Les Jeux du Québec de retour après trois ans
Marc-Antoine Malo
Comme il est coutume de le faire quand on inaugure un nouveau bateau, le coup d’envoi des Jeux du Québec à Laval a été célébré avec une bonne bouteille. Vendredi soir, la très attendue cérémonie d’ouverture, après trois années de dérive en raison de la pandémie, a mis un baume au cœur des organisateurs.
Les comparaisons navales étaient nombreuses à la conférence de presse précédant la cérémonie, à la Place Bell. Il a effectivement fallu remettre le navire à flot plusieurs fois, mais jamais Sports Québec n’a perdu espoir de présenter la 55e Finale des Jeux sur la Rive-Nord de Montréal.
«On n’aurait pas changé, et on n’a pas changé les autres [villes]. Tout le monde s’est adapté d’un an, deux ans. Laval, ç’a été trois ans», a mentionné la directrice générale de Sports Québec, Isabelle Ducharme, dont l’organisation avait octroyé les Jeux de 2020 à Laval en 2017.
Pour le comité organisateur, c’est un grand soulagement de pouvoir enfin tenir l’événement. Malgré tout, on se souvient des trois années sans Jeux du Québec. Ce fut véritablement crève-cœur pour les athlètes.
«De dire à des jeunes qu’ils ne seront pas là l’année prochaine, ç’a été difficile. On ne peut pas le cacher. Autant pour les bénévoles, les entraîneurs, les officiels, tout le monde qui travaille en arrière-scène, tous ceux qui viennent comme participants, les parents qui sont là pour soutenir des jeunes à qui on a brisé des rêves à cause des reports, ç’a été tout un défi», a poursuivi Mme Ducharme.
Mme Charest se souvient
La Ville de Laval, représentée vendredi soir par le maire Stéphane Boyer, les partenaires et tout le comité organisateur ont investi beaucoup de temps et d’argent, mais ont été épaulés dans cette tempête par le gouvernement du Québec.
«Évidemment, on les a accompagnés du mieux qu’on pouvait pour maintenir cette embarcation-là à flot, a dit la ministre provinciale déléguée à l’Éducation et ministre responsable de la Condition féminine, Isabelle Charest. Ils vont être tellement satisfaits quand ils vont voir les jeunes qui vont concourir, qui vont fraterniser avec les autres athlètes, qui vont ressortir de cette expérience-là grandis.»
La députée de Brome-Missisquoi sait mieux que quiconque ce que c’est de participer aux Jeux du Québec. La triple médaillée olympique en patinage de vitesse y avait pris part en 1983, à Sept-Îles, en tant que joueuse de soccer.
«D’être dans un événement multisports, où tu rencontres du monde de partout, c’était fantastique. Pour moi, ç’a allumé un certain désir de vouloir continuer à faire des rendez-vous comme ceux-là», a-t-elle expliqué.
Une grande programmation
Du 22 au 30 juillet, 3300 jeunes de 19 délégations de partout à travers le Québec s’affronteront à Laval, mais aussi Saint-Eustache, pour les épreuves aquatiques, et Terrebonne, pour le vélo de montagne.
Les autres cyclistes s’élanceront sur une piste aménagée autour de l’amphithéâtre du Rocket, tandis que le Collège Laval, le Collège Montmorency et le Centre sportif Bois-de-Boulogne accueilleront aussi plusieurs compétitions.
Pour les activités en plein air, toute la polyvalence de la ville sera mise de l’avant. Plusieurs épreuves auront lieu dans les parcs, dont le triathlon et la natation en eau libre, qui seront présentées à l’immense Centre de la nature.
«C’est un grand parc urbain, il y a plus d’un million de visiteurs par année. [...] Laval a des infrastructures de très grande qualité et on les a mis en valeur», a déclaré avec fierté Marc DeBlois, le directeur général de cette grande finale.
Le Lavallois, retraité du centre des loisirs de la ville en 2014, a accepté le défi avec plaisir, mais il ne savait pas encore qu’il serait impliqué plus longtemps que prévu.
«Je suis arrivé en 2018. Je pensais que c’était un mandat de deux ans. C’en a été un de quatre ans, mais je suis fier quand même d’où on est rendu aujourd’hui», a-t-il indiqué avec le sourire.
Au total, la 55e Finale des Jeux du Québec – Laval 2022, c’est :
8 jours de compétition
17 disciplines sportives
3 300 athlètes
750 entraîneurs/accompagnateurs
285 missionnaires
350 officiels majeurs
15 sites de compétition
40 employés
Plus de 1 500 bénévoles
65 000 repas qui seront servis en neuf jours
945 médaillés