Les otages tués à Gaza par des soldats israéliens ont brandi un drapeau blanc
Agence France-Presse
L'armée israélienne a indiqué samedi que les otages tués par ses soldats à Gaza ont brandi un drapeau blanc et parlé en hébreu, dans un secteur où les troupes subissent des embuscades, d'après les premiers éléments de l'enquête.
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Les trois otages, âgés de 25 à 28 ans, ont surgi «à quelques dizaines de mètres de l'une de nos positions», dans le quartier de Choujaïya, dans la ville de Gaza, a déclaré un responsable militaire à des journalistes.
«Un des soldats les a vus lorsqu'ils sont apparus. Ils ne portent pas de t-shirts et ils ont un bâton avec un tissu blanc dessus. Le soldat s'est senti menacé et tire, il déclare qu'ils sont terroristes. Deux (otages) sont tués», a ajouté cette source.
«Immédiatement, un autre est blessé et se rue dans le bâtiment», a ajouté cette source, précisant que les soldats ont ensuite «entendu un appel à l'aide en hébreu».
«Le commandant du bataillon ordonne de cesser les tirs, mais de nouveau des rafales sont tirées en direction de la troisième personne et elle meurt», a poursuivi le responsable militaire, ajoutant que l'incident allait «à l'encontre de nos règles d'engagement».
Peu de temps après l'annonce de la mort des trois otages vendredi soir, des familles et des sympathisants ont manifesté pour demander un accord immédiat en vue de la libération des otages, à Tel-Aviv, où ils ont également prévu de se retrouver samedi.
L'armée a fait état d'un «événement tragique», survenu dans un secteur de la bande de Gaza où les soldats font face à une «grande pression», d'«intenses combats» et «de nombreuses embuscades».
D'après le responsable, un bâtiment sur lequel a été inscrit «SOS» se trouve à «quelques centaines de mètres» du lieu de l'incident et l'armée enquête pour savoir «s'il y a un lien avec les otages».
Quelque 250 personnes ont été prises en otage lors de l'attaque sans précédent lancée le 7 octobre par le Hamas sur le sol israélien, qui a fait environ 1.140 morts, en majorité des civils, selon les autorités. À ce jour, 129 otages sont toujours retenus à Gaza.
En représailles, Israël a promis de «détruire» le Hamas au pouvoir à Gaza et ses frappes ont fait 18.800 morts, d'après les autorités du mouvement islamiste palestinien.