?»
«Peut-être que le gouvernement annoncera d’autres mesures pour la danse le 1er décembre?», espère Charles Roberge.
Les établissements ont déjà commencé à recevoir des appels pour des réservations pour des partys de bureau. Sans autre assouplissement, Le Bistrot du Fjord craint de manquer une opportunité.
En novembre 2020, le Saguenay–Lac-Saint-Jean était considéré comme l’épicentre de la COVID au Canada. Un an plus tard, la vie normale reprend peu à peu.
«On ne sait jamais ce qui peut arriver...», a noté Valérie Tremblay. «On va se croiser les doigts!»