Les libéraux divisés sur le cessez-le-feu
![Photo portrait de Guillaume St-Pierre](/_next/image?url=https%3A%2F%2Fm1.quebecormedia.com%2Femp%2Femp%2FGuillaume_St_Pierre_4045d9e1f31-8e3f-4825-a04d-aef616615639_ORIGINAL.jpg&w=3840&q=75)
Guillaume St-Pierre
Le vote du Canada en faveur d’un cessez-le-feu à Gaza divise profondément les députés libéraux, sans remettre en question l’unité du parti, ont plaidé plusieurs d’entre eux.
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«L’ambiance au sein du caucus est très bonne, a dit la leader parlementaire Karina Gould, qui est aussi de confession juive, en évoquant toutefois des «conversations difficiles» entre collègues d’opinions diamétralement opposées.
Depuis le début des hostilités déclenchées par l’attaque du Hamas le 7 octobre dernier, le Canada s’était toujours gardé de demander un cessez-le-feu.
Mercredi, il a joint sa voix au nombre grandissant de pays qui plaident en faveur de la fin des combats.
La résolution de l’ONU a été adoptée par 153 voix pour, 10 contre (dont Israël et les États-Unis) et 23 abstentions sur 193 États membres.
Le député montréalais Anthony Housefather s’est dit «très déçu» de l’appui canadien à la résolution onusienne, qui trahit selon lui la position prise par son gouvernement depuis le début du conflit, puisque le texte ne condamnait pas le Hamas pour ses crimes.
Questionné sur son avenir au sein du caucus, M. Housefather a dit qu’il avait depuis son adolescence toujours été libéral.
L'ancien ministre Marco Mendicino s’est lui aussi vigoureusement opposé à l’appui canadien à la résolution de l’ONU.
![AFP](/_next/image?url=https%3A%2F%2Fm1.quebecormedia.com%2Femp%2Femp%2F69853630-8a62-11ee-99a4-bb2c7fd70c6e_ORIGINAL.jpg%3Fh%3D800%26impolicy%3Dcrop-resize%26w%3D1200%26width%3D1600%26x%3D0%26y%3D0&w=3840&q=75)
Une poignée de députés libéraux ont exprimé un malaise ou leur opposition à la position prise par leur propre gouvernement.
À l’inverse, un cessez-le-feu constitue pour plusieurs libéraux, dont le premier ministre Justin Trudeau, une condition essentielle à une paix durable dans la région.
«Nous croyons profondément, contrairement à M. Netanyahou, qu’une solution à deux États est la seule façon de garantir la sécurité et la paix dans la région, où les Israéliens vont vivre en paix et en sécurité à côté d’un État palestinien, où les Palestiniens vont vivre en paix et en sécurité», a-t-il affirmé.
Avant la période des questions, le premier ministre Justin Trudeau a tenu à rappeler qu’un «cessez-le-feu ne peut pas juste être d’un bord».
«Le Hamas doit déposer ses armes, doit arrêter d’utiliser les civils comme des boucliers humains et doit aussi reconnaître qu’il n’aura plus de rôle à jouer dans la gouvernance de Gaza dans l’avenir», a-t-il avancé.
Malgré son opposition à un cessez-le-feu édicté par la résolution onusienne, Joe Biden a lui aussi montré des signes d'impatience face à l'ampleur du bilan des victimes civiles palestiniennes.
Selon la députée Gould, les divergences d’opinions exprimées par les membres du caucus libéral reflètent celles qui se retrouvent dans la population en général.