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L'article provient de Le Journal de Québec
Politique

Les libéraux dénoncent des propos «indignes» de Legault

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Vincent Larin

2022-02-03T19:04:02Z
2022-02-03T21:57:05Z
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Les libéraux exigent des excuses du premier ministre François Legault pour ses propos qu'ils jugent «indécents» et «irréconciliables avec sa fonction», l'accusant d'avoir sous-entendu que ceux qui ne sont pas caquistes ne sont pas Québécois.

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Lors d’un échange tendu au Salon bleu sur la langue et le sort réservé à l'agrandissement du cégep Dawson, alors que le président de l’Assemblée nationale, François Paradis, était interpellé, le chef de la Coalition avenir Québec a lancé, sourire aux lèvres, que ce dernier était «Québécois» puisque «caquiste».

«Ce qu'il dit, c'est que tout le monde qui n'est pas caquiste n'est pas québécois», s'est alors insurgé le leader libéral André Fortin.

Ce à quoi M. Legault a répliqué, hors micro, «seulement le Parti libéral».

«Indigne»

Des propos rapidement dénoncés par le leader libéral, André Fortin, comme «indigne de sa fonction».

«Ce que le premier ministre du Québec dit clairement et sans même s'en cacher, c'est que tous les autres Québécois, ceux qui n'ont aucune appartenance politique envers la Coalition avenir Québec, ne sont pas Québécois», a-t-il déploré.

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«C'est un premier ministre qui oublie sa fonction de base. Sa fonction de base, c'est de représenter tous les Québécois et Québécoises, qu'ils soient d'allégeance libérale, péquiste, solidaire, conservatrice, qu'ils n'aient pas d'allégeance politique», a-t-il ensuite ajouté.

Questionné plus tard, à Sherbrooke, François Legault s’est défendu de diviser la population avec ses blagues hors micro, une semaine après avoir abandonné l’idée d’imposer une «contribution santé» aux non-vaccinés au nom de l’unité.

«J’ai demandé pour de l’unité au Québec, en incluant les anti-vaccins [...], mais ça ne veut pas dire qu’on ne peut pas affirmer l’importance du français au Québec, c’est deux choses différentes», a-t-il soutenu. «Je ne m’excuserai pas de défendre la langue française», a-t-il aussi dit.

  • Écoutez Jean-François Lisée et Thomas Mulcair au micro de Richard Martineau sur QUB radio :

Début de l’élection?

Interpellé au sujet de cet échange, le leader parlementaire du gouvernement, Simon Jolin-Barrette, a plutôt vu dans l’atmosphère tendue de ce début de session parlementaire les prémisses de la prochaine campagne électorale.

«Je trouve que ça doit changer à l’Assemblée nationale. [...] On est en année électorale, mais la campagne n’est pas encore commencée», a-t-il plaidé.

Il s’est ensuite porté à la défense de son chef qui défendait plutôt la langue française, selon lui.

«Je pense qu’on doit être fier de notre langue et vous pouvez être assurés que le gouvernement du Québec, à chaque fois qu’il sera question de défendre la langue, nous serons présents, ce qui n’est manifestement pas le cas du Parti libéral du Québec», a dit Simon Jolin-Barrette.

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