Les joueurs de la LNH à Pékin: «un gros pensez-y bien»
Agence QMI
Le début des Jeux olympiques de Pékin approche de plus en plus et à moins de deux mois de l’événement, la confirmation de la participation de la Ligue nationale de hockey (LNH) est loin d’être chose faite, ce qui suscite de nombreuses interrogations.
D’ailleurs, il s’agit d’un sujet chaud dans le circuit Bettman et les animateurs Louis Jean et Alexandre Picard en ont longuement discuté durant leur plus récent balado «Temps d’arrêt».
L’incertitude entourant le statut des joueurs dans le cas d’une possible infection à la COVID-19 est de nature à rendre perplexe tout athlète désirant prendre part aux Jeux.
Selon certains, la Chine pourrait exiger une quarantaine allant de trois à cinq semaines, dans des conditions loin d’être idéales, à l’égard des gens concernés.
Actuellement, il est difficile de prédire avec exactitude ce que choisiront la LNH et le syndicat.
«Je me mets dans la peau des joueurs... c’est un gros pensez-y bien. Ils ont manqué les derniers Jeux olympiques [ceux de Pyeongchang, en 2018]. Tu as la chance de représenter ton pays sur la plus grosse scène devant la planète entière.
«Il n’y a pas beaucoup de joueurs qui l’ont fait et qui le feront, a déclaré Picard. Un Sidney Crosby y a déjà participé, mais pour un jeune comme [Connor] McDavid : comment pencher d’un côté ou d’un autre? C’est sûr que les trois à cinq semaines d’isolement font peur; c’est comme de déménager en Chine si tu contractes la COVID-19.»
Des conséquences à plus long terme
Aussi, un hockeyeur devant demeurer en sol chinois beaucoup plus longtemps que prévu risque de nuire passablement à sa formation de la LNH qui compte sur lui pour les dernières semaines du calendrier régulier.
Voilà un aspect de la question pouvant inciter les joueurs à la prudence ici.
«Par exemple, les Panthers de la Floride, qui sont en bonne position pour se rendre loin en séries éliminatoires, veulent-ils prendre le risque de perdre un Jonathan Huberdeau, un Aleksander Barkov ou un Sergei Bobrovsky pour cinq à six semaines parce qu’il contracte la COVID-19 aux Jeux olympiques? Il y a tout cela à garder en arrière-pensée», a ajouté Picard.
«Je comprends que c’est la plus grosse scène, mais les joueurs, si on leur donnait le choix entre gagner une médaille d’or olympique et remporter la coupe Stanley, j’ai l’impression qu’ils choisiraient la coupe», a-t-il ensuite estimé.