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L'article provient de Le Journal de Québec
Politique

Gestion de la pandémie: les Québécois ne veulent pas d’enquête publique, croit Legault

La pandémie de COVID-19 a provoqué une hécatombe dans les CHSLD de la province lors de la première vague. Sur la photo : Sortie d’un corps d’une personne décédée à la résidence Herron.
La pandémie de COVID-19 a provoqué une hécatombe dans les CHSLD de la province lors de la première vague. Sur la photo : Sortie d’un corps d’une personne décédée à la résidence Herron. Photo d'archives Agence QMI, Joël Lemay
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Photo portrait de Patrick Bellerose

Patrick Bellerose

2021-12-10T19:59:26Z
2021-12-10T21:21:39Z
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Malgré les attaques répétées des oppositions, François Legault estime que les Québécois ne souhaitent pas la tenue d’une enquête publique indépendante sur la gestion de la pandémie par son gouvernement.

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«Je pense que, si on demande aux Québécois, est-ce que vous voulez une quatrième ou une cinquième enquête ou si vous voulez qu’on agisse pour mieux donner les services aux aînés, moi je pense que les Québécois souhaitent surtout qu’on agisse», a commenté le premier ministre vendredi, lors de son bilan de fin de session.  

Après le rapport de la Protectrice du citoyen, ceux de la coroner, de la Vérificatrice générale et de la Commissaire à la santé seront attendus au cours des prochains mois. Pour François Legault, les quatre institutions «ont tous les pouvoirs» pour mener à bien leurs enquêtes.  

Le premier ministre rejette donc à nouveau la demande des partis d’opposition, qui jugent qu’une commission indépendante permettrait de ratisser plus large afin d’éviter de répéter un jour les mêmes erreurs.  

Un sondage Léger publié la semaine dernière démontre pourtant que 60% des Québécois sont insatisfaits de la gestion de la pandémie dans les CHSLD et les résidences pour personnes âgées.  

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Québec solidaire a notamment comparé le refus du gouvernement à celui de Jean Charest, qui avait finalement cédé pour créer la commission Charbonneau, mais François Legault refuse le parallèle. «Je pense qu’il n’y a rien à comparer entre les deux. Actuellement, il y a quatre enquêtes. Ce n’était sûrement pas le cas dans le dossier de la corruption dans la construction», dit-il.  

Zones d’ombre

Malgré tout, des questions demeurent sans réponses dans les enquêtes en cours. La ministre responsable des Aînés, Marguerite Blais, n’a pas témoigné parce qu'elle se trouve présentement en congé de maladie; aucune date de son retour n’est prévue pour le moment.  

Les oppositions aimeraient notamment entendre Mme Blais pour savoir si les avertissements envoyés par certains CHSLD ont été communiqués à la cellule de crise. 

François Legault fait valoir que la coroner et la Commissaire à la santé seront libres de convoquer qui elles souhaitent. «Les personnes qui seront demandées, si elles sont disponibles, si elles sont en santé, vont pouvoir y aller», dit le premier ministre.  

Dans un autre ordre d'idées, M. Legault a confié que les nombreuses questions des partis d’opposition sur la première vague de la pandémie l’ont affecté. «Je ne vous cacherai pas que j’ai trouvé ça dur parce que ça m’a rappelé des moments qui ont été difficiles, l’époque où on avait à annoncer, que j’avais à annoncer, à chaque jour le nombre de morts, offrir mes condoléances à tout le monde», affirme-t-il.  

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