«La santé est officiellement devenue non prioritaire» pour la CAQ, soutient Yasmine Abdelfadel
TVA Nouvelles
Le témoignage du chef des soins intensifs de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, le Dr François Marquis, a profondément secoué les panélistes de La joute des analystes.
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En matinée, le Dr Marquis a parlé des impacts de l’état de désuétude du centre hospitalier sur le personnel et les patients.
«C’est inacceptable que des patients veuillent quitter l’hôpital plus tôt parce qu’ils ont peur d’être malades, c’est inacceptable qu’il y a des enfants dont on ne sait pas s’ils font de la fièvre ou s’ils ont trop chaud l’été», a commenté Emmanuelle Latraverse.
«On est rendu qu’on essaie de nous expliquer que ça coûte cher. Je veux dire, c’est déshumaniser la santé. C’est déshumaniser ce que c’est de donner des soins. Pourquoi? Parce qu’on est encore dans des décisions politiques qui font en sorte que c’est plus payant de prendre ces enveloppes d’argent là, puis de les séparer puis de faire plein de projets à 20, 40, 50, 100, 200 millions que de s’occuper du mammouth qui tombe en ruine dans l’est de l’île de Montréal», a-t-elle ajouté.
Pour sa collègue Yasmine Abdelfadel, le fiasco de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont est le symbole d’un gouvernement qui a baissé les bras.
«Je pense que c’est un abandon total de la part du gouvernement d’une quelconque amélioration de la santé. Pour moi, ça, ça illustre qu’ils ont jeté l’éponge. Ça y est, ils ne pourront rien faire là-dedans», affirme l’analyste.
«Puis tant qu’à mettre l’argent puis pas en récolter le fruit politique parce que c’est dans quatre, cinq, six ans qu’on va commencer à voir un bâtiment ressortir, on va prendre cet argent-là puis on va essayer de faire quelque chose d’autre avec maintenant, quitte à abandonner tout l’est de Montréal, quitte à abandonner les patients, les travailleurs, qu’ils s’arrangeront avec leurs troubles. La santé est officiellement devenue non prioritaire au gouvernement du Québec, au gouvernement de François Legault», ajoute-t-elle.
Cette dernière déplore l’état dans lequel le gouvernement a laissé l’hôpital.
«L’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, ce n’est pas un luxe, ce n’est pas une faveur que l’on fait à la population. C’est devenu un hôpital de brousse. C’est devenu, franchement, un gros risque à l’est de Montréal, un risque que cherche à ne pas voir le gouvernement et à s’aveugler complètement», soutient Yasmine Abdelfadel.
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