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L'article provient de TVA Sports
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Les Nordiques n’ont jamais été aussi près de renaître

NORMAND JOLICOEUR/ARCHIVES/JOURNAL DE MONTRÉAL
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Photo portrait de Jean-Charles Lajoie

Jean-Charles Lajoie

2021-11-27T12:55:43Z
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Le premier ministre du Québec, François Legault, a relancé les discussions sur l’hypothétique retour des Nordiques. Ça ne prenait pas grand-chose, ironiseraient certains. N’empêche.  

Dans une remarquable entreprise de camouflage et/ou marketing et/ou diversion politique, M. Legault a ajouté cela à la tâche de son ministre des Finances Éric Girard, désormais aussi nommé ministre des... Nordiques! Me semble que Ricardo Trogi charrie pas comme ça dans La Maison-Bleue

J’aime cependant que depuis plus d’une semaine le dossier soit ravivé. Québec réalimente la conversation. Et ce n’est pas un mal nécessaire ou une vulgaire utopie.

Aussi bien l’écrire comme je le pense : les Nordiques n’ont jamais été aussi proches de renaître. Ce qui ne veut pas dire qu’ils sont proches de renaître. Comprenez-vous ?

Je m’explique. La pandémie a été catastrophique pour l’industrie du sport-spectacle. Les pertes, exponentielles. À elle seule, la LNH affiche un manque à gagner comptabilisé en milliards. À l’instar des systèmes de santé de notre société, les contrecoups sportifs de la COVID vont se faire sentir sur plusieurs années. À l’assouplissement des mesures, les stades ne se sont pas automatiquement remplis. 

Il y a les classiques. Les Cowboys de Dallas affichent complet. Dans la LNH, les Leafs et les Rangers ont retrouvé à peu près tous leurs fidèles. 

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Le Canadien a un départ lent, mais sera au maximum de sa capacité aussitôt qu’il va aligner deux victoires consécutives. Probablement la saison prochaine... 

Toutefois, bon nombre de marchés peinent à atteindre 75 % de la capacité de leur amphithéâtre. Aux quatre coins du circuit Bettman, on rivalise de promotions afin de ramener les gens aux matchs. Une seule stratégie : le prix. La possibilité d’acheter deux billets, deux bières, deux hot dogs et une place de stationnement pour 40 $ US n’est plus l’apanage unique des Panthers de la Floride. 

Bettman aime les $$$ 

Ce qui amène Bettman et sa garde rapprochée à réfléchir aux moyens d’insuffler de l’argent frais au partage des propriétaires. D’amoindrir leurs pertes, de maintenir leurs acquis. La solution rapide est de consentir l’augmentation des cadres à 34 équipes. Le territoire de recrutement ne cesse de s’agrandir. Le niveau est plus rapide et plus spectaculaire que jamais. Et puis Bettman a toujours suivi la trace de l’argent. Comment apporter 1,5 milliard de nouveau fric dans les poches des propriétaires en peu de temps ? Octroyer deux franchises d’expansion. 

Houston aura vraisemblablement son équipe, transfuge de l’Arizona. Québec s’inscrit avantageusement dans la perspective d’obtenir une équipe d’expansion d’ici 10 ans. 

À moins qu’une solution plus rapide ne devienne réalité ? Un achat partiel d’actions des Sénateurs et le transfert de l’équipe de Kanata vers le Centre Vidéotron ? Brady Tkachuk et le Beauceron Thomas Chabot dans le bleu mythique des Nordiques pour défier la Flanelle...  

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