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L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

«Convoi de la liberté»: les klaxons inquiètent dans le Vieux-Québec et Saint-Jean-Baptiste

Photo Jérémy Bernier
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Jean-Luc Lavallée | Journal de Québec

2022-02-04T21:22:24Z
2022-02-05T02:14:10Z
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Des résidents du Vieux-Québec et du quartier Saint-Jean-Baptiste espèrent qu’ils réussiront à dormir dans les prochains jours et qu’ils n’auront pas à subir un concert de klaxons jour et nuit, comme à Ottawa. 

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Le bruit des manifestants et des poids lourds – qui convergeront vers Québec ce week-end – est au sommet de leurs préoccupations.  

«Il y en a quand même beaucoup qui sont inquiets du bruit. On espère que ça ne sera pas trop bruyant. En soi, tout le monde a le droit de manifester. C’est plus la façon de le faire qui nous inquiète. On a hâte de voir... puis la durée aussi», confie la présidente du conseil de quartier de Saint-Jean-Baptiste Alexandra-Maude Grenier.  

«Ce qui est difficile pour certains résidents du quartier, c’est qu’il y en a qui ont vécu le Sommet des Amériques. Même si la police dit qu’elle va contrôler, des fois, ça fait juste envenimer les choses. On ne le sait pas. On espère que ça va bien se passer. C’est quand même rassurant à date mais il y en a qui ont peur», expose-t-elle.  

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«Même hier, des gens nous disaient qu’ils prévoyaient aller au resto mais qu’ils vont éviter de le faire. On trouve ça dommage que les gens s’empêchent de sortir pour aller encourager des commerçants qui viennent juste de rouvrir», renchérit-elle en entrevue.  

Le travail des policiers encensé

Le président du conseil de quartier Vieux-Québec-Cap-Blanc-Colline-Parlementaire, Alain Samson, dit quant à lui avoir pleine confiance envers le SPVQ et l’administration Marchand.  

«J’ai bien l’impression qu’il n’y aura pas de tolérance. Le maire est très sensible à tout ça et ils prennent les bons moyens. Ils sont très stratégiques et je pense qu’ils vont être capables de bien gérer la situation. Les mesures de mitigation mises en place semblent appropriées. Tout le monde a appris des leçons d’Ottawa», a-t-il exprimé.  

Le comité des citoyens du Vieux-Québec abonde dans le même sens. «Je pense que l’administration municipale et la police ont pris bonne note de ce qui s’est passé à Ottawa. J’imagine que les autorités vont agir en conséquence», a indiqué Michel Masse, qui estimait pour sa part, vendredi matin, qu’il était encore trop tôt pour s’inquiéter. 

Les policiers veilleront au grain

En point de presse, vendredi, le maire Bruno Marchand a affirmé que les débordements sonores, constatés jeudi soir, ont été de courte durée. Il a rappelé que les policiers du SPVQ ont le pouvoir de sanctionner le bruit excessif.  

«Est-ce que de klaxonner pendant des heures, c’est respectueux? La réponse, c’est non. Est-ce que c’est tolérable? La réponse est non. Il y a des règlements qui empêchent ça. Les policiers pourront les appliquer. Ils ont toute la capacité d’intervenir selon leur jugement», a-t-il fait savoir.  

Les manifestants du premier convoi, jeudi soir, ont reçu 16 contraventions au total, soit 11 pour des infractions au Code de la sécurité routière (CSR) et 5 pour des entorses aux règlements municipaux. 

Le SPVQ n’a pas précisé si certains constats étaient bel et bien en lien avec le règlement sur le bruit de la Ville ou l’article 256 du CSR qui interdit à quiconque d’utiliser l’avertisseur sonore d’un véhicule routier «sauf en cas de nécessité». 

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